Les Bourses européennes ont terminé une séance pauvre en nouvelles, avant-hier, les investisseurs dans l'expectative se ressaisissant un peu malgré l'impasse budgétaire aux Etats-Unis qui continuait de paralyser partiellement l'Etat fédéral. “Les marchés sont toujours attentistes en l'absence des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis”, a commenté Michael Hewson, un analyste de CMC Markets UK. “Les courtiers ont décidé de partir en week-end plus tôt que d'habitude”, a-t-il ajouté. Faute d'un accord sur le budget au Congrès, les administrations centrales des Etats-Unis sont partiellement fermées depuis mardi matin 04H00 GMT. A l'approche de l'échéance du 17 octobre pour trouver un accord sur le relèvement du plafond de la dette, la menace d'un défaut de paiement des Etats-Unis, qui serait sans précédent, grandit. Le Trésor a averti jeudi qu'un défaut des Etats-Unis sur leur dette serait “potentiellement catastrophique” pour l'économie. Le président Barack Obama a de son côté annulé sa tournée en Asie la semaine prochaine en raison de la crise budgétaire.
L'Eurostoxx a progressé de 0,90% La Bourse de Paris a fini en hausse de 0,88%, l'indice CAC 40 augmentant de 36,27 points à 4 164,25 points, dans un volume d'échanges faible de 2,3 milliards d'euros. La veille, l'indice parisien avait fléchi de 0,73%. Du côté des valeurs, Air France-KLM a gagné 1,48% à 7,52 euros. Axa a gagné 0,99% à 17,35 euros. Les valeurs bancaires ont terminé en hausse: Société Générale a gagné 1,86% à 38,92 euros, BNP Paribas 1,07% à 51,12 euros et Crédit Agricole 1,79% à 8,46 euros. Saint-Gobain (+3,76% à 38,4 euros) était en tête du CAC 40. Sanofi a gagné 0,34% à 74,65 euros. Vivendi s'est adjugé 2,43% à 17,28 euros. Eurogerm a fini à l'équilibre (+0,07% à 14,76 euros). La Bourse de Londres a fini en très légère hausse, l'indice FTSE-100 des principales valeurs progressant de 4,84 points, soit 0,08% par rapport à la clôture de la veille, à 6 453,88 points. Les valeurs bancaires ont terminé en ordre dispersé, avec d'un côté HSBC (+1,17% à 677,3 pence) et Royal Bank of Scotland (RBS) (+1,77% à 373,2 pence) et de l'autre Standard Chartered (-1,40% à 1 445 pence). GKN, équipementier pour l'aéronautique et l'automobile, a pris 2,44% à 352,9 pence. Le groupe de magasins de bricolage Kingfisher a en revanche perdu 2,89% à 369 pence. La Bourse de Francfort a terminé dans le vert. A la clôture, l'indice Dax des trente valeurs vedettes a progressé de 0,29% à 8 622,97 points, tandis que le MDax des cinquante valeurs moyennes a grignoté 0,11% à 15 129,1 points. Commerzbank était en première place (+3,97% à 9,09 euros) comme Lufthansa lui aussi a été recherché, gagnant 2,05% à 14,41 euros. Le constructeur Daimler a avancé de 0,26% à 58 euros. HeidelbergCement (-0,83% à 56,16 euros), K+S (-1,54% à 18,85 euros) et Fresenius SE (-1,80% à 90,13 euros) ont signé les plus mauvaises performances du jour. La Bourse suisse est revenue en terrain positif en fin de séance, l'indice SMI ayant clôturé sur une très légère hausse de 0,02% à 7 943,71 points. Transocean, le spécialiste du forage pétrolier en haute mer, s'est adjugé 1,66% à 40,94 francs suisses. L'assureur Zurich Insurance s'est également inscrit en hausse de 0,78% à 233,70 francs suisses. Le groupe pharmaceutique Roche a cependant cédé 0,83% à 239,20 francs suisses, sur fond de prises de bénéfices. L'indice FTSE Mib de la Bourse de Milan a terminé sa semaine avec une hausse de 1,59% à 18 304,25 points. Les banques ont évolué en forte hausse, avec Banca popolare Emilia Romagna (+7,27% à 6,05 euros), Banca Popolare (+6,85% à 1,279 euro) et Ubi Banca (+6,34% à 4,392 euros). Le groupe de Silvio Berlusconi, Mediaset a pris 2,53%. Parmi les baisses, Telecom Italia a en revanche perdu 1,24% à 0,636 euro. L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a fini en nette hausse, gagnant 1,35% à 9 420,9 points, atteignant un nouveau record depuis juillet 2011. Les valeurs bancaires ont bien progressé, notamment Santander, qui a bondi de 3,13% à 6,328 euros, BBVA qui a grimpé de 1,91% à 8,588 euros et CaixaBank qui s'est envolé de 4,65% à 3,489 euros. Le géant des télécommunications Telefonica a, lui, fini sur un rebond de 2,03% à 12,04 euros. La Bourse de Bruxelles a gagné 0,58% à 2 812,58 points, grâce notamment aux bonnes performances du bancassureur KBC et du distributeur Delhaize. KBC a pris 2,70% à 38,01 euros, et Delhaize 2,14% à 47,22 euros. Le groupe de biotechnologies ThromboGenics, qui fait le yoyo en Bourse depuis de nombreuses semaines, a pris 1,55% à 20,29 euros après avoir perdu 2,68% la veille. La principale baisse de la séance a été enregistrée par le groupe immobilier Befimmo, qui a perdu 1,28% à 51,10 euros après avoir enregistré la meilleure performance du Bel 20 jeudi avec un gain de 1,23%. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a fini en hausse de 0,32% à 376,03 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par le groupe postal PostNL, qui a gagné 2,71% à 3,30 euros. A la baisse, le groupe de travail temporaire Randstad a cédé 0,99% à 41,15 euros. La Bourse de Lisbonne a terminé en hausse de 0,52% à 6.025,46 points. La banque BES s'est ainsi envolée de 7,59% à 0,91 euro, la BPI a gagné 4,28% à 1,00 euro et la BCP 4,21% à 0,099 euro. En revanche, le groupe EDP a reculé de 3,87% à 2,58 euros.
