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Conférence et spectacle avec Titi Robin
Centre culturel français d'Alger (CCF)
Publié dans Le Maghreb le 11 - 02 - 2010

Le Centre culturel français d'Alger (CCF) prévoit dans son agenda culturel d'aujourd'hui un double événement. Au sein de sa salle au centre d'Alger, une conférence intitulée " Une morale ou une éthique? " sera proposée à partir de 17h. Celle-ci sera co-animée par Valérie Gérard, docteur en philosophie et Jean-François Poirier, philosophe et traducteur. A la salle Cosmos de Riadh El Feth, à partir de 19h, un concert de musique est également proposé avec le grand maître Titi Robin. Un maître dans le lyrisme très prisé d'ailleurs, gitane, tzigane et orientale. Du trois en UN. Titi c'est pas son vrai nom, c'est juste un diminutif de Thierry. Son vrai nom : Thierry Robin. Musicien autodidacte, il est né à la fin des années cinquante dans l'ouest de la France. Le musicien fut inégalement influencé par son milieu culturel, lui qui est issu de deux cultures différentes, gitanes et orientale. Au départ le milieu musical hexagonal dominant, ne comprenant alors pas vraiment sa démarche. Les fêtes communautaires arabes et gitanes lui donnent l'occasion de tester la couleur originale de son approche musicale face à ces traditions riches dont il s'inspire mais qu'il n'imite pas, recherchant obstinément une voie qu'il lui semble exprimer avec le plus de justesse sa condition d' artiste contemporain. Les musiciens qui l'accompagnent alors sont presque exclusivement originaires de ces minorités. Les deux artistes phares dans sa démarche sont Camaron de la Isla, le cantaor flamenco et le maître irakien du 'oud, Munir Bachir. Au début des années 80, il commence à composer dans un style éminemment personnel qu'il n'a pas quitté depuis. En 1987, la scène angevine voit apparaître un groupe étrange : " Johnny Michto ", qui mêle la rythmique berbère marocaine, le bouzouq électrifié, la basse rock et les clarinette et cornemuse ; une tentative de proposer au public une alternative aux combos de rock qui pullulent, en mariant les cultures populaires des membres du groupe. Mais là encore, c'est la communauté maghrébine qui accueille le plus chaleureusement la formation, les " Français de souche " ayant du mal à situer ce style aux références inédites. En parallèle du duo instrumental avec Hameed Khan, qui mêle improvisations mélodiques et duels rythmiques enjoués, Thierry Robin rencontre le chanteur breton Erik Marchand qui représente pour lui la culture populaire et traditionnelle la plus riche aux abords de sa région d'origine. Ils vont développer ensemble un répertoire de compositions utilisant les modes avec quarts de tons et le mariage de l'improvisation modale orientale de type taqsîm avec la Gwerz, complainte monodique très ancienne dont le chanteur est alors l'un des rares dépositaires avec Yann Fanch Kemener. Ocora Radio-France leur commande un enregistrement : " An Henchou Treuz " (1990) qui recevra le Grand Prix de l'Académie Charles Cros.
Un duo, une histoire
C' est l'amorce de la réunion des deux duos qui formera le " Trio Erik Marchand " pour lequel Thierry Robin compose et arrange l'essentiel du répertoire. Cette formation, d'une grande originalité puisqu'elle réunit un chanteur breton, un joueur de luth arabe et un spécialiste du tablâ indien (pour l'anecdote, c'est une photo de ce groupe qui illustre le premier article consacré à la " world music " dans l'Encyclopedia Universalis), tournera beaucoup, de festivals Womad en scènes consacrées aux musiques contemporaines, du Théâtre de la Ville à Paris au Quartz de Brest, en passant par la scène jazz qui apprécie leur démarche novatrice dans l'improvisation. Ils tourneront aussi à l'étranger, de Québec à Houston, de Marrakech à Jérusalem. En 1991 sort le premier opus sous le nom de " Trio Erik Marchand " : " An Tri Breur " au sein du label Silex. C'est à cette occasion qu'il rencontre Silvio Soave, ingénieur du son exceptionnel qui deviendra son partenaire exclusif pour toutes les réalisations discographiques à venir. Cette formation avait fait connaître Titi Robin essentiellement comme 'oudiste, et un disque sorti en janvier 93 va permettre de mieux situer l'univers du musicien et l'interprète du bouzouq et de la guitare : " Gitans". Ce disque, et la formation qui va en découler, vont rencontrer un large public, réunissant à la fois les aficionados avertis et les amateurs de musique méditerranéenne. " Gitans " tournera du Japon à l'Hollywood Ball (USA), de l'Afrique du Sud aux grands festivals européens de musiques du monde. Début 96, rompant avec cette aventure collective éclatante, sort un disque instrumental, entièrement improvisé, " Le Regard Nu ", aboutissement d'une année de recherche expérimentale. Thierry Robin s'est inspiré des poses de modèles féminins, à l'instar d'un peintre ou d'un sculpteur, pour nourrir ses improvisations musicales, au 'oud et au bouzouq, en solo. Ce disque unique reste une de ses grandes fiertés et a conquis un cercle d'admirateurs sur toute la planète. C'est en 2000 que sortira : " Un ciel de Cuivre ", album qui de l'avis de Titi Robin, est le disque représentant le mieux son univers musical dans sa diversité.


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