Revigoré par la récente hausse des prix du pétrole, l'OPEP, qui s'apprête à tenir sa réunion ce jeudi à Vienne, n'est pas très chaude quant à une nouvelle baisse des quotas. Les observateurs voient dans cette nouvelle conjoncture, un motif à ne pas négliger pour que l'OPEP maintienne le niveau de production. La réunion de jeudi, sera aussi marquée par la présence de l'Angola, nouveau membre à part entière de l'OPEP depuis le 1er janvier. Une participation qui reste sans effet sur la politique de l'OPEP car l'Angola n'est pas encore soumise au système des quotas. Le cartel du pétrole aura également à fournir des indications sur l'évolution de sa production pour l'été. Il faut souligner, que les premiers pays ayant écarté l'hypothèse d'une nouvelle baisse des quotas que sont l'Arabie saoudite, l'Iran et le Qatar, ont justifié leur position vu l'état actuel du marché. L'OPEP, pour rappel, a eu déjà à diminuer sa production à deux reprises. La première était de l'ordre de 1,2 million de barils par jour, fin octobre, avant qu'une deuxième baisse n'intervienne en décembre dernier atteignant 500 000 barils, une réduction entrée en vigueur le 1er février. Toutefois, les deux baisses n'ont pas eu les effets immédiats escomptés. Pour preuve, les prix ont chuté, passant brièvement sous la barre des 50 dollars, à la mi-janvier. Les observateurs n'ont pas manqué de soulever la mauvaise application des deux accords et les membres de l'OPEP se sont vite rattrapés permettant un hausse conséquente des prix dépassant même la barre des 60 dollars. Cette tendance sera maintenue au vu de plusieurs facteurs, à savoir la vague de froid qui affecte les Etats-Unis ces derniers jours, les tensions géopolitiques en Iran et au Nigeria et la baisse de production en mer du Nord. Autant de facteurs qui plaident en faveur du maintien des prix au dessus des 60 dollars le baril.