Le choix des managers de l'année ? On n'en entend plus parler. Des interviews des cadres dirigeants des entreprises publiques? On n'en trouve plus dans la presse, comme avant. Que s'est-il passé pour qu'il se produise sans douceur une telle rupture ? Quel en est l'enjeu central ? On parlait à longueur de temps des mises à niveau, puis, plus rien. On dit que l'entreprise est l'instrument de vitalité de l'économie, que c'est elle qui crée de la richesse, que c'est elle qui crée de l'emploi. Mais alors, pourquoi les dirigeants sont ils aussi inhibés au point où on se demande si les entreprises existent encore ? Existe-t-il encore le principe d'autonomie de l'entreprise publique ? Là encore, on n'en parle même plus. Privatisation des banques ? Egalement. Il apparaît ainsi aux yeux des populations que nos entreprises publiques ne sont pas maitresses de leur destin. Un système mixte pour notre économie, à la fois protégé et entrér en concurrence? A la fois dans un système de protection de notre économie, c'est-à-dire si on tente ce qui a été la politique isolationniste des Etats-Unis, ou dans notre soumission totale aux règles de la mondialisation, quelles relations pourront développer nos PME/PMI face aux multinationales ou avec celles-ci et dans chacun des deux cas, quelles implications sur notre économie ? Il faudrait bien se rendre à 'évidence que depuis qu'il avait été décidé de retirer de la liste des privatisations une centaine d'entreprises publiques, les pouvoirs publics ne parlent plus de l'économie de marché, de la concurrence internationale qu'aura à supporter l'entreprise nationale. L'entreprise ne parle plus d'elle-même, de ses projets, de ses problèmes; c'est comme si nous allons nous retirer d'une telle économie telle que celle-ci fonctionne. Comment Alors nous comporter face à l'économie internationale qui exige la concurrence quand bien même que nous ne sommes pas prêts ? Quand nous y parviendrons ? Résoudre la quadrature du cercle. Protéger nos entreprises en fermant le marché national aux importations alors que nous sommes censés avoir intégré l'économie mondialisée ?