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La pression, ça les connaît !
Publié dans Le Buteur le 28 - 10 - 2009

Belloumi, Madjer, Mansouri et Kaci-Saïd ont participé aux derniers matchs des campagnes de 1981 et 1985
L'Algérie a participé à deux phases finales de Coupe du monde, en 1982 et en 1986. Pour se qualifier, il fallait éliminer plusieurs adversaires suivant le système des éliminatoires directes. En 1981, le dernier adversaire était le Nigeria, alors que le dernier en 1985 était la Tunisie. Dans les deux cas, l'Algérie avait gagné à l'aller et au retour. Quatre joueurs ont participé à ces deux rendez-vous en même temps : Lakhdar Belloumi, Rabah Madjer, Fawzi Mansouri et Mohamed Kaci-Saïd. Ils sont certainement les mieux placés pour parler de la pression vécue dans de tels matchs décisifs, comme celui que les Verts sont appelés à disputer le 14 novembre contre l'Egypte au Caire.
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Belloumi : «A Lagos, j'ai dû entrer le premier et jongler avec le ballon pour décompresser mes coéquipiers»
Pour Lakhdar Belloumi, c'est toujours dur de vivre la pression des matchs décisifs car le moindre faux pas peut se révéler fatal. Celle vécue avant le match face au Nigeria, en 1981 à Lagos, restera gravée dans sa mémoire. «Dites-vous bien que les joueurs avaient peur d'entrer sur le terrain ! A l'époque, nous étions encore traumatisés par notre défaite en finale de la CAN-80 au Nigeria face aux Nigérians. Déjà, c'était un exploit pour nous d'être arrivés en finale dans cette compétition car nous n'étions pas, à cette époque-là, connus en Afrique. Les Jeux africains, les Jeux méditerranéens et les jeux Olympiques, où nous nous étions illustrés, n'étaient pas une référence. Alors, pour décompresser mes coéquipiers, je suis rentré le premier sur le terrain et j'ai commencé à jongler. Là, la pression a baissé», se rappelle-t-il. Grosso modo, le match au Nigeria s'est passé mieux que prévu car les Nigérians avaient pris les Algériens un peu de haut. «Au match retour, l'attente populaire était tellement pesante que nous nous sommes fait peur nous-mêmes, mais nous avons pu passer car nous étions les plus forts.»
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«Les joueurs actuels ont l'habitude des grands rendez-vous»
Pour le match du 14 novembre, Belloumi est convaincu que les joueurs actuels pourront surmonter la pression du stade du Caire. Il ne s'agit pas de novices dans les compétitions d'envergure puisque tous les internationaux ont l'habitude des championnats européens ou bien des compétitions africaines. «Ils ont l'habitude des grands rendez-vous. Ils cumulent assez d'expérience pour savoir gérer cette rencontre. Ils ont l'âge de la maturité et ils peuvent s'adapter à toutes les situations.»
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Madjer : «Ça s'est joué au mental et à la personnalité»
Rabah Madjer est l'artisan principal de nos deux qualifications en Coupe du monde. Que ce soit à Constantine avec son chef d'œuvre de but, ou alors à Tunis où il avait assuré le spectacle avec l'art et la manière. «A notre époque, nous avions déjà de plus grandes chances, car nous avions gagné à Lagos par 2 à 0, même si je n'y avais pas participé en raison d'une blessure. Mais on y croyait tous à fond.
C'était notre première vraie chance d'aller au Mondial. Le peuple attendait beaucoup de nous. Comme il le fait aujourd'hui avec les Verts. On ne pouvait pas les décevoir.
En plus, on avait une énorme revanche à prendre sur les Nigérians qui nous avaient battus lors de la finale de la CAN-80. On ne pouvait pas rater cette belle occasion.
Au match retour à Constantine, ce fut le bonheur total, même si le Nigeria nous avait contrés par une solide défense. La suite, tout le monde la connaît», nous a dit celui qui a envoyé l'Algérie au paradis espagnol grâce à un but d'anthologie.
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«A Tunis, on était trop forts !»
«Quant à Tunis, la victoire de 4 à 1 nous permettait de jouer pour faire plaisir à notre public et pour la fête. On était tout simplement trop forts ce jour-là. Quant à l'EN d'aujourd'hui, même si c'est un peu plus compliqué, je reste persuadé que nous avons plus de chances que les Egyptiens. Les joueurs sont certainement déjà dans le match tous les jours, car il s'agit tout de même du billet pour le Mondial. Personne ne veut rater ce dernier virage. Personnellement, je suis très confiant et je soutiens l'équipe comme un joueur.»
