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Après l'attentat sanglant de Sousse : Le président tunisien décrète l'état d'urgence dans son pays
Publié dans Le Maghreb le 06 - 07 - 2015

Le chef de l'Etat tunisien Béji Caïd Essebsi a décrété samedi l'état d'urgence dans tout le pays. Le président a pris cette décision après l'attentat sanglant qui a tué 38 touristes il y a huit jours dans un hôtel en bord de mer, près de Sousse.
L'état d'urgence renforce à titre temporaire les pouvoirs de l'armée et des forces de sécurité tout en restreignant le droit de rassemblement sur la voie publique. Il avait été levé en Tunisie en mars 2014, après avoir été sans cesse renouvelé depuis janvier 2011 et la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali, dans la foulée du soulèvement qui avait lancé "le Printemps arabe".
La Tunisie, qui fait face depuis sa révolution à une progression de la mouvance djihadiste, responsable de la mort de dizaines de policiers et de militaires, a été frappée par deux attentats revendiqués par le groupe Etat islamique (EI) en l'espace de trois mois. Cinquante-neuf touristes étrangers y ont péri: 21 au musée du Bardo, à Tunis, en mars dernier, et 38 dans un hôtel en bord de mer à Port El Kantaoui le 26 juin. L'auteur de cette dernière attaque a été abattu. Jeudi, le gouvernement a annoncé l'arrestation de 12 personnes soupçonnées d'être liées à cet attentat, précisant que deux autres suspects étaient encore recherchés. Le gouvernement a par ailleurs annoncé qu'il allait fermer 80 mosquées considérées comme illégales ou accusées de diffuser des discours extrémistes. Dans une interview vendredi à la BBC, le Premier ministre Habib Essid avait reconnu que la police avait été trop lente lors de l'attentat de Port El Kantaoui, premier aveu officiel de défaillances sécuritaires.

Le gouverneur de Sousse limogé
Plusieurs responsables tunisiens, dont le gouverneur de Sousse, ont été limogés après l'attentat qui a coûté la vie à 38 touristes le 26 juin, a indiqué samedi un conseiller du Premier ministre. Tout comme il y a eu des défaillances sécuritaires, il y a eu des défaillances politiques, a déclaré Dhafer Néji, conseiller en communication auprès du chef du gouvernement, en ajoutant que le gouverneur de Sousse (centre-est), région où a été perpétré l'attentat, avait été démis de ses fonctions.
Plusieurs responsables policiers ont aussi été limogés, parmi lesquels trois responsables de Sousse, un de Gaafour (nord-ouest), la ville d'origine du djihadiste qui a perpétré l'attentat de Port El Kantaoui, et un de Kairouan (centre), où le jeune homme étudiait, a-t-il ajouté.
Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Aroui, a confirmé que plusieurs responsables (de la police) ont été révoqués à Sousse et Kairouan, dont le chef du district de Sousse.
Identifié par les autorités comme Seifeddine Rezgui, un étudiant tunisien de 23 ans, le tireur a tué 38 touristes le 26 juin, dont 30 Britanniques, dans un hôtel et sur une plage, avant d'être abattu par la police.
Après l'attentat, les critiques contre les forces de sécurité, qui ont mis au moins 30 minutes à intervenir selon plusieurs témoignages, se sont multipliées en Tunisie. Les autorités ont pour la première fois vendredi admis une défaillance des services sécuritaires, le Premier ministre Habib Essid reconnaissant que la police avait été trop lente.
En l'espace de trois mois, 59 touristes étrangers ont péri en Tunisie: 38 à Port El Kantaoui, et 21 le 18 mars dans un attentat contre le musée du Bardo à Tunis, deux attaques revendiquées par le groupe Etat islamique.

