Les Bourses européennes ont terminé lundi sans orientation sur fond d'incertitudes en Italie et dans l'attente de la réunion de la Réserve féférale américaine (FED) mardi et mercredi. "La journée a été très calme après la progression importante de la semaine passée", a résumé Alexandre Baradez, un analyste de IG France. "Les étapes du référendum italien et de la Banque centrale européenne se sont bien passées et les investisseurs attendent maintenant la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed)", a-t-il ajouté. Mais cette réunion qui débutera mardi et s'achèvera mercredi "ne génère pas de tension", car la majorité des investisseurs a déjà intégré l'idée d'un relèvement des taux directeurs de l'institution, selon lui. "C'est surtout son message qui sera déterminant, s'il reste accommodant ou s'il traduit une amélioration de l'économie américaine", les indices européens pourront reprendre leur ascension, a-t-il estimé. D'après lui, "l'Italie reste une source de craintes" au niveau politique et bancaire, "mais pour l'instant ces freins ne sont pas activés, car la transition politique se passe de façon fluide jusqu'ici et la banque BMPS a choisi la voie de l'augmentation du capital". Sur le plan des valeurs, celles du secteur pétrolier et parapétrolier ont été soutenues par l'accord trouvé par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avec d'autres pays producteurs pour accentuer une baisse de l'offre déjà décidée au sein du cartel. L'Eurostoxx 50 a 0,05% La Bourse de Paris a fini à l'équilibre (-0,07%). L'indice CAC 40 a perdu 3,30 points à 4.760,77 points, dans un volume d'échanges peu étoffé de 3,4 milliards d'euros. Vendredi, le marché parisien avait progressé de 0,60%. Vallourec a augmenté de 6,96% à 5,96 euros. CGG a progressé de 2,64% à 14,37 euros. Technip a augmenté de 2,46% à 68,70 euros. Total a monté de 1,22% à 46,99 euros. Amundi a bondi de 5,35% à 49,93 euros, dynamisé par la conclusion du rachat de la filiale d'UniCredit, Pioneer Investments. Marie Brizard Wine and Spirits (MBWS, ex-Belvédère) a pris 3,50% à 16,87 euros. La Bourse de Londres a terminé en baisse de 0,92%, les investisseurs prenant leurs bénéfices après une semaine de hausse sur le marché britannique. A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 63,79 points pour terminer à 6.890,42 points, mettant un terme à une série de cinq séances dans le vert consécutives. Barclays a baissé de 2,38% à 227,55 pence. RBS a reculé de 1,56% à 213,90 pence. HSBC a chuté de 3,27% à 651,80 pence. Capita a dégringolé de 5,27% à 454,70 pence. Sky a baissé de 2,80% à 972,00 pence. BP a pris 1,51% à 483,40 pence. Royal Dutch Shell (action "B") a gagné 1,58%% à 2.218,50 pence. BHP Billiton a grimpé de 3,36% à 1.400,50 pence. Le spécialiste de l'or Polymetal a chuté de 4,66% à 746,50 pence. La Bourse de Francfort a fermé en petite baisse, marquant une pause après sa solide remontée des dernières séances. L'indice vedette Dax, qui évolue depuis la semaine dernière à ses plus hauts niveaux de l'année, a reculé de 0,12%, à 11.190,21 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a perdu 0,28%, à 21.600,94 points. L'énergéticien RWE s'est démarqué avec une progression de 3,39% à 11,58 euros, alors même que son concurrent EON a limité sa progression à 0,42% à 6,45 euros. BMW a cédé 0,77% à 88,09 euros. Le réassureur Munich Re a perdu 0,66% à 173,95 euros. Allianz a reculé de 1,40% à 155,05 euros. Lufthansa a perdu 1,85% à 12,50 euros. La Bourse de Bruxelles a terminé en baisse de 0,27%, l'indice Bel-20 des principales valeurs s'affichant à 3.547,83 points. Umicore a perdu 2,59% à 53,68 euros. Parmi les neuf valeurs en hausse, la meilleure performance a été réalisée par la poste belge bpost, qui a progressé de 0,69% à 21,87 euros. La Bourse suisse a été négative mais l'indice SMI est resté au-dessus du seuil symbolique des 8.000 points, qu'il avait refranchi vendredi dernier. