La ville de Tipasa a été longtemps confinée dans la fonction mono-administrative avec une armature urbaine désarticulée. Cette évolution spatiale, déséquilibrée a été accentuée par les servitudes liées à la préservation des sites archéologiques et des terres agricoles. En ce sens une nouvelle recomposition urbaine a été repensée et engagée à travers la révision du PDAU et l'adoption de trois POS (AU1, AU2 et AU3). Cette nouvelle urbanisation a permis l'émergence d'une trame urbaine fonctionnelle avec l'injection des équipements d'excellence pour requalifier cette ville au statut de chef-lieu en rapport avec sa vocation touristique, culturelle et historique en lui redonnant une âme. La visite d'inspection effectuée par M. Mohamed Ouchen, wali de Tipasa et les membres de l'exécutif dans cette daïra s'inscrit dans cette optique en ce qu'elle a pour but de vérifier l'état d'avancement des projets inscrits et le degré d'application des orientations données dans ce sens. Programme d'alimentation en eau potable Entamant sa visite par le grand château d'eau en cours de réalisation à Tipasa, le wali a suivi un exposé sur le schéma d'aménagement hydraulique intégré dans le nouveau PDAU avec des projections jusqu'à l'horizon 2040 qui consiste à renforcer la distribution de l'eau potable au chef-lieu de wilaya comptant 35 000 habitants qui sont desservis actuellement par deux réservoirs d'une capacité de 4000 m3. Avec la réception en juin prochain de quatre réservoirs d'eau, d'une capacité de 5000 m3 et deux de 2000 m3 chacun ainsi qu'une station de reprise soit une capacité de stockage de 10 000 m3 dont les travaux ont nécessité une enveloppe budgétaire de 800 millions de DA. Le dédoublement de la conduite d'adduction de la ville de Tipasa sur un linéaire de 27 km à partir du barrage de Boukerdane situé dans la daïra de Sidi Amar permettra d'augmenter la capacité de traitement de l'eau à 600 litres/s contre 200 litres/s en 2000 en desservant les trois zones est, centre et ouest tout en évitant les suppressions dans les points bas. Pôles universitaire et administratif La délégation s'est par la suite rendue au pole universitaire (AU3) situé au sud-est de la ville qui s'étend sur une superficie de 230 hectares. Sur ce site, il sera implanté un centre universitaire de 4000 places pédagogiques et une cité universitaire de 2000 lits. Il est prévu un institut de droit, des sciences sociales et de sciences politiques et relations internationales (2000 places), un institut des sciences économiques, des sciences commerciales et de gestion (1500 places) et d'un institut d'archéologie (500 places). Un concours d'architecture national et international a été lancé et deux bureaux d'études ont été retenus pour préparer les travaux d'exécution. Les travaux de VRD hors site lancés en septembre 2007 qui prennent en charge le réseau d'assainissement, l'AEP, l'évacuation des eaux pluviales, la réfection des voies d'accès et l'éclairage public nécessitent une enveloppe financière de 618 millions de DA. L'état d'avancement des chantiers des VRD est jugé insuffisant par le wali qui a instruit le DUC d'accélérer la cadence des travaux, de baliser et borner toutes les côtes de terrassement de façon à faciliter aux entreprises de réalisation le lancement des travaux. Le wali a visité les chantiers d'un centre médico-pédagogique réalisé sur une superficie de 6000 m2 pour une autorisation de programme de 80 millions de DA en plus d'une réévaluation de 52 millions de DA et d'un centre spécialisé de rééduction sur une assiette foncière de 4000 m2 pour un montant de 100 millions de DA. Le deuxième périmètre urbain (AU1) d'une superficie de 16 ha situé à l'entrée Est de la ville, réservé à un pôle administratif a retenu l'attention du wali. En effet, une vingtaine d'équipements publics réalisés ou en cours de réalisation on tété supervisés. Il s'agit des sièges administratifs des services déconcentrés de l'Etat, d'organismes prestataires de services d'une Cour de justice et d'une station de radio locale qui ouvrira prochainement ses portes. Les maîtres d'ouvrage concernés par la réalisation de ces projets ont été instruits de respecter la volumétrie pour ne pas obstruer la vue panoramique dominant la mer et adopter un cachet architectural assorti de repères qui tiennent compte de la vocation de la ville et de l'environnement. La viabilisation de ce site a coûté 92,1 millions de DA. Aménagement du port de Tipasa Au port de Tipasa, le wali a visité les travaux d'aménagement du port de plaisance et de pêche afin de promouvoir l'activité touristique et préserver les monuments historiques contre l'effet destructeur de la houle. Cette infrastructure portuaire dont le coût de réalisation est de 1 550 000 000 de DA est composée d'un bassin de plaisance qui a été agrandi si bien que la jetée principale qui était de 90 mètres linéaires est passée à 235 mètres linéaires et la surface d'eau initialement de 1000 