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un cours du pétrole entre 50/80 dollars pour l'Algérie entraînerait une très grave crise économique et sociale
Face à la mauvaise gestion
Publié dans Le Maghreb le 16 - 09 - 2008

1.-Les recettes pour 2007 représentent en moyenne 1/3 pétrole brut , 1/3 produits raffinés gazeux et autres, et 1/3 gaz des recettes globales, toute chute du dollar ayant une répercussion sur l'ensemble, le physique pouvant ne pas correspondre à la valeur monétaire. Dans les calculs qui suivent le manque à gagner inclut le fait que le prix de cession du gaz est sous évalué par rapport à l'indexation du prix du pétrole d'environ 50%, ce qui fait qu'au lieu que l'Algérie perçoivent 1 milliards de dollars pour 3 milliards de mètres cubes gazeux, elle perçoit environ 500 millions de dollars et ce du fait des contrats à moyen et long terme.Récemment, l'Algérie a décidé pour contourner cela de privilégier le marché spot( contrat à court terme) mais ce dernier est minoritaire au niveau du marché mondial du gaz ( moins de 25%,par méthaniers et 75% par canalisation ). Comme je ne rentrerai pas dans le détail des exportations de certains produits à valeur ajoutée qui sont minimes dans la structure du montant des exportations, la pétrochimie en Algérie étant embryonnaire. Je prendrai une moyenne pour mes calculs à 1000 millions de barils an, (pétrole et gaz puisqu'une fraction de gaz et de pétrole destinée à la consommation intérieure est exportable). Pour la chute d'un dollar par baril, le manque à gagner annuel potentiel serait donc de 1 milliard de dollars et le réel moins 25% du global soit 750 millions de dollars( gaz plus pétrole). Comme je prendrai la moyenne premier semestre 2007/premier semestre 2008, le cours de 140 dollars le baril et l'appréciation du dollar pour la même période de 10% avec l'hypothèse d'une appréciation progressive au fur et à mesure de la baisse du cours du brent. Partant de là , l'économie algérienne depuis des décenniesreposant sur la rente, (plus de 98% des exportations) , j'émets trois hypothèses du manque à gagner pour l'Algérie en prenant comme base le programme de soutien à la relance économique estimée par la loi de fiances complémentaire à 200 milliards de dollars soit des dépenses annuelles uniquement pour ce programme de 33 milliards de dollars/an . En réalité il semblerait que le montant de ce programme serait supérieur à 210 milliards de dollars.

Hypothèse1 cours plancher 100 dollars - appréciation du dollar de 10%
Le manque à gagner pour la chute d'un dollar pondéré par l'appréciation du dollar de 10% serait de 990 millions de dollars de manque à gagner. Pour une chute moyenne annuelle de 40 dollars le manque à gagner global potentiel serait de 39 milliards de dollars soit 109% du programme de soutien à la relance économique. Si l'on prend la valeur réelle du gaz sous évalué par rapport au prix actuel de 50%, le manque à gagner réel est de 39 milliards de dollars moins 25% du total soit environ 30 milliards de dollars.
Hypothèse II : cours à 80 dollars le baril et appréciation de 15 % du dollar
Dans ce cas la chute d'un dollar pondérée par la réévaluation du dollar donnerait 850 dollars. Le manque à gagner potentiel serait globalement de 51milliards de dollars soit 157% du programme de soutien à la relance économique. Et le réel en pondérant par moins 25% de 39 milliards de dollars.
Hypothèse III : cours de 50 dollars et appréciation de 20% du dollar.
Cela donnerait pour la chute d'un dollar 800 dollars, un manque à gagner global de 72 milliards de dollars, soit approchant le triple du programme de soutien à la relance économique (178%).Pour le même le réel (moins 25% ) serait de 54

