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Marchés : Les Bourses européennes en modeste hausse, faute de catalyseurs
Publié dans Le Maghreb le 02 - 11 - 2013

A l'exception de la place londonienne plombée par Shell, les Bourses européennes ont terminé en modeste hausse avant-hier, les investisseurs faisant preuve d'hésitation en l'absence de véritables catalyseurs.
Les marchés n'ont pas trop su sur quel pied danser au lendemain d'une réunion du Comité de politique monétaire (FOMC) de la Réserve fédérale américaine Fed), qui a, comme attendu, décidé de poursuivre son soutien exceptionnel à l'économie des Etats-Unis. Les commentaires accompagnant sa décision ont toutefois laissé penser à certains qu'un resserrement prochain était envisageable. Par ailleurs, en zone euro, le chômage, qui a atteint un niveau record en septembre, et l'inflation, qui a fortement ralenti en octobre, au plus bas depuis novembre 2009, ont également pesé.

L'Eurostoxx a toutefois gagné 0,90%
L'indice CAC 40 de la Bourse de Paris a pris 0,60% à 4 299,89 points à l'issue d'une journée marquée par les publications d'entreprises, dont celles de plusieurs poids lourds du CAC 40.
Technip a décroché de 10,27% à 77,15 euros après un ajustement de son objectif de chiffre d'affaires pour 2013.
Total a fini à l'équilibre (+0,08% à 42,27) après avoir pas mal pâti d'une chute de ses bénéfices au troisième trimestre. L'Oréal s'est replié également de 0,98% à 126,15 euros après une rare contraction de ses ventes trimestrielles.
Air France-KLM a reculé après avoir démarré dans le vert (-0,17% à 7,71 euros). Le groupe poursuit son redressement mais repousse une partie de ses objectifs à 2015, en raison d'un environnement économique difficile. Alcatel-Lucent s'est envolé (+19,36% à 2,82 euros) après avoir annoncé une réduction de ses pertes et un résultat d'exploitation positif au troisième trimestre.
A la Bourse de Francfort, l'indice Dax a pris 0,26% à 9 033,92 points.
Volkswagen, déjà largement en tête du Dax après ses résultats la veille, s'est encore adjugé 2,02% pour finir à 187,20 euros, suivi de près par ses deux concurrents Daimler (+1,75% à 60,44 euros) et BMW (+1,03% à 83,54 euros). Dans le rouge à l'inverse, Bayer (-1,06% à 91,54 euros) n'a pas tiré profit de la hausse de son bénéfice au troisième trimestre.
En queue de Dax, Lufthansa a cédé 2,86% à 14,27 euros, après la publication de chiffres trimestriels plombés par l'euro fort et les coûts de sa restructuration en cours. BASF a gagné 1,05% à 76,63 euros. Le groupe a réussi le rachat de l'américain Verenium, spécialiste des enzymes, pour environ 50 millions d'euros.
A contre-courant, l'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a cédé 0,68% à 6 731,43 points, tiré vers le bas par les mauvais résultats de Shell.
L'un des poids lourds de la place, Royal Dutch Shell a perdu 5,16% à 2 159,5 pence, après avoir annoncé une nouvelle chute de ses bénéfices au troisième trimestre, pénalisé par les faibles marges de raffinage et les vols de pétrole au Nigeria.
Barclays a une nouvelle fois reculé (-1,81% à 263,6 pence). La banque avait révélé mercredi faire partie des établissements dans le collimateur des autorités pour de possibles manipulations du marché des changes.
Du côté des gagnants, BG Group a pris 2,25% à 1 273,5 pence après avoir annoncé un bénéfice net trimestriel supérieur aux attentes.
BT Group a gagné 2,03% à 377 pence alors que ses derniers résultats ont montré qu'il marquait des points dans sa rivalité contre BskyB dans la diffusion du sport.
L'indice SMI de la Bourse suisse a terminé quasi à l'équilibre, prenant 0,07% à 8 234,29 points.
L'action du fabricant suisse d'équipements sanitaires Geberit a connu une hausse spectaculaire de 7,36% à 271,30 francs suisses après la publication d'un bénéfice sur neuf mois nettement supérieur aux attentes.
UBS s'est légèrement repris, gagnant 0,63% à 17,56 francs suisses après avoir fortement chuté les deux jours précédents, sanctionné par les investisseurs après la publication de ses résultats trimestriels.
L'Ibex-35 de la Bourse de Madrid est reparti à la hausse, prenant 1,32%, à 9 007,9 points.
Parmi les principales banques du pays, le titre de Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, a gagné 1,77% à 6,539 euros et BBVA a progressé de 0,76% à 8,629 euros.
Banco Popular, a bondi de 7,4%, malgré un bénéfice net trimestriel en chute de 24%.
L'autorité boursière espagnole (CNMV) a suspendu la cotation du titre du groupe d'électroménager Fagor sur le marché obligataire AIAF, au lendemain de l'annonce que la coopérative basque Mondragon renonçait à le sauver et dans l'attente d'un dépôt de bilan imminent.
La Bourse de Milan a pris 0,96% à 19 352 points.
La banque BMPS a bondi de 6,64% à 0,233 euro après des indiscrétions selon lesquelles son principal actionnaire envisagerait de la fusionner avec un autre groupe plutôt que de céder ses parts.
Le constructeur Fiat s'est repris après la déception provoquée par son avertissement sur résultats la veille, gagnant 1,58% à 5,79 euros.
Sa compagnie parente CNH Industrial a en revanche plongé de 3,28% à 8,71 euros après l'annonce de ses résultats trimestriels.
La Bourse de Bruxelles a gagné 0,76%, à 2 904,35 points, portée notamment par AB Inbev, qui a réalisé un bénéfice net trimestriel meilleur que prévu.
Le titre du numéro un mondial de la bière a gagné 2,75%, à 76,60 euros.
Autres belles progressions, le bancassureur KBC (+2,44% à 40,15 euros) et le métallurgiste Bekaert (+2,23% à 30,91 euros).
En revanche l'opérateur historique de télécoms Belgacom a encore perdu 1,66% à 20,17 euros, au lendemain de l'annonce de son concurrent flamand Telenet (+1,75% à 40,45 euros) d'une baisse de certains tarifs.
L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a pris 0,18% à 391,92 points.
La hausse la plus importante a été enregistrée par le groupe de travail temporaire Randstad, qui a gagné 4,21% à 45,46 euros. A la baisse, le géant pétrolier Shell a cédé 3,52% à 24,57 euros.
La Bourse de Lisbonne a reculé de 1,09% à 6 245,84 points.
Le groupe de grande distribution Jeronimo Martins a chuté de 4,83% à 13,61 euros, pénalisé par des résultats trimestriels jugés décevants.
Le titre Portugal Telecom a reculé, de 2,49% à 3,32 euros, à l'instar de l'ensemble du secteur des télécommunications.

