Saisissant l'opportunité de la tenue du 55e Salon international du livre d'Alger (Sila), la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a convoqué, hier, au complexe olympique Mohamed Boudiaf, lieu du rendez-vous livresque, l'ensemble de la presse pour évoquer les grandes lignes de la politique livresque de son département. Le ministère de la Culture considère que "le livre est essentiel en sa qualité de vecteur de connaissance et pierre angulaire de la constitution d'une démocratie dans une société qui offre les chances pour tous les lecteurs". Pour elle, le livre est essentiel pour le développement humain, "c'est pour cette raison que celui-ci constitue l'une des priorités du ministère de la Culture", précise-t-elle. Rappelant que depuis 2005, et selon les instructions du président de la République, son département s'est attelé à élargir le nombre de bibliothèques communales et des bibliobus. Khalida Toumi estime que pour promouvoir le livre et ses corollaires, "on doit absolument créer un cadre spécifique englobant tous les acteurs de la chaîne du livre, de l'éditeur jusqu'au lecteur". Ainsi, et selon elle, depuis 2007, 448 bibliothèques principales dépendant du ministère de la Culture ont été équipées. A cela il faut ajouter 1400 bibliothèques municipales. De plus, et selon toujours Khalida Toumi, 132 bibliothèques communales sont en chantier. D'ici 2014, 48 bibliothèques principales seront réceptionnées sans oublier 400 établissements régionaux qui seront sous la tutelle de son département. S'agissant de bibliobus, leur nombre est passé de 24 en 2009 à 46 d'ici la fin 2010. La question qui intéresse tout le monde à savoir les aides et la baisse du prix du livre a été largement évoquée par la ministre de la Culture, qui annonce que par le biais de la caisse nationale pour le rayonnement de la culture, une aide conséquente est octroyée pour des maisons d'éditions ainsi que pour la publication de milliers de livres. Cette aide est prélevée à hauteur de 0,5% des appels téléphoniques mobiles et a été votée lors de la loi de finances complémentaire 2010. Afin d'alléger de plus en plus la production livresque, Khalida Toumi promet de rassembler la totalité des professionnels pour mettre en place un livret selon lequel seront élus les bénéficiaires des aides aux livres. Ce livret est une sorte de charte qu'aura à gérer le Conseil national du livre, un nouvel établissement qui, d'ici la fin du Salon international, aura, selon la ministre, son directeur général. Concernant le volet lecture scolaire, un chapitre à maintes fois évoqué par les gens du secteur qui pensent que le public ne lit pas assez, Khalida Toumi avoue qu'elle a eu une idée simple et ingénieuse qu'elle a proposée au ministère de l'Education, lequel a été d'ailleurs ravi. L'idée a déjà fait son chemin dans les démocraties européennes, mais chez nous il s'agit d'inclure, de façon systématique, dans tous les programmes scolaires la lecture d'au moins quatre ouvrages, chaque année. Ces ouvrages seront, selon la ministre, exclusivement sélectionnés parmi les plus grands noms de la littérature algérienne autant que la politique du livre qu'a mise en place son ministère a donné des fruits lors des innombrables salons que son département a installés. La ministre annonce que toujours selon la loi de finances 2010, il y aura OTVA sur le papier destinée à la confection des ouvrages. "Cette autre aide importante doit absolument se ressentir dans le prix des livres qui baisseront", a-t-elle prévenu. Très satisfaite de la 14e édition du Sila 2009, Khalida Toumi n'oublie pas de rappeler les améliorations apportées au 15e Sila, qui est la preuve vivante que le livre se porte bien. Par Yasmine Ben Sila/ Economie Salah Mouhoubi dédicace ses derniers livres L'économiste Salah Mouhoubi a été au rendez-vous, dans l'après-midi du vendredi dernier, au Salon international du livre d'Alger, pour dédicacer ses trois derniers ouvrages, à savoir : "Du désordre à l'ordre, le monde à reconstruire", "La crise financière mondiale, la face cachée" et "Les vulnérabilités, cas de l'Algérie". Ce dernier livre, nous a indiqué son auteur, traite de "la nécessité pour l'Algérie de diversifier son économie, dangereusement dépendante des exportations en hydrocarbures". Plusieurs personnes et familles ont fait le déplacement au chapiteau du Sila pour assister à la vente-dédicace du docteur Mouhoubi, tenue au stand de son éditeur, CNAG.
