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Une main tendue vers l'Algérie
Publié dans Le Maghreb le 16 - 01 - 2008


Le 16 janvier 1992, Mohamed Boudiaf, leader historique du FLN, foulait pour la première fois le tarmac de l'aéroport Houari-Boumediène après un long exil au Maroc. Tayeb El -Watani répondait à l'appel de la patrie. Une patrie qui pataugeait dans une crise endémique sur tous les plans. Dès son installation à la tête du HCE, Mohamed Boudiaf s'aperçut très vite de la gravité de la situation en raison de la généralisation de l'insécurité. Le pays, tributaire d'une dette extérieure très contraignante ajoutée aux faibles performances de son économie, se trouvait dans une situation de récession alors que la situation sociale continuait à se dégrader. Cet état de fait préoccupa le président du HCE. Ce dernier avertit que le faible encrage des forces démocratiques dans la société, la marginalisation et l'exclusion, étaient en train de profiter aux intégristes. En acceptant cette lourde responsabilité, Boudiaf ambitionnait de sortir le pays de la crise, avec un programme et des réformes. Boudiaf, mesurant l'immensité de sa mission, s'attaque aussitôt aux gros maux qui rongent le pays, plus particulièrement à la corruption, la déferlante intégriste et aux rentiers du système. Il était vraiment porteur d'un immense espoir. En 166 jours, Boudiaf met toute sa conscience et son énergie dans sa mission primordiale : le redressement national. Son programme s'est surtout fixé sur le rétablissement de l'autorité de l'Etat, l'éradication de l'intégrisme, la réforme de l'économie et du système éducatif, et surtout donner à la démocratie toutes ses chances et aux libertés individuelles une impulsion nouvelle. Le président du HCE, dans ses discours et autres déclarations, a brisé tous les tabous qui font obstacle au progrès et à la modernisation du pays. Son autre cheval de bataille a été la lutte contre la corruption, la bureaucratie, le chômage et la malvie, ainsi que la promotion d'une politique au profit des jeunes. En cent soixante-six jours, Tayeb El Watani a réussi pour l'essentiel à faire passer un message qui demeure une référence pour toute la jeunesse algérienne. Dans sa démarche, le défunt président du HCE, s'est éloigné de tout acte de replâtrage à la va-vite, misant sur des actes concrets et des réformes judicieuses. La stratégie prônée pour la reconstruction du pays telle que voulue par Boudiaf s'est focalisée surtout sur des volets fondamentaux et sensibles plus lourds les uns que les autres et qui constituaient des priorités dans les préoccupations de la population. Par exemple, il disait que le combat contre le terrorisme, la corruption et le laisser-aller ne relèvent pas d'une démarche purement technique mais d'une volonté politique et que celle-ci implique, avant tout, le rétablissement de la confiance, " la confiance perdue entre le pouvoir et la masse, entre gouvernement et gouvernés ". En moins de six mois de pouvoir, Boudiaf eut justement la capacité de réhabiliter cette confiance en suscitant " une immense vague d'espérance ", dit de lui M. Redha Malek. Le déclic, dont il avait le secret, ne résidait ni dans les discours emphatiques ni dans les promesses mirobolantes. Il résidait au contraire dans la rectitude d'une pensée politique dont l'intuition centrale renvoyait à des exigences de première urgence. Le savoir gouverner de Mohamed Boudiaf a été enrichi par ses actions de proximité avec le peuple, l'écoute des citoyens et de la société civile. Il avait le souci permanent de saisir toutes les pulsations du peuple, les frémissements dominants les plus significatifs. Instruit de son expérience dans la préparation et le déclenchement du 1er Novembre 1954, Boudiaf voyait dans le fait de se tenir au plus près de la réalité populaire, la thérapie privilégiée, qui, dans un contexte de crise, est à même de transcender les luttes de clans, de refaire l'unité des forces patriotiques et de dégager une ligne de conduite rationnelle et efficace. Ce qui fait dire à M. Redha Malek que "c'est ainsi que Boudiaf, même investi des plus hautes charges, ne se départissait jamais de sa qualité de militant. Cela qui ne l'empêchait pas de faire montre de cette lucidité politique qui s'éloignait de tout esprit démagogique. Rien ne lui était plus étranger qu'un certain populisme béat qu'on identifie parfois trop facilement à l'un des signes de comportement. " Boudiaf, à la tête du HCE, se définissait nécessairement comme homme de rupture. Rupture avec tout ce qui fait écran entre le sommet et le peuple, avec toute conception technocratique du pouvoir, comme avec toute perversion de celui-ci en bureaucratie sclérosée et routinière évoluant en cercle fermé et, sourde aux mutations d'envergure à l'œuvre dans les profondeurs de la société. En démocrate, convaincu, il ne cherchait pas le pouvoir pour le pouvoir. Trop grand pour en viser les avantages et les privilèges superficiels, son ambition se limitait à opérer un changement qualitatif dans la pratique politique et à débroussailler le terrain pour laisser la place aux jeunes, à qui incombe la relève." Je considère que ma mission et celle des gens de ma génération, c'est de permettre à cette jeunesse algérienne de reprendre le flambeau dans les meilleures conditions, car, il existe aujourd'hui tout un ensemble d'Algériens compétents, formés, tout à fait capables de sauver l'Algérie ", clamait Mohamed Bouadif.

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