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"Crise, reconfiguration du pouvoir économique mondial et place de l'Algérie dans les relations internationales"
Publié dans Le Maghreb le 23 - 09 - 2010

Docteur Abderrahmane MEBTOUL Expert International professeur d'Université en management stratégique (Algérie)
Et selon Xavier Timbeau, directeur du département analyse et prévision de l'OFCE, " nous ne sommes pas mieux armés, alors que l'Europe, " fin 2008, le message était encore de dire que l'Europe serait peu touchée, alors qu'elle était déjà entrée en récession à l'été, en même temps que les Etats-Unis. " La crise a également relancé le débat sur la façon de mener les politiques conjoncturelles prédit Xavier Timbeau. Mathilde Lemoine, directrice des études économiques chez HSBC France.
L'Américain Paul Krugman néo-keynésien qui a obtenu, en 2008, le prix Nobel d'économie pour ses travaux sur le libre-échange et la mondialisation, a dénoncé dans sa colonne quotidienne du New York Times le 19 aout 2010 le culte de " dieux invisibles " dans les appels à réduire les dépenses budgétaires pour contrer la hausse de la dette publique dans les pays occidentaux. Les dieux invisibles sont selon M. Krugman les investisseurs sur le marché des emprunts d'Etat, dont il trouve l'influence exagérée, invoquant selon lui les conséquences catastrophiques des programmes d'austérité en Grèce et en Irlande.
Toujours selon le même économiste, dans sa conférence le 10 août 2009 à Kuala Lampur (Malaisie) devant un forum international des chefs d'entreprise " le monde a échappé à une grande dépression mais cela va prendre au moins deux ans minimum sinon plus avant que l'économie mondiale ne se redresse totalement sous réserve de thérapeutiques efficaces ce qui n'est pas évident et que même si le pire de la crise financière soit passé, le monde fait face maintenant à un ralentissement économique durable ". Et à une question posée, il affirmera humblement que les gouvernants et les économistes sont désemparés faute d'un nouveau modèle tenant compte de la complexité du monde actuel.
Ces conflits des doctrines ayant des impacts sur les politiques économiques est résumé par Nouriel Roubini économiste professeur d'économie à l'Université de New York qui avait prédit avec précision en 2006 la crise d'octobre 2008, dans son dernier ouvrage ( 2010) en collaboration avec Stephen Mihm, professeur d'histoire à l'Université de Géorgie qui redoute qu'un retour prématuré à la discipline budgétaire n'étouffe la reprise économique qui s'amorce, mais le problème des dettes publiques excessives n'étant pas la solution, et ce à partir d'une analyse poussée des différentes doctrines économiques entre les "keynésiens", les "marxistes", les "néo-libéraux" les "monétaristes" dont Milton Friedman et ses disciples , les Chicago Boys et les "Autrichiens" donc une profonde divergence de la théorie économique face à la crise, interprétant chacune les événements économiques d'après leur conception de l'homme et du monde et de conclure , je le cite : " seule une méthode globale permet de comprendre la crise. "Il nous faut déposer notre idéologie au vestiaire et considérer le problème calmement. Les crises peuvent prendre des formes très diverses et ce qui est adéquat dans une situation déterminée peut ne pas fonctionner dans une autre.
La situation actuelle est insupportable et dangereuse et conduira au chaos si l'on n'entreprend pas de réformes profondes. Si les Etats-Unis ne mettent pas de l'ordre dans leur budget et ne font pas davantage d'économies, ils vont au-devant de problèmes douloureux. Pour l'Europe, des pays comme la Grèce, l'Italie, le Portugal et l'Espagne seront tôt ou tard menacés d'insolvabilité et l'Union européenne redoutera tôt ou tard que ces pays ne sombrent dans un chaos semblable à celui de l'Argentine en 2002 et de l'Islande en 2008.
Ces chocs vont bouleverser une nouvelle fois l'économie mondiale. Mais en comparaison du ‹grand séisme› que représenterait un effondrement rapide et incontrôlé du dollar, ces événements paraissent anodins."
