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Une économie oui, de marché non
Publié dans Le Maghreb le 29 - 04 - 2010


Les entreprises algériennes, publiques ou privées, sont-elles dans la situation où elles peuvent ajuster leur production et construire leur stratégie d'action non pas seulement pour augmenter leurs profits en fonction de l'évaluation des besoins des consommateurs, mais également pour leurs prévisions de développement et pour celles de l'emploi ? Sur le marché, il n'y a pas que les consommateurs et les entreprises algériennes. Pratiquement, même durant les années du "socialisme", en dépit du fait que l'économie de marché était loin, très loin même de constituer notre modèle économique, tout était importé. Qu'y a-t-il de "changé" pour le moment, quand on voit que sur le marché construit depuis l'entrée dans le libéralisme sans tout à fait la sortir du "socialisme" le produit algérien fait défaut. Et pourtant, nous ne sommes pas dans une situation où les entreprises publiques et privées algériennes doivent se soucier beaucoup d'évaluer les besoins des consommateurs, car elles savent que dans l'immédiat elles ne peuvent pas assurer leur présence active sur le plan de la qualité et des prix, et ceci tant que les consommateurs sont placés devant un libre achat. Qui pourrait soutenir maintenant qu'il serait venu pour l'Etat le moment qu'il se désengage de tout pour devenir un Etat garant, ce qui n'est pas bien perçu dans la situation actuelle où les entreprises privées n'ont pas pris la place de l'Etat dans les investissements lourds ? La demande d'Etat est toujours très forte, au regard des positions des populations qui ferment les APC et s'adressent aux daïras et autorités étatiques au niveau des wilayas. l'économie, l'emploi, le social, la sécurité, ce qui traduit bien sûr, pour l'opinion publique, la conviction qu'il n'est pas encore le moment pour que l'Etat abandonne son pouvoir aux forces du marché. Il ne serait donc pas encore le moment qu'il abandonne ce qui parait-il peut être pris en charge par le secteur privé, à savoir par exemple les services publics, les prestations sociales, l'enseignement de qualité, la gestion tout court. Garant, gérant, deux conceptions de la nature du fonctionnement de l'Etat qui ne trouvent pas toujours grâce dans les visions de nos économistes, qui s'alignent sur l'une ou sur l'autre, alors qu'il est connu que la sagesse de nos populations dit qu'il faut "tenir la canne par le milieu". Il s'agit d'un compromis à faire entre les politiques et les entrepreneurs. Il n'est pas facile de passer d'une époque où le travail était un droit à une époque où il est une chance assez rare, d'une époque où c'était à l'Etat que revenait l'obligation de fournir un emploi et même un logement, à une époque où c'est à l'entrepreneur public ou privé de recruter sans que l'obligation ou l'autorisation ne lui soit signifiée. Normalement, c'est la perception qu'ont les consommateurs de l'évolution de leur pouvoir d'achat qui devrait être en mesure d'influer sur les prévisions de commande des entreprises et donc sur leur plan de charge. Quand bien même il n'y ait pas tellement d'associations encouragées à prendre en charge la protection des consommateurs, et qui agiraient dans la transparence en y associant les médias et les populations, les consommateurs ne réagissent pas pour défendre les produits nationaux et préfèrent orienter leurs décisions d'achat vers les produits étrangers. Il y a bien sûr pour les consommateurs l'emploi qui reste un des paramètres contribuant à la décision de l'achat. Des emplois qu'on sait précaires n'incitent pas trop à prendre des risques. D'ailleurs, à partir du moment où les "crédits consommation" ont disparu, la tendance devrait aller à l'épargne. La question pourrait se poser de savoir pourquoi non entreprises ne semblent pas trop s'intéresser à la prise en compte des ces évaluations dans leurs stratégies. Encore faudrait-il d'abord que des institutions de sondage s'intéressent à la création d'indices de satisfaction ou de d'insatisfaction. Le problème, bien évidemment, réside dans le fait que ce n'est pas la production nationale qui profite de l'indice satisfaction, c'est-à-dire de la décision d'augmenter la consommation, donc les achats, mais ce sont les importateurs qui voient augmenter leurs commandes et donc les fournisseurs étrangers. Le comble est qu'au lieu de relancer notre économie, le boom dans la consommation fera relancer l'économie des pays fournisseurs. Et pourtant, quand il y aura augmentation de la demande, les entreprises seront plus en mesure d'envisager la création d'emplois supplémentaires. Il y a des discours qui ne passent pas, quels que soient les efforts déployés pour y parvenir. Lorsqu'on tente de convaincre les populations qu'il est grand temps qu'elles renoncent à l'exigence d'un Etat providence qui leur procurait le sentiment de confort et de sécurité, qu'elles doivent accepter que soit abaissé le niveau des barrières de protection sociale, alors que les conditions ne sont pas encore prêtes pour que les entreprises deviennent performantes et fournissent aux travailleurs un coussin amortisseur pour les frustrations socio économiques, il est évident qu'un tel discours ne passe pas encore et ne soit pas reçu sous l'angle de sa validation. Il est normal alors que soit attendu que les populations recherchent encore la sécurité en demandant plus d'Etat, ou plus particulièrement, tout Etat, pourvu que le minimum soit garanti et l'impression est encore grande qu'il n'y a que l'Etat pour le garantir en continuant, comme par le passé, à être un pourvoyeur d'emplois, quitte à retourner aux formules d'usines clé en mains ou produits en mains, des concepts qui avaient fait fureur à l'époque. On a vu qu'avec la perception qui a cours au niveau des opérateurs sur le rôle de l'Etat, et également la perception qu'a l'Etat sur le rôle des entreprises, il s'en est suivi une dérive des prix dans les produits alimentaires.

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