Les Bourses européennes ont commencé la journée, d'hier, en repli, à la veille d'un nouveau sommet européen décisif pour la zone euro, les investisseurs prenant notamment leurs bénéfices après plusieurs séances de hausse.La Bourse de Paris a ouvert en baisse de 0,46%, Francfort de 0,47% et Londres de 0,13%. La Bourse de Madrid a de son côté cédé 0,3% à l'ouverture et celle de Milan 0,4%.En Asie, la Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 0,92%, l'inquiétude face à la vigueur persistante du yen prenant le pas sur l'espoir d'un règlement de la crise en zone euro.La plupart des places financières du Vieux Continent avaient fini lundi en nette hausse dans un marché voulant croire à une prochaine résolution de la crise en zone euro.Cet optimisme devrait continuer à les soutenir, hier, a souligné à Paris un courtier IG Market même si un mouvement de prises de bénéfices est à prévoir après les récentes progressions d'indice.Toutefois, des inquiétudes concernant l'endettement colossal de l'Italie ressurgissent et des rumeurs de plan d'aide à la 3e économie de la zone euro circulent sur les marchés.Les dirigeants doivent entre autres trouver, aujourd'hui, un moyen d'augmenter la force de frappe du Fonds européen de stabilité financière (FESF), doté actuellement d'une capacité de 440 milliards d'euros, pour éviter la contagion au sein de la zone euro.Outre, le FESF, les Européens doivent également stabiliser la Grèce surendettée en mettant plus fortement à contribution le secteur financier, qui s'était déjà engagé en juillet à subir des pertes de l'ordre de 21% en effaçant une partie de la dette grecque.Selon une source diplomatique, le lobby bancaire propose désormais une décote volontaire de 40% alors que la zone euro table au minimum sur des pertes de l'ordre de 50%. Paris en repli, prises de bénéfices et inquiétudes sur l'Italie Le marché parisien était en recul au cours des premières transactions (-0,73%), sous l'effet de prises de bénéfices après deux séances consécutives de hausse et dans un climat toujours dominé par les incertitudes et inquiet de la situation en Italie.Peu après l'ouverture, l'indice vedette cédait 23,87 points pour repasser sous la barre des 3200 points à 3186,84 points.Si l'horizon s'éclaircit sur le front de la zone euro après la première étape du sommet de Bruxelles et la définition des grandes lignes du plan de sortie de crise, de nombreuses incertitudes, notamment techniques demeurent, soulignent les analystes du cabinet Aurel.Sur le front des valeurs STMicroelectronics accuse le coup de ses résultats décevants sur le troisième trimestre et s'inscrit comme la plus forte baisse de la cote perdant 5,50% à 5,15 euros.Air France-KLM qui pourrait faire l'objet d'un avertissement sur résultats selon la radio BFM cédait 3,34% à 5,56 euros.Société Générale (-2,29% à 19,3 euros) et BNP Paribas (-2,09% à 31,35 euros) font les frais de prises de bénéfices et de l'incertitude qui plane sur le secteur bancaire. Crédit Agricole se maintient et s'inscrit en timide hausse (+0,12% à 4,98 euros).Les résultats sur neuf mois de l'assureur April ont plu au marché, le titre s'inscrivant parmi les plus fortes hausse de la cote (+1,70% à 11,93 euros).EDF perdait 0,92% à 22,68 euros alors que les actionnaires d'Edison ont refusé l'offre du français pour prendre le contrôle.Des prises de bénéfices affectaient Faurecia après sa forte hausse de la veille (-2,81% à 19,2 euros). Londres en légère hausse, tirée par les pétrolières La Bourse de Londres était en légère hausse, hier matin, aidée par les bonnes performances des pétrolières BP et BG Group dont les résultats trimestriels ont plu aux investisseurs.Dans les premiers échanges, l'indice Footsie-100 des principales valeurs gagnait 11,22 points, soit 0,20% par rapport à la clôture de lundi, à 5559,28 points.L'indice était en légère baisse à l'ouverture, le marché restant prudent et nerveux à l'approche du sommet des dirigeants européens, aujourd'hui, mais le marché est passé dans le vert grâce à BP et BG Group, qui ont tous deux fait état de performances supérieures aux attentes.Déjà en hausse ces dernières séances, BP gagnait encore 4,49% à 458 pence après avoir annoncé un quasi-triplement de son bénéfice trimestriel, à 4,91 milliards de dollars. Le groupe a aussi indiqué qu'il allait vendre pour 15 milliards de dollars d'actifs supplémentaires, avec l'objectif affiché de mieux rémunérer ses actionnaires.BG Group