m2 est actuellement élevée à 16500 m2 avec une capacité d'accueil de 70 unités. Le bassin de pêche a fait l'objet lui aussi d'une extension et le programme halieutique qui était de 42 tonnes/an passera à 400 tonnes/an. Aménagement d'un nouveau centre urbain La troisième zone multifonctionnelle (AU2) située à la sortie ouest de la ville qui s'étend sur 50 hectares sera selon le chef de l'exécutif le futur centre urbain. Dans ce pôle, constitué d'un promontoire surplombant la mer, il sera projeté des équipements qui remplissent des fonctions administratives et de services, à l'instar d'un palais de congrès, d'un hôtel haut de gamme, d'une tour d'affaires, d'un centre culturel islamique qui est en cours de réalisation pour une autorisation de programme de 45 millions de DA en plus d'une réévaluation de 30 millions de DA, d'une mosquée, des nouveaux sièges de la daïra et de l'APC, d'un lycée de 800 places pédagogiques qui sera réceptionné à la prochaine rentrée scolaire et des programmes d'habitat avec une prédominance de logements promotionnels. Le wali a souligné que ce nouveau pôle avec des activités tertiaires constitue une manne financière et contribuera à l'animation du chef- lieu de wilaya. Programme de logements En ce qui concerne les programmes d'habitat 2081 unités sont en cours de réalisation. Tout en évaluant le taux d'avancement des chantiers, le wali n'a eu de cesse de demander aux entreprises de réalisation d'accélérer la cadence des travaux pour livrer ces logements dans les délais impartis. Aires de détente Les espaces de loisirs et de détente ne sont pas en reste dans la mesure où des travaux d'aménagement ont été engagés sur une superficie de 13 ha sur le chemin de wilaya qui relie Tipasa à Chenoua plage dans le cadre de l'amélioration urbaine. Les nombreuses familles qui choisissent la destination de Tipasa auront le loisir de découvrir ces aires de repos agrémentées d'espaces verts et dotées de six kiosques qui fourniront des prestations de services diverses répondant aux besoins des vacanciers (crémerie, buvette, restaurant, kiosque multiservices). L'aménagement de ces espaces a nécessité une enveloppe financière de 38 millions de DA et s'inscrit dans le prolongement d'une rue piétonne faisant office de promenade touristique tout le long de la côte qui démarre de la forêt récréative située à la sortie Est de la ville de Tipasa en passant par le parc archéologique "Sainte Salsa" pour aboutir à l'esplanade du port. Réalisation des salles de soins Les établissements humains périphériques à l'instar des Hai Benkheira, Tarek Ibn Ziad et Beloundja ont bénéficié d'une salle de soins qui s'étend pour le premier sur une superficie de 425 m2 pour un montant de 6 millions de DA et concernant les deux autres la réfection et l'aménagement de ces unités de soins qui ont coûté 2 millions de DA chacune. Par ailleurs, la route qui relie la RN11 au chemin de wilaya 106 sur 3 km a été réhabilitée pour désenclaver les douars Guellil et Essarahna. Visite de la localité côtière de Beldj Enfin le wali s'est déplacé au niveau de la localité côtière de Beldj à vocation rurale, il a fait une première halte au stade pour rencontrer la population. "Je me suis déplacé ici parce que j'ai été saisi à maintes reprises par courrier aux termes duquel vous me sollicitez pour prendre en charge l'aménagement du stade et de la salle de soins", a-t-il déclaré en ajoutant "étant donné qu'une enveloppe budgétaire a été déjà allouée, je suis venu vérifier de visu et confirmer ce dont vous avez réellement besoin". Après un échange de discussion avec les jeunes et les responsables locaux, M. Mohamed Ouchen a pris la décision in situ de débloquer un montant supplémentaire de 5 millions de DA pour le parachèvement des travaux engagés qui ont nécessité 12,5 millions de DA en vue de l'homologation du stade. Par la suite, il s'est dirigé vers la salle de soins ayant fait l'objet d'une opération de réhabilitation et qui était en pleine activité. En s'entretenant avec le responsable de cette structure et les nombreux citoyens qui sont venus le rejoindre, le wali a répondu favorablement à leurs doléances en accordant une enveloppe financière de 3 millions de DA pour l'inscription d'une étude relative à la démolition d'une ancienne bâtisse dont l'assiette de terrain abritera une nouvelle polyclinique et a octroyé 4 millions de DA pour l'acquisition d'une ambulance. S'agissant des problèmes d'éloignement et de transport auxquels se heurtent les élèves de l'enseignement moyen qui sont contraints de se déplacer jusqu'au CEM d'El Hamdania ou à Tipasa pour étudier, le wali a donné son accord de principe pour l'inscription d'un CEM à Beldj sous réserve qu'un terrain soit dégagé. Aussi, pour améliorer le cadre de vie des citoyens, le wali a instruit le DUC d'inscrire une opération d'amélioration urbaine dans ce bourg "sachant que les services du cadastre ont terminé leur travail", affirma-t-il. R.R
