Les secrétaire général du ministère de l'Education nationale, M. Boubekeur Khaldi, a animé, hier, au siège du ministère, une conférence de presse dans laquelle il a présenté les résultats des examens de sixième et du BEM en évoquant que, avec 97%, le taux de scolarisation de l'Algérie est le plus élevé en Afrique. M. Khaldi a précisé que le taux de réussite de la première session de l'examen de sixième, qui a eu lieu le 27 mai passé, a été couronné de 64.34 %. Mais il est à noter qu'une deuxième session est programmée pour le 27 juin de l'année en cours, qui permettra aux élèves ayant échoué de se rattraper. Le taux le plus élevé de la réussite à cette première épreuve est enregistré à Alger avec 80,06 %. En revanche le taux le plus faible est enregistré dans la wilaya de Djelfa avec 40,72 %. En ce qui concerne les matières de l'examen, l'orateur rassure que les élèves sont bon en arabe et en maths,par contre ils sont de plus en plus faible en langue française. Chose due, selon ce responsable au manque d'enseignants pour cette matière, notamment au Sud et dans les Hauts-Plateaux. Le conférencier a aussi souligné que les filles s'en sortent mieux que les garçons qui capitalisent 67,06 % et 61,05% pour les garçons. La major promo est également une fille de Biskra qui s'appelle Benjaballah Fatma, empochant un 10/10. De son côté, ce même responsable présente également de bons résultats concernant le cours moyen. Avec un taux de réussite de 66,35 %, il est à signaler que c'est le taux le plus élevé depuis l'indépendance. Les filles excellent toujours, avec 68,38 % et 64, 01 pour les garçons. Le meilleur taux de réussite a été enregistré par la wilaya de Sidi Bel Abbès avec un taux de 87.48%, contre 86,65% enregistrés par El Bayadh. Le taux de réussite le plus faible a été enregistré au niveau de la wilaya de Tamanrasset avec un taux de 31,49 % (contre 24.65% en 2009 par la même wilaya). La major promo de cette épreuve est une fille Rélizane qui s'appelle Belfodil Aïcha avec 19,64 de moyenne. Cependant, il est fort à signaler la participation des handicapés et des incarcérés à cet examen. Les premiers font un score d'exception en achevant un 100 %. En revanche les incarcérés se contentent d'atteindre les 55.50 %. Le secrétaire général a, en outre, prononcé les futurs besoins de son secteur en termes d'infrastructures, de nouveaux enseignants, de cantines et autres. Il affirme que le ministère de l'Education va considérablement améliorer les conditions de l'instruction dans toutes ses dimensions. A cet effet, il avance qu'il y aura 254 nouvelles écoles avec l'équivalent de 1700 salles. Il estime qu'il y aura 17 984 écoles primaires, 4 964 CEM, et 1 853 lycées à la nouvelle rentrée scolaire. Atteignant ainsi les 24 802 établissements. Le besoin prochain en postes budgétaires est estimé à 1200 postes. M. Khaldi annonce aussi l'introduction de l'EPS et la langue Tamazight lors de la prochaine rentrée scolaire. Il estime que l'analyse rétrospective des résultats obtenus ces dernières années fait ressortir une révolution tant quantitative que qualitative. Les aspects quantitatifs de cette évolution sont illustrés par l'accroissement sans cesse constant du taux de réussite à l'examen qui ne dépasse pas 42 % avant la réforme et atteint plus de 66 % cette année. Les aspects qualitatifs de cette évolution sont traduits par l'augmentation, au fil des années, du nombre de candidats reçus par mention (moyenne égale ou supérieure à 12/20) correspondant à un pourcentage supérieur à 40 % de l'effectif global des admis. Il insiste que cette évolution s'explique par l'impact des multiples actions entreprises dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme du système éducatif par le biais de la réforme des programmes d'enseignement, l'amélioration de la qualité des manuels scolaires et leur total disponibilité et l'amélioration de la qualification de l'encadrement pédagogique sur le plan académique et professionnel. L'interlocuteur relate que les actions conjuguées à l'engagement et aux efforts déployés par les personnels d'enseignement et d'encadrement contribuent progressivement à une meilleure appropriation de la réforme et à l'amélioration des performances scolaires. A cette occasion, le secrétaire général du ministère de l'Education nationale a mis en garde contre toute manipulation politicienne qui a été menée au cours de l'année par ces soi-disants syndicalistes qu'il qualifie d'apprentis sorciers qui veulent déstabiliser le pays en prônant souvent et à des risques démesurés, des grèves qui menacent non seulement l'avenir des écoliers mais aussi l'avenir de tout un peuple. A cet égard, il avertit que l'Etat sera ferme en appliquant la loi et en utilisant toutes les prérogatives qui lui sont assignées.
