Les Bourses européennes sont dans le vert, hier à mi-séance après une matinée de volatilité, les investisseurs s'efforçant de se faire une idée de l'évolution des politiques monétaires des banques centrales après des indicateurs mitigés, encourageants en zone euro, mais moins bons en Allemagne et en Chine. À Paris, l'indice CAC 40 gagne 0,74% à 3 766,80 points vers la mi-journée. À Francfort, le Dax prend 0,38% et à Londres, le FTSE 0,9%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 avance de son côté de 0,66%. Les futures sur Wall Street laissent quant à eux entrevoir une ouverture en hausse à la Bourse de New York. Aux valeurs, le fabricant finlandais de téléphones mobiles Nokia s'adjuge 7,7% après avoir annoncé son intention de racheter à Siemens, qui progresse de son côté de 2,42%, sa participation dans leur coentreprise NSN pour 1,7 milliard d'euros. Dans le secteur automobile, Renault prend 1,6% après la publication des immatriculations de voitures neuves en France qui montrent des signes de stabilisation, avec notamment une petite hausse de 0,4% des ventes dans le pays de la marque Renault. PSA perd 2,7%. Sur le marché obligataire, les rendements des titres italiens et espagnols à 10 ans se sont détendus en réaction aux signes de stabilisation de la production manufacturière en zone euro. Toutefois, les intervenants estiment que ce recul devrait rester contenu avant la réunion, jeudi, de la BCE. Le dollar se maintient près de ses plus hauts d'environ un mois contre un panier de devises, soutenu par les anticipations d'un ralentissement du rythme d'achats d'actifs de la Réserve fédérale américaine. La devise américaine a toutefois creusé ses pertes face à l'euro après la publication des indices PMI.
Tokyo: le Nikkei clôture en hausse de 1,28% grâce au yen faible La Bourse de Tokyo a terminé hier la séance en nette hausse de 1,28%, dopée par une baisse du yen favorable aux groupes exportateurs nippons. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grimpé de 175,18 points à 13 852,50 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a gagné de son côté 1,49%, prenant 16,86 points à 1 150,70 points. L'activité a été moyenne, avec 2,48 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Il s'agit de la troisième séance consécutive de hausse du Nikkei qui a gagné près de 8% depuis jeudi dernier. Il se relève il est vrai d'une correction importante, entamée fin mai après un bond de près de 80% lors des six mois précédents. Lundi, le marché tokyoïte a accueilli favorablement un affaiblissement du yen, qui a perdu du terrain face au dollar et à l'euro. Le repli du yen élève mécaniquement la valeur des revenus tirés à l'étranger par les groupes nippons, une fois qu'ils les convertissent en monnaie japonaise. "L'amélioration de la confiance pour l'économie américaine et l'évolution des taux d'intérêt jouant sur les différentes monnaies devraient continuer de pousser le dollar à la hausse, permettant aux actions de continuer de se reprendre sur le marché tokyoïte", a expliqué Hiroichi Nishi, courtier chez SMBC Nikko Securities, cité par Dow Jones Newswires. La publication dans la matinée de l'indice Tankan de la Banque du Japon sur la confiance des sociétés japonaises, qui a fait apparaître une embellie de l'état d'esprit des entrepreneurs nippons, a aussi tiré la cote. Du côté des valeurs, le secteur bancaire a tiré profit des perspectives d'amélioration de la conjoncture des affaires au Japon. Mitsubishi UFJ Financial Group a bondi de 3,10% à 631 yens, Sumitomo Mitsui Financial Group de 2,85% à 4.680 yens et Mizuho Financial Group a grimpé de 0,97% à 208 yens. Les maisons de courtage ont aussi bénéficié du regain d'espoir pour l'évolution du Nikkei dans les mois à venir: Nomura a gagné 2,60% à 750 yens et Daiwa Securities 5,16% à 876 yens. Les constructeurs d'automobile ont plutôt surfé sur la baisse du yen, malgré la publication de mauvais chiffres de ventes de voitures au Japon en juin: Toyota a accéléré de 1,17% à 6 060 yens, Nissan de 1,09% à 1 016 yens et Honda de 0,41% à 3 700 yens.
Wall Street s'apprête à une semaine écourtée, riche en indicateurs Wall Street, plus que jamais prompte à réagir au moindre signal susceptible d'influencer la Fed, scrutera la semaine prochaine les nombreux indicateurs économiques qui lui fourniront des indices sur l'évolution possible de la politique monétaire américaine. Au cours des cinq dernières séances, le Dow Jones Industrial Average, indice vedette réunissant 30 valeurs de Wall Street, a avancé de 0,74% pour finir à 14 909,60 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a progressé de 1,37% à 3 403,25 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est apprécié de 0,87% à 1.606,28 points. Les investisseurs "ont repris leurs esprits, l'hystérie qui s'était emparée des marchés après les commentaires de Ben Bernanke a disparu", a remarqué le gestionnaire de portefeuilles indépendant Hugh Johnson. Le marché obligataire en particulier s'est stabilisé. Deux principales raisons à ce regain de vigueur. Les responsables de la Fed n'ont d'une part eu de cesse d'apaiser le marché en assurant que l'éventuel ralentissement des mesures exceptionnelles de soutien à l'économie américaine, évoqué la semaine précédente par le patron de l'institution Ben Bernanke, était loin d'être d'actualité. Parallèlement, plusieurs indicateurs économiques ont fait preuve de solidité. Même la révision à la baisse du Produit intérieur brut des Etats-Unis au premier trimestre s'est avéré une bonne nouvelle car elle conforte l'idée que la croissance reste encore trop fragile pour que la Fed se retire. Comme l'institut monétaire insiste sur le fait que l'amélioration de la situation économique du pays est la condition sine qua non à un possible ralentissement de son aide, les investisseurs resteront très attentifs ces prochains jours aux divers chiffres décrivant l'état de l'économie en juin. "La semaine sera écourtée par la fête nationale", la Bourse fermant plus tôt le 3 juillet et restant close le lendemain, a rappelé M. Johnson. "Mais même si certains courtiers vont sans doute prendre des vacances, ils vont sûrement garder un oeil sur leur écran de télévision ou de smartphone pour surveiller les chiffres", a assuré l'expert. Les publications concerneront tous les secteurs. L'activité des entreprises sera jaugée via l'indice PMI sur l'activité manufacturière lundi et dans les services mercredi ainsi que via les commandes manufacturières mardi. Ce même jour la vigueur de la consommation sera évaluée à travers les ventes de voitures. L'immobilier sera aussi de la partie avec les chiffres sur les dépenses de construction lundi. Mais le point d'orgue de cette salve d'indicateur arrivera vendredi avec les chiffres mensuels sur la situation de l'emploi puisque la Fed a fait de la baisse du chômage une de ses objectifs principaux. Pour Sam Stovall de Standard & Poor's Capital IQ, "dans l'ensemble, les données devraient montrer que l'économie américaine reste en bonne posture et continue à croître doucement". Le simple fait d'entamer un nouveau trimestre devrait aussi être positif pour les indices. "Nombre de gestionnaires de fonds ont vendu certaines actions pas très populaires ces dernières semaines car ils ne tenaient pas à ce qu'elles apparaissent sur leur compte de fin de trimestre. Mais souvent ils les rachètent au début du trimestre suivant", a expliqué M. Stovall. Les investisseurs garderont enfin un œil sur la Chine où seront publiés lundi les indices PMI sur l'activité en juin. La deuxième puissance économique mondiale a montré quelques signes de fragilité ces derniers temps "et beaucoup craignent de voir un ralentissement significatif de la croissance", a relevé M. Johnson.