Wall Street finit en hausse, optimiste malgré la paralysie à Washington Wall Street a terminé la semaine sur une note positive, parvenant à se détacher des craintes liées à l'arrêt forcé de nombreux services de l'Etat américain, pour retrouver un certain optimisme: le Dow Jones a rebondi de 0,51% et le Nasdaq de 0,89%. Selon des résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones a avancé de 76,10 points à 15 072,58 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 33,41 points à 3 807,75 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a progressé de 0,71% (+ 11,84 points) à 1 690,51 points. Du côté des valeurs, l'action de la chaîne de sandwicheries Potbelly, pour son premier jour sur le Nasdaq, s'envolait de 14,27% à 32,75 dollars. Le titre du réseau social Facebook était dopé (+2,93% à 50,62 dollars) par l'annonce de l'arrivée “dans les prochains mois” de la publicité sur Instagram, l'application de partage de photos rachetée par le groupe. Certains poids lourds de la high-tech évoluaient dans le rouge, notamment le groupe informatique Apple (-0,58% à 480,60 dollars) et le géant de l'Internet Google (-0,46% à 872,10 dollars). Les valeurs bancaires américaines étaient globalement en hausse: Citigroup (+0,66% à 48,72 dollars), Bank of America (+0,07% à 14,01 dollars) ou encore JPMorgan Chase(+0,92% à 52,42 dollars). Le P-DG de JPMorgan Jamie Dimon, a renoncé à son titre de président de la filiale de banque de dépôt. M. Dimon avait vu au printemps son poste de président du groupe financier contesté par des actionnaires qui voulaient le séparer de la fonction de directeur général en raison de problèmes légaux croissants auxquels fait face JPMorgan. L'action en vogue du constructeur de voitures électriques californien Tesla reprenait son ascension vendredi (+2,44% à 177,53 dollars) après avoir pâti la veille d'un incendie survenu sur un Model S dans le nord-ouest des Etats-Unis. Elle avait dégringolé jusqu'à 168 dollars, contre 193 dollars deux jours plus tôt.
Tokyo: 3e repli consécutif pour le Nikkei La Bourse de Tokyo a terminé la semaine sur un nouveau repli, le troisième d'affilée, à cause de l'impasse sur le budget américain et du regain subséquent du yen. A la clôture, le Nikkei 225 des valeurs vedettes a cédé 0,94%, soit 132,94 points pour tomber à 14 024,31 points. Il a chuté de 5% sur l'ensemble de la semaine. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu de son côté 10,17 points (-0,87%) à 1 163,82 points. La séance a été moyennement active avec 2,37 milliards de titres échangés sur le premier marché. Le ministre japonais des Finances, Taro Aso, s'est montré inquiet du possible impact de l'impasse budgétaire américaine sur l'économie mondiale et sur le marché des changes. A la fermeture de la place tokyoïte, le dollar évoluait aux environs de 97 yens, en net repli par rapport à son cours 24 heures auparavant, de même que l'euro qui a perdu environ un demi yen dans ce laps de temps pour s'afficher vendredi à 132,16 yens. Sans surprise, la banque centrale du Japon (BoJ) a de son côté décidé vendredi à l'unanimité de ses neuf membres de maintenir en l'état sa politique monétaire ultra-accommodante et a confirmé son diagnostic sur l'économie japonaise en phase de “reprise modérée”. Dans ce contexte marqué par des craintes en provenance de l'étranger, l'action du numéro un des voitures, Toyota, a cédé 1,12% pour finir à 6 180 yens. Les titres de ses concurrents Honda et Nissan ont dans le même temps respectivement décliné de 0,67% à 3 710 yens et de 0,92% à 969 yens. Du côté des valeurs technologiques, l'action Sony a abandonné 1,75% à 2017 JPY, Sharp 3,65% à 317 yens et Panasonic 3,38% à 915 yens. A noter le nouveau repli de 2,08% à 5 640 yens de l'action de Japan Airlines (JAL). Le patron de la compagnie aérienne devait tenir une conférence de presse une heure après la clôture apparemment pour faire part des décisions du groupe après l'allocation de nouveaux créneaux de vols internationaux à l'aéroport stratégique de Tokyo-Haneda décidée mercredi par le ministère des Transports. JAL n'en a reçu que 5 contre 11 attribués à ANA.