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,13% à 470,38 points. Le groupe de forage pétrolier et gazier SBM a grimpé de 2,26% à 14,48 euros. Gemalto a augmenté de 1,89% à 53,30 euros. Unibail-Rodamco a chuté de 2,20% à 211,70 euros. DSM a baissé de 1,45% à 55,25 euros. La Bourse de Milan a fini en hausse, l'indice FTSE Mib gagnant 0,42% à 18.370 points. Eni a gagné 3,72% à 14,78 euros. BMPS a pris 3,69% à 20,22 euros. UniCredit a chuté de 3,04% à 2,424 euros. La Bourse de Madrid a clôturé en petite hausse de 0,18% à 9.186,40 points. Le secteur bancaire a évolué en ordre dispersé. Banco Santander a gagné 0,37% à 4,89 euros. Bankia a pris 0,52% à 0,96 euros. BBVA a perdu 0,70% à 6,37 euros. CaixaBank a reculé de 0,49% à 3,23 euros. Repsol a gagné 1,63% à 13,12 euros. Gamesa a perdu 2,03% à 17,86 euros. ACS a reculé de 0,29% à 29,12 euros. La Bourse de Lisbonne a terminé en très légère baisse de 0,03% à 4.636,79 points. BCP a cédé 1,41% à 1,29 euro. BPI a reculé de 0,18% à 1,13 euro. EDP a cédé 0,18% à 2,82 euros. EDP Renovaveis a perdu 1,37% à 5,85 euros. Galp Energia a progressé de 1,30% à 14,04 euros. Nouveau record du Dow Jones Wall Street, prudente à l'approche de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), a fini sans tendance lundi: le Dow Jones, aidé par le pétrole, a pris 0,20% et signé un nouveau record mais le Nasdaq a perdu 0,59%. Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 39,58 points à 19.796,43 points. En revanche, le Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 31,96 points à 5.412,54 points et l'indice élargi S&P 500 de 2,57 points, ou 0,11%, à 2.256,96 points. "C'est l'une de ces séances où l'on court après les vainqueurs", a expliqué Michael James, de Wedbush Securities, relevant la bonne tenue des secteurs de l'énergie et de fourniture de services publics. Au sein du Dow Jones, les majors pétrolières, ExxonMobil (+2,22% à 90,98 dollars) et Chevron (+1,16% à 117,15 dollars), ont ainsi profité d'un pétrole prenant 1,33 dollar à New York, à la suite d'un accord de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avec des pays non membres du cartel sur une baisse de la production. L'Opep, qui avait déjà redonné fin novembre un élan aux cours pétroliers en annonçant un accord de baisse de sa production, est parvenue au cours du week-end à convaincre onze autres pays, en premier lieu la Russie, de réduire leur offre à leur tour. A l'inverse, "les grandes capitalisations du secteur technologique continuent d'être utilisées comme sources de capitaux parmi lesquelles Apple (-0,57% à 113,30 dollars), Facebook (-1,64% à 117,72 dollars) et Amazon (-1,13% à 759,96 dollars) sont les trois plus notables", ce qui a pesé sur le Nasdaq, a indiqué Michael James. Le reste du marché était majoritairement attentiste, les investisseurs préférant, selon Chris Low de FTN Financial, "garder des munitions" avant une série d'indicateurs économiques au cours de la semaine et surtout la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), pour deux jours à partir de mardi. "Une hausse des taux est attendue", ont rappelé les courtiers de Charles Schwab dans une note. Cette hausse, la première en un an, devrait rester minime, de l'ordre d'un quart de point de pourcentage, portant le taux directeur entre 0,50% et 0,75%, mais les analystes espèrent obtenir des indices sur le rythme des relèvements en 2017. Alexion dégringole Le marché a été animé par des actualités propres à certaines entreprises, comme le groupe de défense Lockheed Martin, dont le coût du programme du chasseur bombardier F-35 a été critiqué par le futur président américain Donald Trump et qui a perdu 2,47% à 253,11 dollars. L'avionneur américain Boeing a avancé de 0,43% à 157,16 dollars au lendemain de la signature de son plus gros contrat depuis près de 40 ans avec la compagnie Iran Air, portant sur l'achat de 80 appareils. Les groupes de médias Viacom et CBS ont reculé respectivement de 9,40% à 34,99 dollars et de 0,61% à 62,18 dollars. Leur principal actionnaire commun, National Amusements, a annoncé dans une lettre envoyée aux conseils d'administration qu'il renonçait à les marier. La chute de CBS a été amortie par des informations du New York Post indiquant que le groupe de télécommunications Verizon (+0,52 à 51,76 dollars) s'y intéresserait. Dans le même secteur, 21st Century Fox a perdu 6,59% à 26,35 dollars sur fond d'inquiétudes concernant la proposition de rachat informelle qu'a faite le géant du divertissement au britannique Sky. Le groupe pharmaceutique Alexion a dégringolé de 12,86% à 115,08 dollars après avoir annoncé une série de changements à sa tête, avec notamment la démission de son P-DG.