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Volet économique de la visite de Hollande en Algérie : «Partenariat stratégique d'égal à égal»
Publié dans Le Financier le 21 - 12 - 2012

Revenant hier, devant la presse française sur son voyage en Algérie, François Hollande le qualifie d'utile dans la mesure où cela a permis d'ouvrir «une nouvelle page», un «nouvel âge» des relations entre la France et l'Algérie. «C'est utile pour la France et pour l'Algérie, nous sommes sortis des 50 ans, qui avaient été les années de la difficulté entre la France et l'Algérie, compte tenu d'un passé lourd, de mémoires blessées», a dit le chef de l'Etat français, invité exceptionnel de la radio française Europe 1. «Il m'appartenait, c'était le moment, d'ouvrir une nouvelle page, je l'ai fait, d'avoir un nouvel âge dans la relation entre la France et l'Algérie, parce que nous avons des liens forts, tant de liens humains, qu'il faut transformer en autant de liens culturels et économiques», a-t-il ajouté. «Je voulais que, pour l'Algérie, pour la France, ce nouveau temps, soit un temps d'opportunité». Cependant, c'est surtout sur le plan économique que les opportunités ont été mises à profit pour avancer ensemble. Le ton avait été donné déjà par le président Abdelaziz Bouteflika, à la veille de la visite du président français qui avait insisté sur la nécessité de «construire un partenariat gagnant-gagnant» entre les deux pays. La réponse ne s'est pas faite attendre et Hollande de plaider, au premier jour de sa visite d'Etat en Algérie, pour un «partenariat stratégique d'égal à égal» entre l'Algérie et la France. «Nous sommes pour un partenariat stratégique d'égal à égal avec l'Algérie pour entrer dans une nouvelle ère», a déclaré Hollande devant les parlementaires algériens. Une résolution qu'il réaffirmera lors du forum d'affaires Algérie-France où il a souligné l'importance pour la France «d'être au rendez-vous que l'Algérie lui a donné». Et de poursuivre : «Vu l'histoire, le présent, mais aussi la complémentarité entre les deux pays, tout conduit à ce que l'Algérie soit un partenaire majeur pour la France».
«Nous ne sommes pas en Algérie pour faire du commerce mais pour investir»
Il a ainsi appelé les entreprises françaises à intensifier leur présence, leur coopération et leur appui à l'économie algérienne et à saisir les multiples opportunités offertes par le marché algérien dans les différents domaines en s'engageant encore plus dans des projets d'investissements directs. «Les entreprises françaises implantées en Algérie doivent réinvestir localement une partie de leurs bénéfices afin d'accroître leurs capacités de production», a-t-il déclaré. Les 450 entreprises françaises opérant en Algérie doivent également «faire un effort supplémentaire en matière de formation au profit des cadres et employés locaux», a affirmé le président français. Il a, en outre, rappelé la volonté de la France d'aller encore plus loin en investissant davantage dans les domaines de l'énergie, de la santé, du transport et de la construction. «Domaines où de nouveaux besoins sont désormais exprimés», selon lui.
Des besoins dans le bâtiment et des ressources en eau
Ces «besoins» ont été exprimés par des ministres algériens, notamment ceux des ressources en eau et de l'habitat lors de la tenue du forum économique organisé jeudi par le FCE et le MEDEF. M. Tebboune a souligné la volonté de la partie algérienne de promouvoir le partenariat avec les opérateurs français spécialisés dans le BTP, notamment dans celui des matériaux de construction. «Je vous incite à lancer le maximum de partenariats dans les matériaux de construction, comme le ciment, la brique, et l'argile, mais aussi dans tous les produits innovants qui peuvent faciliter la construction», a-t-il lancé à l'adresse des entreprises. Soulignant que le secteur de l'habitat représente «un immense domaine de partenariat», M. Tebboune a précisé que les entreprises des deux pays sont appelées à concrétiser des projets communs vu l'important programme lancé en Algérie pour la réalisation de logements à l'horizon 2014. «Le moment est venu, les moyens financiers sont là, les capacités de nos partenaires sont là de même que les nôtres. Nous souhaitons que nos entreprises travaillent en partenariat avec les entreprises françaises», a-t-il affirmé. «En Algérie, nous avons une volonté de moderniser nos villes à travers un bâti moderne qui permet une vie normale dans une cité». Par ailleurs, le ministre des Ressources en eau a affirmé que son département est intéressé par la promotion de relations de partenariat avec des entreprises françaises spécialisées dans la fabrication d'équipements moins «énergivores» destinés aux installations hydrauliques. «Je serais très heureux de développer des partenariats avec des entreprises françaises pour promouvoir les technologies d'économies