La 40e Foire internationale d'Alger s'est ouverte samedi en fin d'après-midi. C'est le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, qui a inauguré cette importante manifestation économique qui se déroulera jusqu'au 7 juin avec plus de 1 300 exposants, représentant 41 pays. Lors de sa visite dans les différents pavillons du Palais des expositions, le chef de l'Etat a relevé la transparence du climat d'affaires en Algérie et l'importance du transfert de technologie pour le développement de l'économie nationale. Le chef de l'État a écouté avec intérêt les déclarations et les intentions d'investissement affirmées par les responsables des pavillons et stands des opérateurs présents à cet événement. Étant l'invité d'honneur pour cette édition, le pavillon italien a reçu la visite du chef de l'Etat. Au pavillon français, le président Bouteflika a insisté auprès du représentant d'une société spécialisée dans la production de bois de construction qui souhaite développer ses activités en Algérie, sur l'importance du transfert de technologie. "Commencez le transfert de technologie et nous verrons pour le reste", a dit le chef de l'Etat. Il a également appelé les entrepreneurs français à multiplier leurs investissements en Algérie. Le président Bouteflika, en arrivant au stand canadien, a reçu des explications sur les activités de l'entreprise Noveko-Algérie. Son représentant a annoncé, à cette occasion, l'ouverture prochaine d'un centre de formation "gratuit" pour les vétérinaires algériens. Auprès des entrepreneurs saoudiens, le chef de l'Etat a affirmé que "l'Algérie d'aujourd'hui n'est pas celle des années 1990". Aux représentants de l'entreprise de pétrochimie Sabic qui lui ont dit qu'ils essayaient, sans succès, depuis plus de deux ans de conclure un partenariat avec Sonatrach, il a relevé la transparence du climat d'investissement en Algérie. Dans le pavillon Maroc, le président de la République a conseillé aux représentants d'une société de robinetterie de conclure un partenariat avec la société nationale BCR. "Avec le secteur public algérien, vous n'avez rien à craindre", a-t-il déclaré. Il a également exprimé sa satisfaction quant à l'expérience d'une société marocaine de textile, qui forme de la main-d'œuvre algérienne au Maroc, dans la fabrication de tapis traditionnels, un secteur où le savoir-faire "n'existe pas en Algérie", a fait remarquer le président Bouteflika. Du côté des entreprises suisses, le représentant d'une enseigne commerciale a annoncé l'ouverture d'un "premier centre commercial et de loisirs moderne en Algérie, à Bab Ezzouar, qui ouvrira ses portes en novembre 2008, alors que d'autres sont prévus à Oran et Annaba". Le président Bouteflika a également visité le stand palestinien, notamment celui de la société pharmaceutique El-Qods, qui a conclu "le premier partenariat algéro-palestinien" pour la production d'un médicament pour les cardiaques. Visitant de nombreux autres stands d'entreprises étrangères, il a, notamment, exprimé son admiration pour le secteur privé au Vietnam qui, selon lui, a "bien démarré". Lors de sa visite, le Président a, en outre, reçu plusieurs cadeaux de différents exposants étrangers. Il s'est vu ainsi offrir des cigares cubains "vieux de dix ans", un "petit" chapeau mexicain, une parure de chef de la part d'une tribu d'Amérindiens du Canada et une tenue traditionnelle libyenne. Au pavillon Tunisie, un des responsables a annoncé au Président un projet d'implantation d'une entreprise tunisienne à Annaba. Dans le domaine des finances, une société financière portugaise a également émis le vœu de s'installer en Algérie. L'Ukraine, pour sa part, souhaite lancer une coopération dans le domaine de la technologie agricole avec notre pays, et les sociétés russes dans la conception et la réalisation des ponts, les équipements des télécommunications. Aussi, des entreprises spécialisées dans la navigation aérienne, maritime et terrestre comptent investir en Algérie. Le Brésil participe, en outre, avec 15 entreprises qui cherchent à concrétiser des partenariats avec leurs homologues algériennes. L'Égypte est le pays arabe le plus représenté à la FIA avec 228 entreprises, dont le groupe Ceramica Cléopâtra présent en Algérie depuis 3 ans, selon son patron. Ce pays est suivi de la Tunisie avec 60 sociétés et la Libye 34 exposants. Après deux années d'absence, la Roumanie renoue avec l'ambiance particulière de la FIA. Ce pays revient en proposant les services de l'Institut national spécialisé dans la recherche et le développement des métaux rares, les ressources radioactives et le traitement des sables. Concernant la participation nationale, largement dominée par le secteur privé avec 406 entreprises contre 120 pour le secteur public, elle concerne une douzaine de secteurs d'activités. Les secteurs représentés seront l'industrie agroalimentaire, l'énergie, l'électricité, la mécanique, l'artisanat, la chimie et la pétrochimie. Des visites institutionnelles sont également attendues. Il y a lieu de signaler que l'Italie s'intéresse tout particulièrement au processus de privatisation en cours, au tourisme et au secteur des banques, en plus de la coopération dans le domaine énergétique. Cette année, une nouveauté que n'expliquent pas les responsables de la foire, l'absence des entreprises américaines ainsi que celle de la Syrie, de la Turquie, du Pakistan, du Pérou et de l'Iran.
