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"Il faut protéger les managers algériens en dépénalisant les actes de gestion"
M. Mehdi Bouslama, président de la Fina
Publié dans Le Maghreb le 03 - 05 - 2008

Vous avez indiqué qu'il est nécessaire de booster l'investissement car les perturbations qu'a connues l'économie nationale ont démontré sa fragilité. Pourriez-vous nous expliquer votre position ?
En matière d'aliments de base comme le blé, le lait et les légumes secs, l'Algérie est dépendante des marchés extérieurs. Ceci est anormal d'autant plus que l'Algérie dispose de milliers d'hectares de terres agricoles restées en jachère depuis des années. Il faut dire que le statut des terres agricoles n'a pas été arrêté définitivement. Les pouvoirs publics ont récemment mis en place un régime de concessions mais qui n'est pas opérationnel à 100 %. Pour nous il s'agit maintenant de tirer les leçons de ce qui s'est passé. Il est vrai que le gouvernement a décidé de soutenir les prix des produits de large consommation, c'est une bonne chose qui pourra limiter l'impact de l'envolée des prix de ces produits sur le pouvoir d'achat des citoyens. Mais cela reste une solution provisoire. Il est nécessaire de développer la culture de ces produits. J'estime qu'on doit subventionner les producteurs, comme cela se fait dans les plus grands pays. L'Algérie est un pays vaste, qui dispose de terres qui ne sont exploitées.
Les investisseurs font souvent face à un problème de financement bancaire. Néanmoins, les banquiers sont réticents à accorder des crédits par peur d'emprisonnement à cause justement de la pénalisation des actes de gestion. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Effectivement, les gestionnaires algériens sont traumatisés par les scandales financiers qui ont éclaté dans le passé. Evidemment on ne cautionne pas les détournements, mais on plaide pour la protection des cadres intègres dans leurs actes de gestion. Lorsqu'il n'y a pas une volonté avérée de détourner de l'argent ou de commettre des infractions, on plaide pour la protection des cadres et des gestionnaires pour qu'ils s'expriment pleinement et pour qu'ils expriment leurs talents de managers. Je prends un exemple dans le secteur bancaire. Tous les cadres qui travaillent dans les banques étrangères viennent du secteur public. Cela prouve qu'il y a des compétences. Je pense que ces cadres vont vers le privé parce qu'ils se sentent plus rassurés. J'estime que le gestionnaire public est inhibé. Il n'arrive pas à travailler correctement. Il a une épée de Damoclès au dessus de la tête. S'il fait une erreur, et je dis bien une erreur, il risque d'aller en prison. Il faut à mon avis dépénaliser les actes de gestion et je dis bien les actes de gestion et non autre chose. Ce qui relève de l'infraction économique doit être sanctionné. On ne peut pas permettre une délinquance de ce type. J'estime qu'il faut rassurer les gestionnaires, aussi bien ceux du secteur productif que ceux du secteur financier. Les banques sont frileuses pour octroyer des crédits, parce qu'elles sont parfois trompées par des documents de faux. Si un banquier accorde un crédit sur la base de ces documents, les croyant authentiques, il sera accusé et poursuivi et on n'accusera pas le faussaire. Alors que normalement c'est le faussaire qui doit être puni et non le gestionnaire.
Vous avez également évoqué le problème de la fuite des cerveaux. Que doit-on faire, à votre avis, pour juguler ce phénomène ?
La presse a fait état dernièrement de la volonté des pouvoirs publics d'attirer les compétences algériennes établis à l'étranger, en leur offrant en Algérie les mêmes conditions et avantages qu'elles ont à l'étranger. Je pense que c'est utopique. Il serait préférable d'assainir la situation à l'intérieur du pays, de mettre les cadres dans de bonnes conditions et revenir à la sérénité dans la gestion. A partir de là, ces mêmes cadres pourraient revenir en Algérie car ils comprendront que les cadres algériens sont protégés par la loi.
Et par rapport à l'informel qui étouffe l'entreprise algérienne ?
La concurrence de l'informel fait rage. On voit souvent des produits importés qui ne sont pas déclarés en douane et qui sont écoulés sur le marché, rongeant les parts de marché de la production des entreprises nationale qui est pourtant de très bonne qualité. Il y a tricherie sur les prix et tricherie sur l'introduction de marchandises en Algérie.
Propos recueillis par Samira G.


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