2.-Comme les nouvelles dispositions portant sur l'investissement obligent l'Etat à devenir majoritaire dans bon nombre de projets. Et si nous prenons l'hypothèse de 17 milliards de dollars qui s 'ajoutent aux dépense supplémentaires, nous aurons un besoin annuel de 50 milliards de dollars sans compter les transferts de capitaux (dividendes y compris Sonatrach et les services qui commencent à prendre une part prépondérante). Comme il convient également de souligner qu'à un cours en dessous de 80 dollars, bon nombre de compagnies ne seraient plus intéressés par la prospection en Algérie ce qui obligerait Sonatrach à investir davantage, avec le risque de ne pas faire des découvertes rentables à moins de 80 dollars, du fait de la non maîtrise technologique, ces nouveaux investissements devant être soustrait des transferts à l'Etat. Car sans compter les 31 milliards de dollars investis entre 2000 et 2007 et pour maintenir son niveau de production actuel de 1,5 milliard de dollars annuellement.Sonatrach envisage un vaste programme d'investissements de l'ordre de 45,5 milliards de dollars entre 2008 et 2012. Par ailleurs si l'appréciation du dollar stagne à 10%, l'écart serait plus important, avec bien entendu si le prix de cession du gaz se maintient au prix actuel, sous évalué environ de 50%. Rappelons que le programme de soutien à la relance économique 2004/2009 était initialement prévue à 50 milliards de dollars fin 2004, ( après un pré- plan de 7 milliards de dollars entre 1999/2006 dont l'analyse des impacts n'a pas été rendu public) pour passer à 100 milliards de dollars fin 2006 pour atteindre selon l' évaluation financière récente du plan quinquennal de développement 13 610 milliards de dinars, soit l'équivalent de 210 milliards de dollars avec des surcoûts évalués à plusde 20% en moyenne, l'ensemble des secteurs étant concernés notamment la santé, l'éducation, les ressources en eaux, le bâtiment et les travaux publics. Les raisons contenues d'ailleurs dans un rapport remis aux autorités algériennes par la Banque Mondiale sur l'inefficacité des dépenses publiques et diffusé publiquement en septembre 2007, seraient dues au manque de fiabilité des études de certains projets, à la mauvaise performance des entreprises de réalisation, au non respect des normes internationales concernant la qualité, au retard dans la réception des projets ; à un degré moindre à la flambée de certains matériaux de construction, certains achats précipités au niveau international ,ayant engendré des surcoûts les opérateurs locaux publics ou privés ne maîtrisant pas les fluctuations boursières mondiales. La question centrale posée est la suivante : Les recettes en hydrocarbures del'Algérie ayant dépassé les 45 milliards de dollars en 2005, 52 milliards de dollars en 2006, 59 en 2007 et les prévisions 2008 sur la base d'un cours entre 140/150 dollars prévoyaient 80 milliards de dollars de recettes, avec cette dégringolade du cours du baril, le trésor public a-t-il les moyens de répondre à ce niveau très élevé de financement des projets publics Au rythme de ces dépenses faramineuses, les réserves de change peuvent jouer le rôle d'amortisseur transitoire pour une période de moins de deux années avec un frein à l'investissement public qui est actuellement la principale source de la croissance. En effet, les entreprises utiles participent pour moins de 1% au taux de croissance global.( les 6.% officiel hors hydrocarbures étant tirés eux même à plus de 80% par le BTPH via les hydrocarbures) Et de surcroît les risques de tensions sociales croissants avec le retour àl'inflation,( plus de 5% selon l'officiel) une demande additionnelle d'emplois de 500.000 unités par an qui s 'ajoutent au stock de chômage( 13,6% selon l'ONS 2007) ( données qui ne correspondent pas aux données des institutions internationales, respectivement 12 et 20%) risquent de s'exacerber, avec cette concentration excessive du revenu national au profit d'une minorité de couches rentières et de cette bureaucratie étouffante décourageant le savoir et les véritables entreprenants, seules sources de création de la richesse durable au profit des générations présentes et futures. En résumé entre 50 et 70 dollars le cours du baril, et du fait des tendances dépensières, d'une gouvernance mitigée, du manque de visibilité dans la démarche, cause de la panne de la réforme globale seule à même de dynamiser la production et les exportations hors hydrocarbures dans la logique de l'adaptation de l'Algérie au processus de mondialisation, il y a risque d'une très grave crise politique, sociale et économique .AM le 14/09/2008

ANNEXE
I.-Le manque à gagner d'une chute du cours du pétrole. L'analyse qui suit inclut le manque gagner du prix actuel du gaz (contrat à moyen et long terme qui doivent être renégociés). Car le prix actuel du gaz représente un manque à gagner reconverti en baril pétrole et ce en moyenne de 25% par rapport au total exportable et 50% pour le segment gaz. La perte est d'autant plus importante que le cours du pétrole et le volume exportable de gaz ( gaz naturel ou gaz naturel liquéfié GNL) augmentent . Exemple pour un dollar en moyenne annuelle le gain pour l'Algérie pour le pétrole est de 500 dollars. Pour le gaz cela représente 250 dollars soit la moitié du fait que l'Algérie a négocié es contrats à moyen, et long terme qui se trouvent actuellement désavantageux. Pour la recette globale moyenne nous aurons en cas de chute d'un dollar un manque à gagner de 500(pétrole) plus 250( gaz) soit 750 dollars pour le même volume (50% gaz et 50% pétrole) reconvertis en unités énergétiques équivalentes. Ce qui a poussé l'Algérie et récemment Gazprom russe à renégocier ces contrats sou à privilégier le court terme. En réalité le manque à gagner potentiel pour l'Algérie est donc de 1 milliard de dollar moyenne annuelle pour la chute d'un dollar (gaz 500 et pétrole 500). En fait tout cela renvoie à la panne de la réforme globale et au blocage systémique qui freine l'inestissmeent utile
II.-Les causes du frein à l'investissement : 1.- 45% le terrorisme bureaucratique et la corruption dus à la mauvaise gouvernance e t manque de visibilité, de cohérence dans la politique économique et sociale . 2- 25% léthargie du système financier lieu de distribution de la rente. 3-20% inadaptation du système socio-éducatif( fuite des cerveaux ) e t d'un marché du foncier libre. 4.- et 10% sur l'aspect sécuritaire
III- Une détérioration économique et sociale. Pour preuve le climat des affaires selon le dernier rapport de la banque mondiale (septembre 2008) n'est guère reluisant.Avec un classement de 132e dans le "Doing Business 2009", contre 130 ème rapport 2008 , 125 rapport 2007 dégringolant d'année en annéee. l'Algérie n'arrive même pas à s'imposer dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) puisque sur 19 pays de cette région répertoriés dans le rapport, l'Algérie n'occupe pas mieux que la 15e position, devançant que les pays les pays pauvres. les transferts sociaux mal gérés et mal ciblés (saupoudrage) pour assurer une pais sociale fictive ont été de 10% du PIB approchant les 10 milliards de dollars dont plus de 2 milliards de dollars en 2008 pour les subventions des produits de première nécessité qui contrastent avec la détérioration du pouvoir d'achat de la majorité,au moment où environ 7 millions d'habitants algériens selon le dernier rapport des Nations Unies pour le développement (2007) ont un revenu inférieur à deux dollars jour.
Docteur Abderrahmane
MEBTOUL Expert International
ex Conseiller des Ministères Industrie- Energie 1974/1979- 1990/1995- 2000/2005 Professeur d' Université en management stratégique


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