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L'agriculture des oasis est de plus en plus vulnérable
Il faut continuer à réhabiliter les foggaras
Publié dans Le Maghreb le 01 - 11 - 2007

Dans le monde, plus de 10 millions de personnes vivent de la culture des oasis sur une surface d'un million d'hectares. Le manque d'eau, des cultures inadaptées ou une mauvaise gestion des troupeaux conduisent à l'ensablement et à la désertification de ces écosystèmes fragiles. Près de 40% des oasis se trouvent en Afrique du Nord, principalement en Algérie, Libye, Egypte, Tunisie, Maroc et Mauritanie. Ces régions sont caractérisées par des pluies très faibles : de 0 à 100 mm par an ainsi que par une évapotranspiration supérieure de 1,5 à 2 fois la pluviométrie annuelle. Les températures peuvent monter jusqu'à 55° et descendre en dessous de 0° durant la nuit. Loin du paradis que l'on s'imagine, les oasis sont des écosystèmes fragiles et rudes. En effet, l'oasis est un milieu artificiel entièrement " confectionné " par l'homme voilà déjà plusieurs milliers d'années, en construisant le système des foggaras de prospection et d'amenée d'eau par le creusement de fossés et en basant son agriculture sur le palmier dattier, l'Oasien a, de fait, créé un écosystème particulier appelé l'oasis. L'utilisation rationnelle de l'eau est ici une image réelle, elle a permis la création d'un milieu écologique artificiel spécifique, le milieu oasien où tout pousse. Sans rentrer dans le détail des variétés et cultivars agricoles spécifiques à ce milieu, l'homme a entrepris sur des milliers d'années, des manipulations génétiques qui lui ont permis de récolter des variétés de dattes qui correspondent à ses besoins propres. Le milieu oasien est un vivier qui, au fil du temps, a permis l'émergence de variétés et de cultivars intéressants, non encore valorisés à leur juste prix. C'est également un lieu de halte de nombreux oiseaux qui traversent la Méditerranée et le Sahara. Face à l'eau, toutes les oasis ne sont pas égales. Certaines ont des réserves pour plus de 200 000 ans, d'autres pour quelques années seulement. Mais partout la gestion de l'eau est un souci majeur. Absolument nécessaire à la vie de ces écosystèmes, l'eau s'épuise ou est de mauvaise qualité. Des techniques d'irrigation inadéquates assèchent les nappes phréatiques et lessivent les sols. Pour pallier le manque d'eau, des puits de 600 à 800 m de profondeur sont forés. Mais pompée à ces profondeurs, l'eau peut atteindre 50 à 60 degrés ou être trop salée et ainsi rendre les terres stériles. A cela s'ajoute l'étendue des nappes phréatiques qui peuvent être insidieusement asséchées par des pompages situés à plusieurs centaines de kilomètres des oasis. Dans ces exploitations, l'agriculture est très vulnérable. Dans un à deux hectares qui font vivre dix à quinze personnes, tout est fragile. La chaleur très élevée favorise une décomposition extrêmement rapide de la matière organique. Les sols ont continuellement besoin d'un apport de matière organique pour rester fertiles. Le palmier dattier est à la base de l'économie agraire des oasis et l'Afrique du Nord produit plus de 40% de la consommation mondiale de dattes. Le palmier dattier crée un microclimat sous son feuillage qui permet de cultiver des légumes, du blé ou de la luzerne. Un quelconque substitution et l'équilibre est rompu. Par exemple, l'introduction de légumes "européens" beaucoup trop gourmands en eau favorise à son tour la désertification. Côté élevage, même souci. On trouve traditionnellement dans les oasis des chèvres ou des moutons de la race D'mane très rustique et féconde. Mais le cheptel est souvent devenu trop important et exerce une forte pression sur la végétation. Comme la taille du troupeau indique le rang social, il est difficile de diminuer le nombre de têtes même si les rendements en viande et en lait augmentent par animal.
Ainsi plusieurs oasis sont menacées par l'ensablement et la désertification provoqués par la surexploitation des maigres ressources naturelles et le réchauffement climatique. Pour aider les oasis à survivre, il faut revenir à une exploitation plus équilibrée, soit diminuer la taille des troupeaux et utiliser leurs déjections pour l'apport de matière organique, revenir à des variétés plus traditionnelles et moins gourmandes en eau comme le sorgho fourrager, le blé ou l'amandier et l'incontournable palmier dattier sans oublier la réhabilitation des anciens systèmes d'irrigation, comme les foggaras utilisées en Algérie, pour une utilisation raisonnée des nappes phréatiques.
Pour beaucoup d'oasis, il est déjà trop tard. L'ensablement est trop avancé et a recouvert l'oasis ou les réserves d'eau sont complètement épuisées. Pour d'autres, la survie passe par des programmes d'action mis en place par des organisations internationales et par les gouvernements locaux. Les foggaras réhabilitées en Algérie en sont un bon exemple . Rude tâche qu⊃2;e de préserver ce mode de vie traditionnel riche en savoir-faire et en artisanat qui permet de faire vivre les populations du désert.


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