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L'usine Renault inaugurée en grande pompe à Oran : Le pari " made in Algeria " gagné
Publié dans Le Maghreb le 11 - 11 - 2014

Très attendu par le monde de l'automobile, mais aussi par une clientèle fidèle à la marque au losange, le premier véhicule made in Algeria est sorti d'usine hier de Oued Tlélat, à Oran. Le rodage est terminé. Et les premières Symbol, une cousine de la Logan de Dacia, sortent de la toute nouvelle ligne d'assemblage de Renault installée en Algérie.
Après trois ans de longues et ardues négociations, un an de construction de l'usine, ce premier site de production a été inauguré, hier, par Carlos Ghosn, le P-DG de Renault, en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et de Laurent Fabius et Emmanuel Macron, les ministres français des Affaires étrangères et de l'Economie. Ce nouveau site doit produire 25 000 véhicules par an, avec une seule équipe d'assemblage, soit environ 350 employés, pour le marché algérien. A moyen terme, la cadence de production de sept véhicules par heure devrait doubler. Avec des recrutements supplémentaires, la production pourrait atteindre 75 000 véhicules par an.

L'usine est le fruit d'un partenariat gagnant-gagnant
À cette occasion, le chef de l'exécutif a affirmé que l'usine de fabrication de véhicules "Renault"d'Oued Tlelat "est le fruit d'un partenariat gagnant-gagnant". "L'usine de fabrication de véhicules Renault est le fruit d'un partenariat gagnant-gagnant", a souligné M.Sellal, dans une allocution prononcée à l'occasion de l'inauguration de l'usine. Le Premier ministre a ajouté que "la relance de la base industrielle nationale est un élément central du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et constitue pour le Gouvernement une priorité de premier ordre". Il a également rappelé que "la construction de l'usine et son entrée en production se sont faites dans les délais impartis", signalant que "350 salariés ont été recrutés et formés sans compter les nombreux autres emplois indirects générés par l'externalisation de certaines activités connexes". "Il faut aller de l'avant et passer à d'autres étapes", a ajouté le Premier ministre.

Pour Fabius, c'est un partenariat algéro-français exemplaire
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Laurent Fabius, a indiqué que l'usine de fabrication de véhicules Renault "traduit un partenariat algéro-français exemplaire et le tryptique action-ambition-amitié". "Je suis certain que ce partenariat aura un grand succès", a encore affirmé M. Laurent Fabius.
"Nous allons porter notre partenariat très haut", a-t-il déclaré, annonçant que cette réalisation sera suivie par d'importantes actions de partenariat dans différents domaines industriels tels que la construction d'hélicoptères et en matière de tourisme. Le chef de la diplomatie française a également souligné que les relations algéro-françaises seront davantage renforcées sur les plans politique, économique et culturel.

Les normes internationales respectées
De son côté, le président-directeur général du Groupe "Renault", Carlos Ghosn, a assuré que les premiers véhicules produits sur le site d'Oued Tlelat "répondent tous aux normes et standards internationaux". "Les premiers véhicules fabriqués sur le site d'Oued Tlelat répondent tous aux normes et standards internationaux de la marque Renault ", a indiqué Carlos Ghosn, dans son intervention. Le P-DG de la marque au losange a déclaré que "tous les efforts seront déployés pour que ces berlines puissent être dotées de systèmes de haute technologie". Carlos Ghosn a , par ailleurs, fait savoir que la marque "Renault" détient actuellement 26 PC des parts du marché automobile en Algérie. Avec l'entrée en production du site d'Oued Tlelat, "l'Algérie constituera pour Renault le premier marché à l'échelle africaine", s'est-il réjoui. Cette installation est considérée comme un élément important dans la stratégie nationale de développement de l'industrie mécanique. L'usine s'étale sur une superficie globale de 150 hectares, dont une vingtaine réservée aux PME sous-traitantes, appelées à accompagner l'usine par la fabrication qualitative des pièces de rechange et d'accessoires divers d'automobile. Le coût de cet investissement est estimé à ce jour à environ 50 millions d'euros. Il sera appelé à la hausse pour atteindre les 400 millions d'euros, correspondant à la croissance de la production pour atteindre les 75.000 voitures/an, puis 800 millions d'euros pour arriver enfin à une pointe de 150.000 véhicules/an.