faisait aussi bien, prenant 4,60% à 1388 pence grâce à une hausse de 25% de son bénéfice trimestriel, à 1,06 milliard de dollars.Le reste du secteur en profitait, à l'instar d'Essar Energy (+1,17% à 293,90 pence). Du côté des baisses, Icap, le plus grand courtier interbancaire du monde, cédait 2,50% à 416,50 pence et le bouquet satellitaire BSKyB 1,09% à 727 pence. Francfort: le Dax en légère hausse avant le sommet UE d'aujourd'hui La Bourse de Francfort était en légère hausse en début de séance, prudente avant de connaître les décisions des dirigeants européens aujourd'hui, pour sortir de la crise de la dette en zone euro. Peu après les premières transactions, l'indice vedette Dax prenait 0,19% à 6066,72 points. Il avait ouvert en baisse de 0,47%. Le MDax des valeurs moyennes gagnait 0,65% à 9148,7 points à la même heure."Le marché attend ce qui va être décidé aujourd'hui", notamment, l'ampleur de la décote de la dette grecque et les nouvelles capacités du fonds européen de stabilité financière (FESF), a déclaré Oliver Roth, expert des marchés financiers chez Close Brothers Seydler Bank."Le marché a déjà intégré une décote de 60% en Grèce et un FESF d'environ 1000 milliard d'euros. Si la décote s'avère inférieure ou le volume du FESF plus important, cela soutiendra le Dax", a-t-il ajouté.Du côté des valeurs, Deutsche Bank tenait bon (+0,51% à 28,62 euros) grâce à des résultats trimestriels certes plus faibles qu'en début d'année, mais toujours solides dans l'ensemble et nettement supérieurs aux attentes du marché. Commerzbank en profitait pour prendre 0,57% à 1,76 euro.Sur le MDax, Puma prenait 0,68% à 237,35 euros. Le fabricant d'articles de sport a annoncé, hier, une nette hausse de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, dopé par l'Asie et l'Amérique latine, et a confirmé son objectif annuel. Sur le Dax son frère ennemi Adidas prenait 0,27% à 51,56 euros. Tokyo clôture en baisse à cause du yen fort La Bourse de Tokyo a terminé la séance, d'hier, en baisse de 0,92%, les investisseurs se montrant prudents avant un sommet européen sur la crise de la dette et inquiets de la vigueur persistante du yen.A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a perdu 81,67 points à 8762,31 points.L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a de son côté abandonné 1,02%, cédant 7,74 points à 747,70 points.L'activité a été très faible, avec 1,44 milliard d'actions échangées sur le premier marché.Le Nikkei a ouvert en légère hausse, des opérateurs saluant de bons résultats financiers d'entreprises américaines, comme ceux du premier constructeur mondial d'engins de chantier, Caterpillar.Mais rapidement, les investisseurs sont devenus prudents, à la veille d'un sommet européen présenté comme décisif dans la lutte contre la crise d'endettement en zone euro. La poursuite de la flambée du yen a en outre dissuadé les opérateurs de toute prise de risque. La devise japonaise flirte depuis plusieurs semaines avec son plus haut niveau en dix ans face à l'euro et depuis 1945 vis-à-vis du dollar.Hier, le ministre japonais des Finances, Jun Azumi, a répété que les autorités nippones agiraient de "façon décisive", c'est à dire interviendraient directement sur le marché des changes, si le yen devait continuer de s'apprécier. Mais ces menaces n'ont pour l'instant pas eu d'effet majeur.Ce renchérissement réduit la valeur des revenus des groupes japonais actifs à l'étranger, lors de leur conversion en yens.A la pointe des exportations nippones, les constructeurs automobiles ont pâti de cette situation: Toyota a perdu 1,71% à 2536 yens, Nissan 1,00% à 691 yens et Honda 0,55% à 2342. Ces groupes sont de surcroît affectés par les conséquences des inondations en Thaïlande qui perturbent l'approvisionnement de leurs usines dans ce pays. Dans l'électronique, les affaires ont été moins mauvaises. Canon a certes lâché 1,83% à 3490 yens, victime de prises de bénéfice avant la publication de ses résultats trimestriels. Panasonic s'est aussi effrité de 0,38% à 781 yens mais Sony a repris 0,98% à 1551 yens et Sharp 0,74% à 678 yens.Le groupe de télécommunications KDDI a stagné (+0,18% à 565'000 yens) après la légère augmentation de son bénéfice net au premier semestre de l'exercice 2011-2012.Le titre Olympus, en chute libre depuis le renvoi de son P-DG britannique le 14 octobre, a repris 8,19% à 1189 yens, des opérateurs rachetant une action qui a perdu la moitié de sa valeur en sept séances.
