Abdennour Abbas, Elias Zerhouni, Kamel Senhadji, Noureddine Melikechi, Belkacem Haba, Kamel-Youcef Toumi… et tant d'autres qui ont quitté l'Algérie pour s'installer dans des pays qui valorisent les chercheurs. Il faut dire que les autorités mettent les bouchées doubles pour faire revenir ces cerveaux aux pays, mais cela n'est toujours pas suffisant. A cet effet, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a fait savoir depuis la wilaya d'Oran, que cent (100) centres de recherche scientifique sont en cours de réalisation à l'échelle nationale. Ainsi, dans son allocution prononcée à l'ouverture de l'université d'été du Syndicat national des enseignants universitaires, le ministre a affirmé que ces établissements sont consacrés à différents domaines de recherche, consolideront le parc infrastructurel composé d'une vingtaine de centres de recherche déjà opérationnels. A cet égard, M. Harraoubia a indiqué que le secteur de l'Enseignement supérieur "a connu un développement sans précédent durant cette dernière décennie," Le ministre qui était accompagné du Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la communauté nationale à l'étranger, Belkacem Sahli, n'a pas manqué de souligné les efforts consentis par l'Etat dans ce cadre. Ces derniers ont permis d'élever le nombre d'établissements universitaires à une centaine entre universités, centres universitaires, écoles supérieures et écoles préparatoires. En outre, M. Harraoubia a mis l'accent sur les améliorations enregistrées en matière d'hébergement et de formation. "Ces progrès doivent être capitalisés par la famille universitaire pour l'amorce d'une nouvelle phase hautement qualitative", a-t-il préconisé, tout en plaidant pour la conjugaison des efforts de toutes les compétences algériennes, dont celles établies à l'étranger. Nombre de mesures ont été prises en vue d'encourager les compétences nationales à l'étranger à contribuer au développement économique du pays, a rappelé M. Harraoubia en évoquant la présence d'au moins deux compétences expatriées parmi les membres du conseil scientifique des centres de recherche. S'agissant de la rentrée universitaire prochaine, "toutes les conditions sont réunies pour assurer l'accueil des étudiants dans les infrastructures pédagogiques et d'hébergement nécessaires", a affirmé le ministre. La cérémonie d'ouverture de l'université d'été du Syndicat national des enseignants universitaires s'est tenue à l'auditorium de l'Université des Sciences et de la Technologie Mohamed Boudiaf (USTO), avec la participation d'organisations estudiantines. Cette manifestation de deux jours comporte plusieurs communications axées principalement sur les thèmes des réformes universitaires, de la promotion de l'université algérienne dans les classements internationaux, et du rôle des syndicats à relever ces défis qualitatifs. Il convient de noter, à ce sujet, que la recherche scientifique en Algérie semble se chercher. Ces projets et promesses multiples n'ont rien apporté de nouveau. Les universités algériens sont toujours classées dernières au monde, sans citer la dégradation de la recherche. Ces 100 centres de recherche scientifique pourront-ils améliorer le rendement du secteur ? Sur ce, le pessimisme est à l'ordre du jour.