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Mansouri : «Nous avions le sentiment de vivre un instant historique»
Fawzi Mansouri garde un bon souvenir du match disputé contre le Nigeria à Constantine en 1981 qui avait propulsé l'Algérie en Coupe du monde. «Ce n'était pas exactement de la pression que nous ressentions. C'était plutôt le sentiment de vivre un grand moment, un instant historique. Aller en Coupe du monde pour la première fois, c'était un moment fort. Déjà, nous avions réussi un très bon résultat au Nigeria en gagnant 0-2. Au match retour, nous avions vite mené au score, mais la crispation a fait que nous avons encaissé le but de l'égalisation. C'est pour ça que cette qualification avait une saveur particulière. Face à la Tunisie, nous avions tellement de maturité que même après avoir été menés au score, nous ne nous étions jamais affolés car nous savions que nous pouvions marquer à n'importe quel moment. C'est ainsi que nous avions largement gagné là-bas. Au retour, nous n'avions ressenti aucune pression car nous savions bien que les jeux étaient déjà faits.»
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«Ces joueurs connaissent la pression chaque dimanche»
L'ancien défenseur gauche international porte un regard optimiste sur la sélection actuelle. «Elle est composée en majorité de joueurs évoluant dans de grands clubs européens. Donc, ils connaissent la pression chaque dimanche. Ce n'est donc pas des joueurs qui se laissent facilement impressionner.» Il trouve même qu'ils ont de bonnes ressources mentales. «A l'occasion du tournage d'un clip, j'ai parlé à certains d'entre eux et j'ai bien vu qu'il s'agit de joueurs sereins et sûrs d'eux. Ils sont parfaitement conscients de ce qui les attend. Ils dégagent aussi une grande confiance. Je sais qu'on peut compter sur eux.»
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Kaci-Saïd : «C'était plus dur contre le Nigeria que contre la Tunisie»
Mohamed Kaci-Saïd est l'un des rares joueurs à avoir participé à deux matchs ayant abouti à une qualification de l'Algérie pour une phase finale de la Coupe du monde. C'est donc en habitué des rencontres décisives qu'il s'exprime. «La première, en 1981 contre le Nigeria, c'était vraiment dur. Aussi paradoxal que celui puisse paraître, nous avions ressenti plus de pression lors du match retour à Constantine que lors de la rencontre aller au Nigeria. C'était parce qu'il y avait tout un peuple qui attendait une qualification historique pour le Mondial et nous ne devions pas nous louper», se souvient-ils. «Au Nigeria, nous avions un peu bénéficié de l'excès de confiance des Nigérians car ces derniers nous avaient battus l'année d'avant par 3 à 0 en finale de la CAN-80 et ils croyaient que ça allait être tout aussi facile pour eux, mais nous les avions surpris par notre rigueur et notre solidité. Au match retour, nous étions crispés à cause de la peur de mal faire et c'est pour cela que les Nigérians avaient réussi à égaliser après le but de Belloumi. El hamdoullah, nous avons pu inscrire un deuxième but qui a définitivement entériné notre qualification.»
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«Les joueurs actuels savent où ils vont»
Qu'en est-il de 1985 contre la Tunisie ? «Honnêtement, cela avait été beaucoup plus facile. Nous avions tellement surclassé les Tunisiens chez eux qu'ils étaient venus à Alger la peur au ventre, avec l'intention claire de limiter les dégâts. Nous étions, de surcroît, plus mûrs et plus expérimentés. C'était donc autre chose.» Pour Kaci-Saïd, la sélection nationale actuelle a les ressources psychologiques et techniques à même de lui permettre de réussir à gérer la pression et à se qualifier pour la Coupe du monde. «J'ai participé au tournage d'un clip contre la violence avec les joueurs actuels. J'ai donc eu l'occasion de discuter avec certains d'entre eux et je me suis rendu compte qu'ils ont la tête sur les épaules et les pieds bien sur terre. Je trouve qu'ils gèrent très bien la pression. Ils savent où ils vont et ce qu'ils doivent faire. Donc, on peut leur faire confiance.»


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