La génération post- tragédie nationale assez sceptique, appréhende aujourd'hui l'affrontement des tempéraments politiques trop divers, trop contradictoires souvent trop trompeurs. Il y a ce choc entre conceptions opposées de l'avenir du pays qui fait tellement peur que cette jeunesse saine d'esprit est consciente plus que jamais d'assurer son épanouissement, se cherche des repères tant le niveau des acteurs politiques et sociaux et donc de débat général manque sincèrement de visibilité. Preuve inéluctable montrée sur le terrain de l'action par les uns et les autres à ne point s'entendre et de progresser ensemble ou, tout le moins, parallèlement, pour aider la jeunesse à s'engager dans le cadre d'une action organisée. Compte tenu de son importance numérique, de l'immense énergie qu'elle recèle, elle est capable de constituer le facteur décisif dans le développement du processus politique et démocratique, car elle est porteuse de bourgeons, de germes de toutes les transformations futures. L'épanouissement de la jeunesse algérienne devra avoir sa résonance, sa problématique est une réalité, sa promotion est une sérieuse possibilité. Les différences idéologiques entre jeunes existent. Elles sont les séquelles de la tragédie nationale, d'un endoctrinement rétrograde soufflé par l'islamo-extrémisme des années 90, répandu par la suite par les partis de cette mouvance, mais elles ont tendance à s'estomper devant le passé de la décennie noire commun, le présent semblable et un avenir nécessairement interdépendant. C'est assez pour s'éloigner des déboires et des difficultés imposés par l'ex-FIS. Les prémices du moment apparaissent déjà comme une maturité certaine, alliés à une jeunesse de sentiments très bien venue. Pour se convaincre, il suffit de constater que les jeunes, en dépit d'une certaine campagne à les placer dans le " désordre ", menée par des politiques adultes, se prémunir contre cette démarche aux relents politiciens. Il était à craindre que la jeunesse ne suive la voie de la Réconciliation nationale : les tendances cruelles et stupides bien accrochées au statuquo se démènent pour empêcher la stabilité du pays en exploitant une partie de la jeunesse, le tout dans le but de favoriser la stagnation politique, économique et sociale du pays et la mainmise d'une certaine classe politique toujours à la recherche de ses propres ambitions au détriment du peuple, de la jeunesse en particulier. Il semble et à voir la position de la jeunesse algérienne que ce danger soit en grande partie partout conjuré. Certes, l'Algérie encore loin de son décollage économique et social, mais elle a le mérite de faire dans une politique à assurer le respect de la personne humaine, la démocratie politique et à résoudre au fur et à mesure les problèmes que pose une jeunesse exigeante. Une démarche qui pousse au progrès et à la démocratie et qui ne demande qu'à se développer naturellement, ni trop vite ni trop lentement. Cette " plante ", il faut maintenant la nourrir d'eau claire et pure. Ni trop, on la noierait, ni trop peu, elle s'étiolerait. De toutes ces considérations, il ressort que l'impulsion nouvelle qui doit être donnée à la jeunesse algérienne échappe à tout calcul ou préoccupation d'ordre conjoncturel et prendre les dimensions d'une tâche véritablement nationale, s'inscrivant dans la perspective d'un développement continu du capital humain. Une tâche qui intéresse tout le monde dont les moyens doivent être mis à contribution pour en assurer le succès.