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Zapatero cherche dans l'Union un nouveau souffle
Espagne
Publié dans Le Maghreb le 31 - 12 - 2009


La popularité du président du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, a été largement malmenée par la crise et la récession en Espagne. Jadis il était le bon élève des socialistes européens. Aujourd'hui, le chef de l'exécutif espagnol en est réduit à espérer que la présidence de l'UE lui permettra d'améliorer son image dans un pays en pleine récession. "Notre économie fait rêver les Français, les Anglais, les Italiens et les Allemands. Notre croissance dépasse celle de l'Union européenne et des Etats-Unis, la création d'emploi est permanente… Notre économie est imparable !" L'auteur de ce discours triomphaliste n'est pas un dirigeant brésilien ou chinois, mais le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero. C'était en mars 2007, devant les militants de son parti. Les socialistes espagnols, un an avant la fin de la première législature de Zapatero, envisageaient avec confiance le second mandat de leur leader. Ce devait être la consécration européenne, voire internationale, de l'un des rares sociaux-démocrates au succès reconnu. Aujourd'hui, moins de trois ans plus tard, l'Espagne connaît une grave récession, la destruction d'emplois la place en tête du chômage dans l'UE et les Européens qui rêvent d'investir à Madrid se réduisent au fil des semaines. L'Europe, au lieu d'être l'arène internationale des succès de Zapatero, constitue désormais le maigre espoir auquel s'accroche l'exécutif pour masquer les problèmes structurels du pays. Mais au moins "la présidence de l'Union devrait-elle permettre d'occuper les gros titres des journaux, et de moins parler des problèmes nationaux" , comme le souligne Antonio Remiro Bretons, professeur de droit public international à l'Université autonome de Madrid. La situation intérieure de l'Espagne est inquiétante. L'économie, basée sur la brique et le tourisme depuis le franquisme, est minée par l'éclatement de la bulle immobilière, le secret de Polichinelle du miracle espagnol. Les salaires n'arrivent pas à se redresser, le smic est à 624 euros, et les contrats, quand ils existent, sont de plus en plus précaires. Quant à la classe politique, elle est décrédibilisée par une succession de scandales de corruption. Pire pour le chef de l'exécutif, les sondages : sa formation, le Parti socialiste (PSOE), est devancée de cinq points par le Parti populaire (PP, droite). Le premier mandat de Zapatero (2004-2008) avait pourtant convaincu une grande partie des électeurs espagnols, et des observateurs internationaux. Elu par surprise après la gestion désastreuse, par le gouvernement d'Aznar, des attentats islamistes du 11 mars 2004, il avait suivi la tendance de ses prédécesseurs : réformer le moins possible les structures économiques, situer le débat sur le terrain social et innover en politique étrangère : légalisation du mariage homosexuel, grande loi contre la violence faite aux femmes, décentralisation accentuée et retrait des troupes déployées en Irak. À la faveur des dernières années d'abondance, c'est l'audace politique de Zapatero, qui suscitait - encore ! - l'admiration des socialistes européens. En France, Ségolène Royal acceptait volontiers le surnom de "Zapatera" ; en Italie, le documentaire Viva Zapatero ! faisait salle comble. La gueule de bois générale, la resaca comme disent les Espagnols, n'en fut que plus sévère. Les citoyens, frappés de plein fouet par la récession, se sont progressivement éloignés d'un dirigeant qui, en 2008, s'obstinait encore à récuser le terme de "crise". Un optimisme qui apparaît aujourd'hui malvenu, alors que le chômage frôle les 20 %. "Zapatero s'était autoattribué la médaille de la croissance, il faudrait à présent qu'il assume la récession", observe le professeur Remiro. Une fois sa réélection assurée, Zapatero assume enfin la réalité de la crise et tente de changer de cap. En mars 2009, Pedro Solbes, ancien commissaire à Bruxelles et ministre de l'Economie très apprécié des milieux d'affaires, est remplacé par Elena Salgado, une femme politique à la personnalité moins trempée. Le double message est clair : le chef du gouvernement prend les commandes de l'économie et s'impose comme le maître de son clan. Autrement dit, "celui qui se démarque de la ligne officielle est déchu", comme l'analyse Antonio Elorza, professeur de sciences politiques à l'Université Complutense de Madrid. Accusé d'imprévision, Zapatero adapte son discours. La croissance nourrie au béton est désormais stigmatisée. Le gouvernement mise à présent sur une économie durable : éducation, recherche, innovation technologique et énergies propres. Un programme qui ne devrait pas froisser ses homologues européens. "Il ne va pas créer d'obstacles, il va suivre le courant", prédit Antonio Elorza. Seule possible surprise, la politique européenne à l'égard de Cuba, qui pourrait évoluer sous l'influence de Zapatero et de son ministre des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos. Les relations entre Bruxelles et La Havane sont traditionnellement pilotées depuis Madrid. Alors qu'Aznar avait imposé la fermeture à ses partenaires, Zapatero pourrait fournir à Washington l'occasion rêvée de réduire le cordon sanitaire autour du régime castriste.

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