Après avoir retrouvé une certaine stabilité suite au mouvement de grève ayant secoué le complexe sidérurgique ArceloMittal Annaba, la direction du complexe se tourne à présent sur les moyens de se développer davantage en vue d'assurer sa " pérennité dans la branche ". Les durs mois passés où la production a été sérieusement perturbée, ont laissé place à un climat plutôt apaisé après que les travailleurs eurent obtenu gain de cause. Le géant national de la sidérurgie métallique vient en effet, de se "doter d'une feuille de route" qui comprend plusieurs aspects liés notamment au développement de la production. Un plan de développement industriel vient, en effet, d'être soumis au ministère de l'Industrie, a annoncé, hier, le P-DG d'ArcelorMittal Annaba, Vincent Le Gouic, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Il s'agit d'un "plan conséquent pour l'entreprise" a-t-il précisé, tout en ajoutant que s'est un signe claire en direction des pouvoirs publics qui sont à nos côtés dans le processus de développement. Le plan, en question prévoit, entre autres, la "création de la filière fonte dans le but d'augmenter la production qui a été examinée par le Conseil d'administration du complexe". Mieux encore, le programme tracé par la direction comprend aussi la création de " 700 postes d'emploi". Du côté de la section syndicale, on affiche une sérénité et une adhésion à ce plan d'autant que le cheval de bataille des syndicalistes était la préservation des postes d'emplois dont certains étaient menacés en raison de l'incident et de la fermeture d'une des unités de production avant que la direction ne décide de les maintenir. S'exprimant à ce propos, le secrétaire général du syndicat d'ArcelorMittal a affirmé que les travailleurs approuvent ce plan en vue de "préserver et de créer de nouveaux postes d'emploi", précisant au passage que la "pérennité de l'activité passe par une opération de réhabilitation". ArcelorMittal qui a reçu, depuis la signature de l'accord de partenariat en octobre 2001 plusieurs avantages, est appelé en revanche à convaincre les pouvoirs publics s'il veut que de telles dispositions soient reconduites. Les discussions sont annoncées pour les prochains mois et Smail Kouadria a souligné, à ce propos, la volonté du syndicat de prendre part à ces négociations qui viennent évaluer 10 années de partenariat. Pour rappel, les responsables du géant mondial de la sidérurgie avaient approuvé le plan de développement industriel présenté par AcelorMittal Annaba dont le montant de l'investissement est de plus de 500 millions d'euros destinés pour la rénovation et la réhabilitation des installations du complexe. Ce montant sera réservé pour la remise en état du haut fourneau n°2, pour un coût de 90 millions d'euros, de l'agglomération n°2, d'un montant de 12 millions d'euros, ainsi que la rénovation complète de la cokerie, pour une enveloppe de l'ordre de 90 millions d'euros. L'amélioration de ces équipements stratégiques permettra au complexe d'atteindre, à la fin de l'année 2011, une production de 1,4 million de tonnes de fonte liquide par an. La deuxième phase, dont l'objectif est d'atteindre 2,4 millions de tonnes de fonte liquide/an, consiste en l'implantation d'une installation de réduction directe (DRI). Son coût global est estimé à quelque 300 millions d'euros.