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Le rebond du dollar n'offre qu'un léger répit à l'économie américaine
Publié dans Le Maghreb le 21 - 08 - 2008


Par Hiba Sérine A.K
Si le prix du baril du pétrole interresse particulièrement l'Algérie, le dollar est essentiellement aussi important dans ses fluctuations. Du simple fait que la remontée du billet vert donnerait à nos ressources un sacré coup de fouet pour compenser les baisses du prix de l'or noir. Par-ailleurs comment fluctue le dollar et quelles sont les prévisions des économistes pour cette année et celle à venir ?Une récession au 2ème semestre et une croissance ralentie en 2008 et en 2009, selon l'Union des Banques Suisses, citée par le quotidien helvétique Le Temps. Le dollar connaît un redressement spectaculaire depuis trois semaines. Après avoir atteint un niveau plancher début juillet, s'échangeant à 1,60 dollar contre l'euro, il est remonté mardi à 1,46 dollar. Un tel rebond ne passe pas sans conséquence pour l'économie américaine, voire pour l'économie mondiale. Dès lors, une question se pose: va-t-il durer et quel serait son impact, pas seulement en Algérie, mais surtout au niveau mondial? Affaiblie depuis bientôt deux ans par la crise des "subprime" et frappée par la flambée des prix énergétiques et des matières premières, l'économie américaine se retrouve au bord de la récession. Par conséquent, sa monnaie a dégringolé. Malgré les affirmations sur son attachement à un dollar fort, la Réserve fédérale américaine n'a rien fait pour freiner sa chute. La donne vient de changer. "Tout compte fait, l'Europe, le Japon et les pays émergents ne sont pas découplés de l'économie américaine. Ils sont à leur tour exposés aux risques de la récession, explique Daniel Kalt, économiste chez UBS. Après la publication de mauvais chiffres européens la semaine passée, l'économie américaine apparaît tout à coup plus solide. Le dollar reprend de la couleur." Sur un autre plan, les prix des matières premières sont en baisse, poussant le dollar vers le haut.
"Le pire està venir"
Pour Jan Amrit Poser, économiste chez Sarasin, la crise américaine a créé son propre antidote. "Lorsque l'emploi et l'exportation sont faibles, la monnaie évolue et crée des conditions pour renverser la situation", affirme-t-il dans sa note hebdomadaire. En se dépréciant, le dollar a donné un coup de fouet aux exportations. Au premier semestre 2008, elles ont augmenté de 23%, par rapport à la précédente. Un exemple, les bénéfices de Coca-Cola ont grimpé de 16% au 2e trimestre dans la zone Europe. Le regain des exportations signifie que le PNB pour l'année est révisé à la hausse, à 1,9% dans un rythme annualisé, selon la Réserve fédérale. "Un dollar plus fort rend les importations moins coûteuses et cela limite les risques d'inflation", s'est réjoui son président, Ben Bernanke. Un répit bienvenu d'autant plus que la hausse des prix à la consommation a atteint 5,6% en rythme annuel, le haut depuis 17 ans. Et le prix à la production de 1,2% en juillet par rapport à juin, un record depuis 27 ans. "Le rebond de la devise américaine va durer, avec 1,35 dollar pour un euro d'ici à la fin de l'année", poursuit Daniel Kalt. A court terme, il est pessimiste: les Etats-Unis ne peuvent pas échapper à récession liée à l'explosion des coûts. Il prévoit une croissance du PIB de 1,3% pour l'année, mais de seulement 1% en 2009. La morosité gagnant ses partenaires économiques noircit le tableau. Ken Rogoff, ancien chef économiste du Fonds monétaire international, ajoute au pessimisme ambiant: "Le pire est à venir pour l'économie américaine", dit-il à Bloomberg. Il s'en prend à Washington qui ne devrait pas aider les sociétés de crédit comme Fannie Mae et Freddie Mac, en difficulté. Et, pour ne rien arranger, le Département américain du commerce a publié hier des chiffres sur les mises en chantier de logements: -11% en juillet, le niveau le plus faible depuis 1991.
Fannie et Freddie, bientôt nationalisées?
Les deux institutions, qui détiennent ou garantissent presque la moitié des crédits immobiliers des Etats-Unis, sont au bord du gouffre. Jim Bunning, le très conservateur sénateur du Kentucky, avait prévenu: "Si vous voulez le socialisme, allez en France. Mais il n'y a pas de socialisme ici, aux Etats-Unis." Ce "voyage en France" semble pourtant tenter de plus en plus le vieux couple formé par Fannie Mae et Freddie Mac. Il a suffi d'un simple article dans l'hebdomadaire Barron's pour faire chuter lundi le cours des deux agences de presque du quart de leur valeur. Le magazine financier arrivait à la conclusion que la recapitalisation par l'Etat de ces deux institutions, qui détiennent ou garantissent presque la moitié des crédits immobiliers du pays, était "presque inévitable". Autrement dit, qu'elles devront être nationalisées. Fannie et Freddie peuvent faire leurs valises. Ce débat sur la "socialisation" fait rage aux Etats-Unis depuis la mi-juillet, lorsque le secrétaire d'Etat au Trésor, Henry Paulson, a convaincu le Congrès d'adopter son plan pour renflouer les deux institutions qui s'étaient approchées trop près du feu des crédits "subprime". Les parlementaires ont accepté l'ouverture de lignes de crédit illimitées auprès de la banque centrale pendant une période déterminée (un an et demi) ainsi que la possibilité de faire passer à la caisse les contribuables américains pour éviter une possible faillite. Ce plan se voulait théorique. Il visait à redonner confiance aux marchés pour qu'ils prennent eux-mêmes les choses en main, sans nécessité de recours à l'argent public. Mais la confiance n'est pas revenue, loin de là. "La fin de la partie est proche pour Fannie et Freddie", titrait Barron's lundi. Si les esprits sont échaudés, c'est en raison du caractère très particulier de ces deux institutions, para-étatiques et pourtant cotées en bourse. Des documents internes de Fannie Mae, datant du début de l'année dernière, montrent bien l'ambiguïté de sa position, elle qui est chargée d'offrir des crédits immobiliers aux foyers américains les plus modestes et, à la fois, de maximiser le profit pour ses actionnaires et ses dirigeants. La firme expliquait son engagement de plus en plus décidé sur les marchés à risque des "subprime" par la volonté "d'optimiser notre business". Cette manière de jouer sur deux tableaux - "socialisation" des pertes mais répartition des bénéfices obtenus grâce à des placements risqués - a fini par soulever un inarrêtable courant de critiques. A l'instar d'Alan Greenspan, l'ancien président de la Réserve fédérale, de nombreux analystes prônent ainsi la nationalisation pure et simple des deux prêteurs immobiliers, afin de revendre ensuite au privé ses secteurs les plus rentables. Une perspective qui a de quoi alarmer les contribuables américains. Comme l'expliquait un commentateur, cela reviendrait à réduire pratiquement à néant les effets des 100 milliards de dollars injectés sous forme d'un rabais d'impôt pour relancer l'économie américaine.


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