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Nationalisation et recapitalisation : Le patriotisme économique sauvera-t-il Tonic Emballage ?
Publié dans Le Financier le 14 - 06 - 2009


Benachour Med Le patriotisme économique prôné, à cor et à cris, par le gouvernement Ouyahia, est-il en mesure de procéder à la réanimation de Tonic emballage? Entre recapitalisation et nationalisation, le repreneur de Tonic emballage ne sera que bien… favorisé. Après sa banqueroute rocambolesque, ce premier grand complexe papetier d'Afrique en perdition attise, désormais, les convoitises. Le rapport André Fructoso, consultant et ex-administrateur au sein du groupe international Paper, assure que le potentiel rentabilité de l'usine est toujours patent. Au préalable, même si le complexe Tonic est «cliniquement» mort, sa rentabilité sous condition de la reconquête rapide d'une clientèle institutionnelle, comme la fromagerie BEL (la Vache qui rit) et la société Henkel Algérie dont la consommation en papier est importante, est patente. Sa réintroduction dans un réseau mondial en achetant le management qui saura le faire est une condition sine qua non pour réanimer le groupe, le relancer sur le marché. Le Forum des chefs d'entreprise (FCE) propose une récapitulation: «sauvegarder l'important outil de production Tonic Emballage passera à travers un partenariat avec d'autres investisseurs privés algériens, à construire sur la base de l'élargissement de l'actionnariat du groupe Tonic, la fusion de toutes les sociétés qui le constituent et la création d'une société par actions unique qui reprendra et poursuivra les activités du groupe», relève-t-on de la lettre solennelle adressée par le FCE au Premier ministre Ahmed Ouyahia, en avril dernier. En fait, c'est «la rapide dégradation du site de production et de ses équipements» qui a incité le FCE à interpeller le Premier ministre. Quant à la famille Djerar, actionnaire exclusive de Tonic emballage, elle a implicitement montré son acquiescement. En fait, la lettre a repris l'étude, conduite par le consultant spécialiste de la filière papier, Fructoso André, sous la demande de la famille Djerar. Cependant, l'énorme créance de la BADR -récupérée à seulement 10%- mêle la donne et la piste d'une nationalisation de l'entreprise pure et simple est possible. En effet, Amine Chouarfat, cadre en retraite du secteur financier, qui a eu à statuer sur l'engagement de la banque publique sur une demande de crédit de Tonic en 2001, (cité par le magazine Les Afriques), estime que dans l'environnement actuel de patriotisme économique, la nationalisation de Tonic Emballage est possible: «une nationalisation cadrerait avec la politique industrielle actuelle du gouvernement qui veut créer des champions nationaux par filières d'activité. Le Trésor public rachèterait une partie de la dette du complexe et ferait de Tonic une entreprise publique économique (EPE) rattachée à une SGP (holding publique). Le plus probable est toutefois de maintenir la BADR dans un futur de table ouverte à de nouveaux acteurs privés nationaux». Toutefois, il estime que l'offre du FCE est tombée dans un moment «crucial». La créance de la BADR gèle le dossier Les comptes de Tonic Emballage pour 2008 n'ont pas encore été rendus publics, mais les indicateurs de l'exploitation, durant l'année 2009, rapportés par le magazine «Les Afriques», attestent d'un nouveau recul des résultats, le quatrième de rang depuis 2005: «Seul quatre des douze lignes de produits ont fonctionné et jamais à pleine charge», assure un technicien du complexe (Les Afriques, Ndlr). En pratique, la lourdeur de traitement du dossier de liquidation de Tonic Emballage est motivée par l'énorme créance de la BADR qui a initialement fonctionné comme un amortisseur à une liquidation rapide. Pour rappel, la créance de la BADR est estimée à plus de 60 milliards de dinars (la bagatelle de près de 850 millions de dollars). «La créance de la BADR et la tutelle à laquelle elle ouvre droit sur Tonic Emballage est devenue un obstacle devant une solution de remise en état de l'affaire», a noté Amine Chouarfat au magazine «Les Afriques». La BADR a récupéré par la vente publique 10% de sa créance. D'après les experts financiers, il faut désormais créer de la valeur pour espérer une reprise du remboursement. Les atouts de rentabilité : le rapport André Fructoso «Une société de renommée internationale envisageait la production de leurs emballages pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, en partenariat avec le groupe Tonic et se chiffre en centaines de millions d'emballages, ce qui aurait permis un développement et un essor important pour Tonic Emballage et une image flatteuse pour cette entreprise algérienne», rapporte André Fructoso, consultant et ex-administrateur au sein du groupe international Paper. Tonic Emballage s'étend sur les 25 hectares de la zone industrielle de Bou Ismaïl (Alger). Il couvrait plus de 60% des besoins du pays en papier, récupération de 500 tonnes/jour de papier, création de dizaines de milliers d'emplois indirects en plus des 4.000 sur site. La high technologie dont est équipée l'usine est un atout majeur pour la relance. Avec une capacité de 28.000 tonnes par an, la nouvelle usine permettra à l'Algérie de faire d'énormes épargnes en devise dépensées annuellement dans l'import de papier et recyclera les déchets de papiers avec deux unités de stockage avec une capacité de 400 et 600 tonnes par jour, respectivement. Toutefois, il faut, selon le rapport Fructoso, «approvisionner régulièrement le groupe Tonic en matières premières, en pièces détachées, problèmes que rencontre le groupe Tonic, aujourd'hui, et qui, je pense, sont dus à des querelles financières et à une méconnaissance totale du métier par les intervenants extérieurs. Tout ceci laisse courir d'énormes risques à cette entreprise». Quant à la création du holding proposé par ce consultant, elle est la seule solution. «Ce holding rassemblerait sous une seule identité les 11 unités actuelles de Tonic Emballage et reprendrait leurs dettes. Il serait, d'après M. Fructoso, constitué d'actions détenues à 70% par les propriétaires et à 30% par la banque». «Chaque unité deviendrait des centres de profits, avec tous les outils de gestion nécessaires pour mesurer leur efficacité, rentabilité, taux de chute, profit, etc», souligne le rapport. «Il est ainsi possible d'envisager le retrait de la banque des affaires de l'entreprise en cédant ses actions à leurs valeurs d'acquisition et ce, une fois la dette totalement remboursée», conclut-il. B.M.

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