Le très attendu salon international du Livre d'Alger s'est ouvert hier au palais des Expositions des Pins maritimes en présence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, du ministre de la Culture, Khalida Toumi et de quelques membres du gouvernement.Ce rendez-vous livresque qui est entièrement dédié à la littérature jeunesse est placé cette année sous le thème générique de " Raconte-moi un livre ".Le salon qui en est à sa treizième édition sera, selon les propos de Ahmad Boucena, DG de l'Anep et président de la commission d'organisation -avec le syndicat des Editeurs, l'association des Libraires- aura une très forte participation. Pas moins de 400 maisons d'édition locales et étrangères représentant quelques 23 pays seront présentes Selon toujours Ahmed Boucena "pas moins de 120.000 titres -soit une augmentation de 40 %, par rapport à l'année dernière où le nombre des titres n'a pas dépassé les 80.000- seront proposés cette année " a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse animée à cet effet, mercredi dernier. Comme chaque année, le volet animation sera bien lotis avec une moyenne de 45 cafés littéraires, des hommages rendu chaque jour aux personnalités du monde de la culture, des espaces d'animation pour les enfants…Lors de sa rencontre avec la presse, Ahemd Boucena avait fait savoir que les livres subversifs n'auront aucune place dans ce salon qui " se dirige de plus en plus vers le professionnalisme."Boucenna qui dit s'attendre à une " participation qualitative " de la part des maisons d'édition aussi bien nationales qu'étrangères, s'est réjoui, par ailleurs, de la " notoriété " acquise par le salon d'Alger, se référant à une " demande de participation qui ne cesse de prendre de l'ampleur au fil des années ". Cette rencontre incontournable pour tous les acteurs de la chaîne du livre qui auront encore une fois l'opportunité de se rencontrer et de se faire des propositions de collaboration, demeure un rendez-vous qui permet de prendre le pouls de notre littérature, loin d'être florissante comparée aux autres pays.Auteurs, lecteurs, éditeurs et libraires auront à se rencontres aux Pins maritimes où est prévu un grand nombre de dédicaces avec les auteurs algériens dans les différents stands qu'occuperont les éditeurs nationaux. Le DG de l'Anep a par ailleurs fait savoir que cette édition verra l'application sur le terrain de la décision de limiter à 100 le nombre d'exemplaires par titre. Cela selon lui, permettra aux éditeurs de diversifier davantage leurs titres.En plus des cafés littéraires qu'animeront les intellectuels et les hommes de lettres d'ici et d'ailleurs, ce rendez-vous qui se poursuivra jusqu'au 5 novembre, il y aura un volet spécial enfants, dédiés pour la première fois à la population juvénile Cette édition semble surtout miser sur le volet animation, une option cette année qui sera confiée à un panel de personnalités du monde littéraire dont Pascal Boniface, directeur de l'Institut international des relations stratégiques(Iris) à Paris, un habitué du rendez-vous, de Alain Gresh, rédacteur en chef du prestigieux mensuel français Le Monde Diplomatique, de Youcef Seddik, Ahmed Djaber… et tant d'autres noms mondialement connus. Nous l'avons déjà annoncé lors de nos précédentes éditions, le 13e salon international du Livre connaît cette fois- ci des nouveautés en terme de trophées. Certains jeunes écrivains, connus ou pas connus, auront à bénéficier de pas moins de sept prix instaurés cette année par le comité d'organisation pour motiver la production littéraire. Ces prix littéraires seront la fierté de cette fête du livre décernés aux lauréats du meilleur roman, meilleur beau livre, meilleur texte en Tamazight, meilleur livre pour enfants dans les langues arabe ou française.Ces trophées qu'ils soient symboliques ou matériels, permettront de consacrer une œuvre et bien entendu un écrivain qui, grâce à cette reconnaissance pourra sans doute davantage produire. Pour ne pas faillir à sa tradition, le salon prévoit pleins d'hommages à l'égard de grandes figures de la scène nationale et internationale. Pour la plupart, ces hommages sont posthumes. Il s'agit entre autres d'un hommage pour feus Aimé Césaire et Mahmoud Darwich, récemment disparus, la poétesse et militante Anna Grecki, Mohamed Boudia, l'homme de théâtre algérien assassiné par le Mossad. Le Sila n'est rien d'autre qu'un formidable thermomètre qui mesure combien nos cœurs battent pour le livre.
