Le gouvernement intensifie de plus en plus les actions s'inscrivant en droite ligne avec les projections de la nouvelle politique de redéploiement du secteur public économique. La nouvelle démarche consiste, en fait, à venir en aide aux entreprises étatiques intervenant dans les secteurs stratégiques, dont fait partie la Société nationale des véhicules industriels. En effet, il a été fait savoir hier que " Charles Riley, société française de conseil, a été choisie par le ministère algérien de l'Industrie pour auditer la Société nationale véhicules industriels et soumettre des recommandations sur sa stratégie ". Peu avant l'engagement de Charles Riley, c'est le secrétaire général de l'UGTA, en visite sur les lieux, il y a quelques jours, qui a tenu à rassurer les travailleurs sur la détermination du gouvernement à maintenir cette société basée à la zone industrielle de Rouiba (à l'est de la capitale) et, mieux encore, engager à son profit un plan de soutien pour sa redynamisation et son repositionnement sur le marché. Cette démarche, est-il utile de le préciser, est à inscrire au registre de la décision du gouvernement de relancer quelque 222 entreprises publiques économiques afin d'en faire le noyau central pour la consolidation du secteur industriel. Le travail de la société française consistera donc à établir un diagnostic général sur la situation d'ensemble qui prévaut au sein de la SNVI, que ce soit sur le plan industriel, financier ou managérial avant de formuler des recommandations pour en finir avec les facteurs de blocages persistants et qui continuent d'empêcher cette EPE à retrouver son essor. Depuis le début des réformes qu'a subies le secteur économique productif en Algérie ces dernières années, la Société nationale des véhicules industriels a été soumise à plusieurs opérations de redressement et de mise à niveau. Dans ce sillage elle a bénéficié, il y a quelques années, d'un plan ayant visé sa filialisation et d'autres améliorations ont été apportées au produit de la société en question, et ce, afin de lui permettre de faire face à la concurrence non moins rude des géants de l'industrie mécanique qui sont venus à la conquête du marché national à la faveur de la libéralisation de celui-ci. L'entreprise a subi aussi un plan de redressement interne avec de multiples opérations d'assainissement, notamment sur le plan de la trésorerie. La mise en route de ces plans d'action a engendré également des réformes en matière d'emplois et de la ressource humaine de l'ex-Sonacome.En tout cas, les constats établis jusque-là tablent sur l'énorme potentiel de la SNVI qui semble disposer de fortes capacités de production. En outre, il y a quelques jours, le premier responsable de la SNVI, a déclaré dans une conférence de presse, qu'" à partir d'octobre prochain, la nouvelle unité de production prévue dans la région de Tiaret (à l'ouest du pays) va pouvoir entamer son travail en partenariat avec le Français BTK. Tous les éléments sont prêts puisque la relation de partenariat avec le groupe France BTK est effective. Cette nouvelle reconfiguration une fois opérée permettra à la SNVI d'évoluer en statut de groupe et le processus ira vers la filialisation ".
