A l'initiative de plusieurs organismes internationaux, un séminaire sur les règles internationales et réglementations pour combattre le blanchiment d'argent et le financement s'est ouvert hier à Tunis jusqu'au 4 du mois en cours. Organisé par plusieurs organismes internationaux engagés dans ce combat (Financial Action Task Force, Middle East and North Africa Financial Action Task Force, Egmont Group, Nations unies, FMI, Banque mondiale) ce séminaire vise plusieurs objectifs : identifier le cadre régional et international permettant de combattre le blanchiment d'argent et le financement terroriste, discuter des standards internationaux requis pour le programme d'identification du client, la "Due diligence", et l'approche basée sur le risque et son importance dans cette stratégie de lutte, souligner l'importance du respect des standards et réglementations internationales par les banques arabes, définir les facteurs-clefs d'un programme de lutte efficace, détecter les activités suspectes et les procédures de "reporting", et enfin l'étude de cas et des vulnérabilités des secteurs et des produits financiers spécifiques. Cette manifestation, dont les organisations attendent que l'on passe des recommandations aux décisions, est organisée parce qu'au cours des dernières années le blanchiment d'argent et les techniques de financement terroristes ont évolué rapidement et ont, de ce fait, soumis les secteurs bancaire et financier à des risques, sous divers aspects. Ainsi, et en vue de combattre ces phénomènes, les organismes internationaux de contrôles ont imposé aux banques et institutions financières des exigences supplémentaires en vue de mieux détecter les risques associés et combattre le blanchiment d'argent et les techniques de financement terroristes. A noter qu'en Algérie la lutte contre le blanchiment d'argent à travers les circuits financiers a été de nouveau mise, la semaine dernière, sur le devant de la scène suite à la rencontre du gouverneur de la Banque d'Algérie et des PDG des banques mais aussi du président du groupe Afrique et Moyen-Orient auprès du Gafi (Groupe d'action financière internationale). la qualité des services financiers offerts, combinée à un faible contrôle, ont fait de l'Algérie le lieu de prédilection de bon nombre de criminels désireux d'y mettre à l'abri l'argent collecté d'une manière frauduleuse. Plusieurs entités sont impliquées dans le dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux, dont les établissements de crédit, les banques et les sociétés holding offshore, les sociétés financières, les compagnies d'assurance et de réassurance, les contrôleurs des comptes, les comptables externes, les conseillers fiscaux.