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Financement : Les PME n'ont pas la cote
Publié dans Le Financier le 22 - 05 - 2010

Dans le contexte actuel de l'économie algérienne l'avenir dépend en grande partie, des PME-PMI et le développement de celles-ci de la possibilité qu'elles ont d'accéder à un financement efficace de leurs activités d'exploitation et d'investissement. S'il est un sujet qui fait réagir les chefs d'entreprise avec passion, c'est bien celui des banques. « Sitôt qu'on aborde le sujet, la critique fuse, acerbe et intarissable » souligne-t-on.
Les critiques récurrentes et lancinantes adressées au secteur bancaire par la sphère réelle illustrent une perception de nature conflictuelle qu'ont les uns et les autres des conditions dans lesquelles doivent être assumées les contraintes auxquels ils se trouvent tous confrontés. L'enjeu pour la croissance et l'emploi que représente le développement des entreprises en Algérie, et plus essentiellement celui des PME-PMI, justifie une focalisation particulière sur les raisons de cette perception divergente de la relation banques-entreprises, sur ses difficultés spécifiques et les moyens de les réduire. Pour les chefs d'entreprises, le paradoxe de nos réformes est que celles-ci sont conduites dans tous les secteurs à un rythme accéléré sauf dans le secteur bancaire ; le processus de libéralisation financière reste toujours imprégné d'un gradualisme préjudiciable. En dépit de tous les progrès réalisés dans leur environnement, les entreprises algériennes, et notamment les PME-PMI, souffrent. Elles accèdent difficilement au crédit. Plus risquées, plus volatiles, plus incertaines, plus consommatrices de temps pour la banque, les PME-PMI n'ont pas la côte. C'est pourquoi elles nourrissent des frustrations nombreuses. La majorité des griefs nourris par les entreprises envers le système bancaire porte sur les dysfonctionnements, les lourdeurs et les excès des banques et leur impact dépressif sur l'activité réelle : garanties excessives, délais de traitement des dossiers de crédit trop longs, taux d'intérêt trop élevés, retards excessifs dans les circuits de paiement, ingénierie financière quasi inexistante au niveau des banques, les banques ne font pas preuve d'agressivité commerciale, l'accueil de la clientèle est insuffisant, les relations avec l'étranger sont insuffisamment prises en charge, manque de formation des personnels, etc. Au total, les entreprises estiment que le système bancaire algérien n'est toujours pas apte à les accompagner dans leur démarche de modernisation et d'investissement et qu'il n'est pas encore capable d'ancrer l'économie nationale aux mutations profondes que connaît l'économie mondiale. De l'autre côté, les réflexions qui émanent du secteur bancaire indiquent qu'il n'est pas juste de considérer que les difficultés de la sphère réelle ne sont que le produit d'une inadaptation du système bancaire dont il suffirait d'améliorer la réglementation et l'organisation. Une telle démarche serait erronée ; elle postule implicitement que la sphère réelle n'a pas de problème d'efficacité, qu'il y a seulement un problème de régulation de la sphère financière par rapport à la sphère réelle. Cela revient à considérer que les problèmes de croissance sont réductibles à des blocages dans les relations banques-entreprises, alors qu'ils résultent aussi d'une sous-efficacité dans la mise en œuvre des capitaux au cœur même de la sphère réelle. Cette divergence de perception procède fondamentalement, de notre point de vue, de la situation de trop forte dépendance dans laquelle se trouvent les entreprises vis-à-vis de leurs banques, situation qui trouve son origine dans l'absence d'un véritable marché financier, qui reste embryonnaire en Algérie, de la faiblesse du crédit inter-entreprises, du crédit-bail, du capital investissement, et d'autres instruments adéquats. Souvent insuffisamment dotées en fonds propres, les entreprises ne peuvent de ce fait se tourner que vers leurs banques pour trouver des solutions à leurs difficultés financières. Dans le même temps, les établissements bancaires estiment qu'ils n'ont pas à prendre des risques inconsidérés et que rien ne les y contraint. Les positions exprimées par les uns et par les autres contiennent toutes, de notre point de vue, une part de vérité. Il est vrai, en effet, que les banques algériennes ne fonctionnent toujours pas suivant les standards internationaux ; il est vrai qu'elles ne se considèrent pas encore elles-mêmes comme des entreprises, tenues à la performance et à la prise de risque. Mais, d'un autre côté, il est également vrai qu'après presque vingt ans d'application des réformes, le monde des affaires algérien n'a pas encore fait sa mue. Les PME/PMI privées évoluent encore généralement dans un cadre de propriété familiale et se caractérisent par une taille réduite atteignant rarement la taille critique. La confiance entre les entreprises et les banques est à construire. « Cette confiance est essentielle pour libérer les énergies et permettre aux potentiels de l'entreprise et de la banque de se réaliser ».

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