Pour preuve de cette mésentente entre les économistes, des propositions qui ne s'attaquent pas à l'essentiel lors des différentes réunions du G20 tenues à Londres et à Pittsburg entre 2009/2010 composées du G8 et des 12 autres pays dont l'Espagne en tant qu'invité, de l'Afrique du Sud, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Chine, Corée du Sud, Inde, Indonésie, Mexique, Turquie représentant 85% du PIB mondial et 2/3 de la population mondiale. Certes, les actions concrètes proposées se sont articulées autour de cinq objectifs :
-premièrement, de dégager une réponse commune à la crise financière ;
-deuxièmement, ouvrir les pistes d'une réforme en profondeur du système financier international par un " code de bonne conduite ";
-troisièmement, prendre de nouvelles initiatives pour parer à d'éventuelles faillites bancaires et imposer aux banques de nouvelles normes comptables ;
-quatrièmement, des règles plus strictes sur les agences de notation, la titrisation et les parachutes dorés ;
-et enfin cinquièmement, accroître les dépenses publiques à travers des déficits budgétaires coordonnés/ciblés et enfin, le renforcement du système de régulation qui ne saurait signifier protectionnisme, en attendant la reprise par l'entreprise privée. Mais, ces réunions ont évité d'aborder des sujets qui fâchent comme la suprématie du dollar, la refonte des relations économiques et financières internationales. Elles ne sont pas parvenues à avancer sur des sujets aussi complexes tel que la protection de l'environnement (suite logique du résultat mitigé de la réunion de Copenhague), la régulation des produits dérivés, le projet d'une taxe sur les transactions financières (divergence entre les USA et l'Europe à Toronto) et le rythme de retrait des plans de relance. Ces difficultés posent clairement la question de la méthode de gouvernance mondiale et du processus de prise de décision à vingt pays. Or, outre le fait de se poser la question si face à la crise mondiale qui est structurelle et non conjoncturelle, les politiques contradictoires en l'espace de deux années, des dépenses publiques dites néo-keynésiennes avec un rôle central à l'Etat régulateur courant 2009 et celles plus monétaristes depuis le début 2010 avec les restrictions budgétaires, s'avèreront-elles efficaces ? Le prix Nobel d'économie de 2001 Joseph Stiglitz estime que ces actions ne sont qu'une solution à court terme les comparant à "une transfusion sanguine massive à une personne souffrant d'une grave hémorragie interne". Comme le note avec pertinence l'économiste Jean Marc Vittori dans le financier français les Echos en date du 10 juin 2009, je cite ; "il flotte comme un étrange parfum d'irréalité. Alors que le monde entier affronte une profonde récession après avoir encaissé un choc financier colossal, tout se passe comme si la page avait déjà été tournée. Même s'il serait plus agréable de proclamer que la crise est finie, force est de constater qu'elle ne fait que commencer. La dette fait des trous partout, dans les comptes des entreprises, des particuliers, des Etats. Nous nous comportons comme un malade qui sortirait de l'hôpital juste après avoir réchappé d'un infarctus, sans avoir changé ni son régime alimentaire ni son mode de vie, sans même avoir fait les examens nécessaires pour vérifier qu'il ne court plus de risque à court terme. Nous n'avons pas tiré les leçons de la crise. Au risque de subir très vite un choc encore plus grand ". Car les gouvernements n'ont pas voulu examiner les origines de la crise, et d'autre part, ils ne sont pas prêts à renoncer aux " instruments financiers novateurs (LBO, dérivés, titrisations,) qui sont en partie à l'origine de la crise ". Ce retour aux parachutes dorés est mis en relief par Günther Bräunig, membre du conseil de la Banque de reconstruction allemande (KfW), lors d'une conférence sur la finance à Francfort, le 06 juin 2009, pour qui les banques recommençant à nouveau offrir des titrisations, c'est-à-dire la vente d'obligations de crédit qui leur sont liés, en faisant miroiter de fortes rémunérations, qui ne sont offertes que sur les marchés à très hauts risques.
CINQUIEME PARTIE
Urgence d'un nouveau modèle de consommation énergétique au niveau mondial et l'atténuation de la bipolarisation des inégalités Nord/Sud
1._ Urgence d'un nouveau modèle de consommation énergétique
Pour éviter une crise planétaire, doit être prise en compte la protection de l'environnement pour un développement durable tel que défini par la Commission mondiale sur l'environnement et le développement, dans le Rapport Brundtland, " un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ", consistant aussi à partager la responsabilité a travers les partenariats, débats, innovation, pérennité, réversibilité, solidarité sociale, géographique et entre générations. A cet égard, nous ne pouvons que rendre hommage aux mouvements écologistes qui n'ont cessé d'alerter les gouvernements et les opinions sur les dangers inhérents à une consommation d'énergie débridée et ont réussi à convaincre de la nécessité d'opter pour un développement qui puisse répondre aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. La bonne gouvernance devra prendre en compte cette richesse et l'organiser, dans une optique d'équité. Somme toute, l'objectif est d'aboutir à une prise en compte conjointe des impératifs économiques, techniques et sociaux. La gouvernance institutionnelle permettra, conjointement avec le management d'entreprise, une meilleure prise en compte du développement durable en considérant simultanément toutes les dimensions du développement économique et du progrès social. Parmi les objectifs du développement durable, l'accroissement de l'efficacité économique basé sur l'efficacité énergétique avec la nécessité de réduire les émanations de dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Il s'ensuit que la réponse à ces nombreux défis ne peut être que globale Dans ce cadre, il est utile de préciser que certains pays font des efforts dans ce domaine. Sans compter sur le projet français au sein de l'union pour la Médierrannée et le projet Désertic dont le coût est évalué à plus de 500 milliards de dollars, selon une étude qu'a publiée l'Office fédéral de l'environnement (UBA) sur la production publiée en juillet 2010, l'Allemagne serait à même d'assurer 100 % de son approvisionnement en électricité grâce aux seules énergies renouvelables d'ici à 2050.


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