d'énergie dans le secteur des ressources en eau», a indiqué le ministre. De son côté, la ministre française du commerce extérieur Nicole Bricq a souligné que son pays «voulait aller avec l'Algérie au delà de la relation commerciale», qualifiant la demande algérienne sur le renforcement des investissements français de «légitime» en vue de créer de l'emploi. La ministre française a proposé de mettre en place «des champions binationaux» à l'instar des champions nationaux en industrie que l'Algérie voulait créer. Mme Bricq a aussi fait part de la disposition de la France à coopérer dans la sécurisation des réseaux des télécommunications. «Nous sommes capables de présenter une offre en matière de sécurité des télécommunication». M. Jean Pierre Raffarin, envoyé spécial du président français chargé des questions économiques avec l'Algérie, a plaidé quant à lui pour «une égalité partenariale» à travers des alliances publics-privés qui ont donné déjà donné des résultats concrets sur le terrain. Lors de cette rencontre, le vice président du Medef, Jean Marie Dauger a indiqué que son organisation est «attachée au développement d'une coopération très forte entre les entreprises des deux pays». La France est le premier investisseur hors hydrocarbures en Algérie, mais «doit faire mieux» dans ce domaine, estime M. Dauger, selon lequel les entreprises participant à cette rencontre «sont venues pour créer de nouveaux partenariats». De son côté, M. Hamiani président du Forum des chefs d'entreprises (FCE) a relevé que la diversification de l'économie nationale était «un enjeu de premier rang pour l'Algérie qui veut sortir du syndrome des pays qui se sont spécialisés dans l'exportation des hydrocarbures». «Notre souhait est de pouvoir réaliser avec nos partenaires français des projets communs, qui nous aident à tirer ensemble le meilleur profit du potentiel de nos économies, à moderniser notre outil de production, et à améliorer notre compétitivité», a-t-il dit.
Pas de privilèges mais un meilleur climat d'affaires
Si le discours de Hollande va dans le sens de l'ouverture d'«une nouvelle page» dans les relations entre les deux pays et d'une volonté réelle de bâtir les bases d'un partenariat gagnant-gagnant, celui-ci tout en écartant toute attente de privilèges, se veut pragmatique et attentif aux vœux des investisseurs français de trouver un terrain propice pour fructifier leurs investissements. «Je suis accompagné par des grandes entreprises et aussi des moins grandes qui ne veulent rien d'autre que participer à l'évolution des économies des deux pays. Tout ce qu'elles veulent c'est d'être «les meilleures», nous ne voulons aucun privilège ni avantage particulier», assurera-t-il tout en insistant sur la nécessité pour l'Algérie d'améliorer son climat des affaires : «Pour l'investissement, il y a ce qui relève des autorités algériennes. Il ne m'appartient pas ici de juger ou de conseiller mais nous avons suffisamment de confiance entre nous pour savoir ce qu'attendent les entreprises en Algérie: une simplification des procédures, une moindre réglementation et surtout, une grande rapidité dans le traitement des dossiers de l'investissement», a-t-il déclaré. Ce à quoi les autorités algériennes ne sont pas insensibles et c'est par la voix du premier ministre Abdelmalek Sellal que les assurances sont données aux investisseurs français. Celui-ci a promis la «stabilité de la législation» pour «sécuriser les investissements». «Nous nous attachons à améliorer le climat des affaires en prenant les mesures nécessaires de nature à lever les obstacles qui entravent, retardent ou rendent complexe l'acte d'investissement», a-t-il déclaré, pour rassurer les opérateurs étrangers qui se plaignent souvent des changements fréquents de lois et règlements économiques en Algérie. L'Algérie œuvrera également à mettre sa législation économique et commerciale en conformité avec les normes universelles en prévision de sa prochaine adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), a-t-il souligné. A la faveur de cette visite, sept (07) accords de coopération dans différents domaines ont été également signés en présence des deux chefs d'Etat, à savoir un document-cadre de partenariat pour la période 2013-2017, une convention de partenariat et de coopération dans le domaine de l'agriculture, du développement rural et de l'agroalimentaire et un procès-verbal d'échange des instruments de ratification et d'approbation de l'accord de coopération dans le domaine de la défense.
A cela s'ajoutent un mémorandum de coopération financière, un accord de partenariat relatif à la construction de l'usine automobile Renault-Algérie, un arrangement administratif relatif à la coopération en matière de protection et de sécurité civile et une déclaration sur le partenariat industriel et productif.


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