Le constructeur automobile allemand Opel a annoncé que la production automobile dans son usine allemande de Bochum (nord-ouest de l'Allemagne) s'arrêterait dès fin 2014 et non en 2016 comme un temps envisagé, après l'échec de négociations avec les salariés. Les adhérents du syndicat IG-Metall ont en effet jugé "trop vague" à plus de 76% le projet d'Opel de continuer à fabriquer le monospace Zafira à Bochum "selon toutes prévisions, fin 2016", Opel proposait aussi de conserver sur le site un centre de logistique et d'y installer une usine de composants, permettant de conserver quelque 400 postes et d'en créer 800 autres. Mais les syndicats ont estimé que ces engagements en terme de reconversion, d'emplois, d'éventuels dédommagements n'étaient pas assez précis. A la suite du rejet de ce plan pour le site qui compte plus de 3000 salariés, "la production automobile sur l'usine de Bochum prendra fin à la fin de l'année 2014", a dit dans un communiqué la filiale en difficulté de General Motors. Les négociations portaient sur l'exclusion jusqu'à fin 2016 -contre 2014 aujourd'hui- de tout licenciement économique ou de fermeture d'usine en Allemagne, en échange du report d'une hausse des salaires. "Il est clair pour nous aujourd'hui que nous ne menons plus de discussions sur cette convention collective" et donc "nous partons du principe que la production s'arrêtera plus tôt, soit 2014", a indiqué un porte-parole d'Opel. Le constructeur annonce d'ores et déjà la suppression de la troisième vacation sur les lignes de production. Les autres sites du groupe, dont le siège Rüsselsheim (ouest) ont voté pour ce plan d'avenir, à l'exception d'Eisenach (centre) où le vote est toujours en cours. Opel Cascada, l'Opel du large Opel a fait le choix de la toile pour la capote de son nouveau cabriolet. Ainsi, le Casacada affiche la ligne la plus élégante de son segment. Dommage qu'il ne se montre pas plus léger que ses concurrents à toit dur. Chez Opel, le cabriolet compact est une longue tradition. Au moment de renouveler l'Astra Twintop, le constructeur de Rüsselsheim a toutefois voulu changer de braquet. D'une part en abandonnant le toit rétractable au profit d'une capote en toile. D'autre part en allongeant considérablement son modèle découvrable, jusqu'à 4,70 m (soit 28 cm de plus). Résultat : le Cascada dispose de la ligne la plus élégante du segment et Opel annonce une habitabilité record pour quatre personnes. En faisant prendre des centimètres à sa nouveauté, le service marketing Opel a aussi pris la grosse tête. Il compte ainsi faire fi de la concurrence traditionnelle des cabriolets compacts et présente le Cascada comme le seul grand cabriolet d'un constructeur généraliste. Ce serait oublier un peu vite que cette nouveauté reprend l'architecture de l'Astra GTC. Si extérieurement seules les ailes avant sont communes avec la compacte, tout ce qui est caché est identique, à commencer par le train avant à pivots découplés signé ZF. Soit une philosophie de conception comparable à celle des Peugeot 308 CC et Renault Mégane CC. A l'intérieur, l'air de famille avec l'Astra est évident. Malgré une casquette recouverte de cuir, la planche de bord partage de nombreux éléments avec la berline à l'Eclair. Comme promis, quatre adultes peuvent prendre place à bord. Les passagers arrière apprécieront les dossiers, moins verticaux que chez les concurrents, plus qu'un espace aux jambes qui se situe dans la moyenne. Le coffre n'impressionne pas non plus par sa capacité : 280 litres capote ouverte, 380 litres sinon, à comparer aux 226 litres et 403 litres d'une Peugeot 308 CC, plus courte de 32 cm ! Outre l'encombrement plus important que la moyenne, il est une autre maladie typique des modèles Opel : le surpoids. Ainsi, doté du nouveau quatre-cylindres essence 1.6 Turbo, le Cascada accuse 1 733 kg sur la balance, soit 218 kg de plus qu'une Peugeot 308 CC équivalente, pourtant dotée d'un toit rétractable en tôle. Bien entendu, cela a une influence sur le comportement. Certes extrêmement sain et équilibré, le Cascada a perdu l'agilité et le tranchant de l'Astra GTC. Le plus gênant concerne les freins, trop peu endurants pour ralentir ce cabriolet dans les enchaînements serrés. Certaines descentes de col, même à un rythme modéré, auront un parfum de plaquette brûlée… Le tout nouveau quatre-cylindres essence à injection directe a également fort à faire pour entraîner cette masse. Proche sur le papier de l'ancien 1.6 Turbo (dont les origines remontent à la Corsa GSI de 1993), ce 1.6 SIDI n'a pourtant rien à voir, hormis l'écartement des cylindres. Il est en effet le premier jalon d'une nouvelle famille de moteurs, de laquelle seront par la suite dérivés des trois-cylindres destinées aux citadines du groupe. Doté d'une chaîne (plus facile à changer selon Opel qu'une courroie à bain d'huile) aux maillons optimisés pour plus de silence et d'un double arbre d'équilibrage, il revendique un caractère linéaire avant toute prétention sportive. De ce point de vue, Opel a atteint son but. Guère démonstratif, ce nouveau moteur se distingue par son silence et ses vibrations contenues. On se passerait dès lors volontiers de la sonorité artificielle à l'échappement, qui tient plus du domaine de l'électroménager que de l'automobile. D'une puissance de 170 ch dans cette première version, il parvient à animer avec les honneurs mais sans éclat le Cascada. Principal reproche : son manque de couple sous 1.500 tr/min. En bref, ce bloc se comporte comme un Diesel, le bruit et les vibrations en moins. La baisse de consommation promise par Opel est avérée : dans les faits, nous avons relevé une valeur de 7,5 l/100 km sur route en conduite coulée, valeur qui monte aux environs de 10 l/100 km en ville et jusqu'à 13 l/100 km sur route tortueuse. Assez quelconques dans l'absolu, ces chiffres se rapprochent de ceux de l'Astra dotée de l'ancien bloc Turbo, plus légère de 300 kg. C'est donc avec une boîte automatique que ce Cascada semble le plus adapté. Le poids et le tempérament de ce moteur invitent donc à goûter le Cascada pour de tranquilles balades. Voilà d'ailleurs le lot de la majorité des cabriolets ! Les occupants apprécieront alors les remous bien contenus, capote ouverte, et la bonne isolation phonique, capote fermée. Notons toutefois que celle de nos modèles d'essai, en finition haut de gamme Cosmo Pack, bénéficiaient d'une isolation renforcée absente sur la finition Cosmo. En finition Cosmo Pack avec le 1.6 SIDI en boîte automatique, il se négocie alors à 35 950 euros. Unpositionnement tarifaire intéressant face à la Peugeot 308 CC Féline THP 155 BVA, légèrement moins bien équipée et proposée à 34 700 euros ou au Volkswagen Eos TSI 210 DSG6 Carat, à 39 890 euros. Reste la concurrente la plus directe de ce Cascada, la Lancia Flavia, vendue 36 900 euros et plombée par son malus écologique de 6 000 euros (1 500 euros pour les autres). Enfin, la Renault Mégane CC, avec sa gamme uniquement composée de petits Diesel, ne propose pas de version capable d'affronter le Cascada. Elégant, confortable et sans histoire, ce cabriolet Opel apparaît comme un des meilleurs choix de la catégorie.