Wall Street dans le rouge, tiraillée par des chiffres mitigés
Wall Street a terminé dans le rouge au terme d'une séance hésitante, marquée par des résultats et des indicateurs ambigus: le Dow Jones a cédé 0,47% et le Nasdaq 0,28%.
Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette Dow Jones a lâché 73,01 points à 15 545,75 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 10,91 points à 3 919,71 points.
L'indice S&P 500, le plus regardé par les investisseurs, a fini en baisse de 0,38% (-6,77 points) à 1 756,54 points.
Sur le plan des valeurs, le groupe Visa (-3,51% à 196,67 dollars) a tiré le Dow Jones vers le bas, entraînant dans son sillage l'autre grand groupe de cartes de crédit, American Express (-1,56% à 81,80 dollars).
Le titre de Facebook a quant à lui dopé le Nasdaq, en prenant 2,44% à 50,20 dollars.
Starbucks a vu son titre grappiller 0,27% à 81,05 dollars.
Le numéro un américain du pétrole ExxonMobil, qui a annoncé un bénéfice en baisse de 18% à cause d'une contraction des marges de raffinage mais dépassant les attentes, a pris 0,91% à 89,62 dollars.
Le groupe de cosmétiques Estée Lauder, après avoir relevé sa prévision de bénéfice annuel, a fini en baisse de 0,59% à 70,96 dollars. Il a affiché un bénéfice net trimestriel quasi stable sur un an (+0,4%), au-dessus des attentes.
ConocoPhillips, groupe pétrolier américain, s'est légèrement apprécié, de 0,11% à 73,33 dollars, après avoir accru son bénéfice net de 38% au troisième trimestre.
Le Français Criteo, qui vient de faire ses premiers pas au Nasdaq, a dérapé de 0,23%, pour finir à 35,31 dollars, au lendemain d'une introduction en Bourse réussie.

Tokyo recule de 1,20% à cause de Wall Street et la Fed
L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé en repli de 1,20%, à cause de la baisse de Wall Street la veille et sur fond de craintes d'une réduction prochaine des mesures de soutien de la Réserve fédérale américaine (Fed), selon des courtiers.
Un petit regain du yen a également pesé. A la fermeture du marché, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a abandonné 174,41 points à 14 327,94 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part perdu 0,85% (-10,24 points) à 1 194,26 points. La journée a été moyennement active avec 2,04 milliards de titres échangés sur le premier marché. Au cours des trois dernières séances, le Nikkei a gagné 2,9%. Après la publication de leurs résultats, Honda Motor et Toshiba on termién en baisse, respectivement de 1,26% à 3 915 yens et 5,23% à 416 yens.
ANA Holdings a cédé 4,65% à 205 yens après que All Nippon Airways a fait état d'une chute de près de moitié de son bénéfice net au premier semestre de son exercice et revu en fort repli ses prévisions annuelles. GS Yuasa a perdu 6,06% à 589 yens après avoir affiché un bénéfice d'exploitation de 3,7 milliards de yens au premier semestre, soit en dessous des 4 milliards prévus. En revanche, Panasonic a gagné 3,79% à 985 yens après qu'un rapport Nikkei a indiqué que le groupe allait supprimer 250 à 350 emplois dans deux usines du pays qui fabriquent des batteries rechargeables via un programme de retraite anticipé. Leïla S.


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