Rien à voir avec l'usine marocaine
A l'échelle de Renault, le nouveau site d'Oran est une petite unité de production, comme il en dispose déjà avec son usine de la Somaca à Casablanca, au Maroc. Un site qui emploie 1 500 salariés et peut produire jusqu'à 78 000 véhicules par an. Rien à voir en revanche avec l'usine de Tanger et ses 5 500 employés, configurée pour produire, pour l'exportation, jusqu'à 400 000 véhicules par an dans le royaume chérifien. En Algérie, Renault ne s'est pas implanté tout seul. L'usine est codétenue par l'Etat algérien à hauteur de 51 % - la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) prendra 36 % et le Fonds national d'investissement algérien 15 %. Le gros de l'investissement, 50 millions d'euros pour le lancement de l'usine d'Oran, est donc de fait porté par l'Etat. Mais pour le pays, ce type d'investissement est stratégique afin de diversifier son économie, aujourd'hui beaucoup trop dépendante de la rente pétrolière.

Une dérivée de la berline low cost Logan
La Renault Symbol fabriquée à Oran est dérivée de la berline low cost Logan connue en Europe sous la marque Dacia, son positionnement sera haut de gamme, avec notamment le premier GPS autorisé par les autorités algériennes sur un véhicule. L'implantation de Renault en Algérie est au cœur de la deuxième phase du plan stratégique horizon 2016-17 du groupe, axée sur l'accélération à l'international avec également la construction d'une première usine en Chine.

Un marché prometteur
Produire des voitures était une évidence, puisque le marché automobile local est devenu le second du continent africain derrière l'Afrique du Sud. Depuis 2005, le marché algérien est ainsi passé de 100 000 immatriculations annuelles de véhicules particuliers et utilitaires à plus de 437 000 en 2012.
Les aides et autres rappels de salaires non versés des fonctionnaires ont fortement stimulé le secteur.
Mais à partir de 2013, le marché s'est replié avec la fin des aides ou leur réorientation vers le logement. En 2013, le marché a atteint 400 000 ventes et devrait tout juste atteindre le niveau des 300 000 ventes en 2014. " Même s'il revient à des niveaux plus bas, il reste un marché d'avenir, juge un professionnel. Le taux de motorisation reste faible, à 130 véhicules pour mille habitants, soit trois à quatre fois moins qu'en Europe. "

126 travailleurs formés au CFPA d'Oued Tlelat
Pas moins de 126 travailleurs ont bénéficié d'une formation spécifique, dans le cadre du projet de l'usine automobile "Renault Algérie" d'Oued Tlélat (Oran), a-t-on appris du directeur de la formation et de l'enseignement professionnels de la wilaya, Abdelkader Touil. Selon le même responsable, cette formation intervient conformément à la convention paraphée entre la société "Renault Algérie Production" (RAP) et le secteur de la formation professionnelle, en janvier dernier, après avoir retenu la wilaya d'Oran comme pôle pour abriter cette usine.
La Convention porte sur la formation de travailleurs de la RAP au niveau de cet établissement de formation d'Oued Tlélat. Parallèlement à la construction de l'usine, des enseignants du secteur ont été formés pour devenir des formateurs dans les créneaux dont a besoin la "RAP".
Ces formations, assurées à court terme, ont concerné les travailleurs parmi les diplômés universitaires, les ingénieurs, les diplômés des centres de formation et les techniciens supérieurs TS, outre sur le programme pédagogique de Renault.

Les marques françaises bien vendues
Sur ce marché, les marques françaises sont historiquement bien placées. Renault en détient 25 %. Sur les neuf premiers mois 2014, il a vendu 68 000 véhicules, dont de nombreuses Symbol importées de Turquie, l'usine mère de ce modèle. En Algérie, seules les versions haut de gamme de la Symbol seront assemblées.
Avec un tel marché, une petite production domestique est viable.
En marge de l'arrivée de Renault, le pays s'est doté d'une usine à Tiaret (nord-ouest) pour assembler des véhicules 4 x 4 siglés Mercedes et destinés à l'armée, tandis que le chinois FAW a signé un protocole d'accord il y a un an pour construire une usine d'assemblage d'une capacité de 10 000 unités par an. Ainsi, pour accompagner ces investissements, l'Algérie veut doter le pays d'un tissu de fournisseurs automobiles. Pour l'usine Renault, l'objectif est d'atteindre un niveau d'" intégration locale " des pièces assemblées dans la Symbol de 42 % à terme, contre 12 % à 17 % aujourd'hui.


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