L'Autorité palestinienne a salué lundi une déclaration de l'Union européenne (UE) qui critique la construction des colonies juives. "C'est une nette prise de position, notamment avec sa condamnation claire de la construction de colonies juives", a indiqué à l'agence de presse Xinhua, le négociateur en chef, Saeb Erekat. "Nous accueillons favorablement l'affirmation selon laquelle l'annexion israélienne des terres occupées est illégale", a-t-il ajouté. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont publié une déclaration à l'issue de leur réunion à Bruxelles, exprimant des "regrets" sur le fait qu'Israël eut refusé de réactiver le moratoire partiel sur la construction de colonies en Cisjordanie. L'UE a également invité Israël et les Palestiniens à relancer les négociations de paix qui ont échoué suite à l'expiration du moratoire en septembre. M. Erekat a déclaré avoir confiance dans le fait que l'Europe et le monde reconnaîtront "bientôt" l'Etat palestinien, étant donné que la déclaration réaffirme la bonne volonté de l'UE à reconnaître un futur Etat palestinien "au moment opportun".Il a également réitéré qu'El Qods occupée, serait la future capitale palestinienne. L'Union européenne a pressé lundi le gouvernement israélien de geler les constructions dans les colonies juives et a proposé d'accroître son aide à la bande de Gaza contrôlée par le Hamas en prônant une plus grande ouverture des frontières de l'enclave à l'activité commerciale. Réunis à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont "noté avec regret" qu'Israël n'avait pas prolongé son moratoire sur les constructions dans les colonies. Ils ont adopté une position en partie opposée à celle des Etats-Unis, qui ont décidé de renoncer à persuader Israël de geler les nouvelles constructions. "Nos points de vue sur les colonies, y compris à Jérusalem-Est, sont clairs : elles sont illégales au regard du droit international et font obstacle à la paix", dit un communiqué publié à l'issue de la réunion de Bruxelles. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a annoncé, après le réajustement politique de son pays, que Washington s'emploierait à relancer des pourparlers indirects après l'échec de la dernière série de contacts directs placés sous son égide. La semaine dernière, d'ancienne personnalités de l'UE ont adressé une lettre aux Vingt-Sept pour les inciter à adopter une attitude plus ferme envers Israël sur le processus de paix. L'Union peine à exercer une influence politique au Proche-Orient et s'applique surtout à aider les Palestiniens à renforcer leur activité économique, en particulier dans la bande de Gaza sous blocus israélien. Lundi, les ministres de l'UE ont décidé d'aider les autorités de Gaza à augmenter leurs activités frontalières en installant des équipements de sécurité, en formant du personnel douanier et en développant le réseau routier. "L'UE réitère son appel à l'ouverte immédiate, durable et inconditionnelle des points de passage pour la circulation de l'aide aide humanitaire, des produits commerciaux et des personnes en direction et au départ de Gaza", font savoir les ministres des Affaires étrangères de l'Union. R.I.