Le Premier ministre cible la police
Une minute de silence a été observée vendredi dernier en Tunisie et en Grande-Bretagne en mémoire des 38 victimes de l'attentat perpétré il y a une semaine près de Sousse. Le Premier ministre Habib Essid a lui reconnu que la police avait été trop lente à intervenir.
Après un air de clairon, une plaque "In Memoriam" a été plantée au-dessus des fleurs déposées depuis une semaine sur le site du drame. Le Premier ministre tunisien Habib Essid était présent.
La cérémonie commémorative, organisée par l'ambassade britannique en Tunisie, a rassemblée notamment l'ambassadeur britannique et M. Essid, les ministres tunisiens du Tourisme, des Affaires étrangères, de la Santé et de la Jeunesse et des sports. Ils étaient encadrés par un important dispositif policier.
A la même heure, une minute de silence était observée au Royaume-Uni, dont 30 ressortissants sont morts lors de l'attentat. La reine Elizabeth II et son époux le prince Philip ont rendu hommage aux victimes de ce qui constitue l'attaque la plus meurtrière envers des Britanniques depuis les attentats du 7 juillet 2005 à Londres, à l'université de Strathclyde en Ecosse.

Dépouilles rapatriées
Le Premier ministre britannique David Cameron a lui marqué ce moment de recueillement dans sa circonscription de Witney, au nord-ouest de Londres.
Dans l'ensemble du pays, les drapeaux étaient en berne et même les balles de tennis se sont arrêtées à Wimbledon. Spectateurs, joueurs, membres de l'organisation, massés dans l'enceinte du prestigieux tournoi anglais, ont rendu hommage aux victimes un quart d'heure avant le coup d'envoi des matches qui avait été décalé de 45 minutes pour l'occasion.
L'attentat a été perpétré par un étudiant tunisien de 23 ans, selon les autorités. Il a ouvert le feu sur des touristes sur la plage, au bord des piscines et dans l'hôtel Imperial Marhaba Riu de Port el Kantaoui, à environ 150 kilomètres au sud de Tunis.
Quelques dépouilles ont quitté la Tunisie mercredi, neuf autres ont été rapatriées jeudi. Les autres doivent l'être vendredi et samedi.

D'autres arrestations
Jeudi, le ministère de l'Intérieur avait annoncé que huit personnes en lien direct avec l'attentat, le plus sanglant de l'histoire récente de la Tunisie, avaient été arrêtées. Des enquêteurs britanniques ont été dépêchés pour appuyer le travail des équipes tunisiennes.

Un chef djihadiste tunisien tué en Libye
Un djihadiste tunisien de premier plan et ancien vétéran d'Al-Qaïda a été tué dans une frappe américaine en Libye le mois dernier, a affirmé vendredi le New York Times.
Le ministère tunisien de l'Intérieur a indiqué n'avoir aucune information sur sa mort.
Seifallah Ben Hassine, chef du groupe djihadiste Ansar Asharia interdit en Tunisie, a été tué à la mi-juin lors d'un raid aérien qui visait un autre chef d'Al-Qaïda, Mokhtar Belmokhtar, selon le journal.
Ben Hassine a coordonné une campagne d'assassinats et d'attaques, selon le quotidien qui ajoute qu'il était basé en Libye depuis 2013.
La station tunisienne privée Radio Mosaïque a donné l'information en premier, et le journal l'a confirmée auprès d'un responsable américain à Washington, est-il aussi écrit.
Ansar Asharia, l'un des principaux mouvements djihadistes tunisiens, est classé terroriste par Tunis et Washington.
Les Etats-Unis avaient annoncé à la mi-juin avoir mené un raid dans l'est de la Libye pour tenter de tuer Mokhtar Belmokhtar. Le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale avait affirmé que Belmokhtar avait péri dans la frappe, mais Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait démenti.
Ben Hassine, également connu sous le nom d'Abou Ayadh, figure sur une liste noire de l'ONU depuis 2002 pour ses liens avec Al-Qaïda. Il était détenu en Tunisie mais a bénéficié d'une amnistie après la chute du dictateur Zine El Abidine Ben Ali.
Il aurait combattu aux côtés de Ben Laden en Afghanistan en 2001 avant de se rendre au Pakistan puis en Turquie où il a été arrêté, selon le journal.
Washington accuse le groupe tunisien Ansar Asharia d'avoir perpétré une attaque contre l'ambassade des Etats-Unis à Tunis et contre une école américaine en septembre 2012 après la diffusion d'un film islamophobe sur internet.


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