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Zimbabwe : Les turfistes aussi souffrent de la crise
Publié dans Le Maghreb le 22 - 05 - 2017

Longtemps réservées à l'élite blanche, les courses hippiques ont survécu à l'indépendance du Zimbabwe en 1980 en parvenant à séduire la majorité noire. Elles sont à nouveau menacées de disparition, victimes cette fois de la crise financière.
Dans l'aire d'arrivée de l'hippodrome Borrowdale d'Harare, dernière piste du pays, Bridget Stidolph ne se fait plus d'illusion. "On a vraiment peur pour la survie de notre sport", confie celle qui entraîne des champions pour ces courses. "On veut continuer autant que possible mais on se demande comment on va y arriver. Les courses sont populaires au Zimbabwe, c'est juste que les gens n'ont plus d'argent", dit-elle. Année après année, propriétaires, éleveurs et parieurs jettent l'éponge les uns après les autres. Le pays ne compte plus que quatre entraîneurs à plein temps et il n'y a plus que 120 chevaux de course, contre 500 en 2012. Seule la passion indéfectible des Zimbabwéens pour les jeux a retardé la mort annoncée de la filière hippique. Peut-être pas pour longtemps. Car avec un produit intérieur brut (PIB) divisé par deux depuis le début des années 2000 et plus de 90% de la population officiellement au chômage, le montant global des paris a déjà dégringolé. Aucune statistique n'est disponible sur leur volume mais, signe évident du déclin de l'activité, les turfistes se font de plus en plus rares autour de l'hippodrome de la capitale. "Aujourd'hui, on m'a donné une entrée gratuite", avoue un spectateur, Keddy Masango, 30 ans. "Avant je pariais, mais on ne peut pas parier sans argent...", constate ce chômeur. "Maintenant, je ne viens plus que pour regarder les courses".

Manque de cash
"Les Zimbabwéens adorent les courses et les paris, c'est vraiment triste que beaucoup d'entre eux ne puissent plus se distraire comme ça", renchérit Cuthbert Mangoma. Ce chauffeur a encore trouvé cette fois les moyens de jouer mais admet avoir perdu 40 dollars. "Un jour sans", lâche-t-il. Dans les gradins, la foule est pour l'essentiel masculine et profite de la bière bon marché offerte par un parrain de la course du jour. Sans surprise, les parieurs souffrent du manque de liquidités qui affecte l'ensemble de l'économie et de la population depuis des années. Dans tout le pays, les banques sont désormais prises d'assaut tous les jours par leurs clients en quête de "cash". Pour tenter d'y remédier, les organisateurs de paris ont bien installé dans leurs guichets des machines permettant d'utiliser les cartes bancaires, mais sans grand succès. Sur le champ de courses de Borrowdale, la crise se voit aussi au triste état de la piste en herbe grasse qui faisait jadis sa réputation, aujourd'hui plus que clairsemée, et à ses gradins décrépits. L'hippodrome est le dernier du pays depuis la fermeture en 2001 de celui de la grande ville du sud, Bulawayo. Son enthousiaste patron Clever Mushangwe affirme à qui veut encore le croire que le gouvernement est résolu à tout faire pour le garder ouvert parce qu'il reste une rare source d'emplois: ils sont encore 1.500, des palefreniers aux guichetiers.

Culture en déclin
"Les courses hippiques sont arrivées chez nous avec la colonisation, mais les Zimbabwéens se sont pris au jeu", raconte M. Mushangwe. "Les gens aiment ce rendez-vous social où ils retrouvent leurs amis et en même temps prennent du plaisir en regardant les chevaux et en misant un peu d'argent". "C'est sûr, nous survivrons", lance-t-il. "Je suis certain que nous pourrons surmonter les difficultés actuelles". Un plan de sauvetage de l'hippodrome a été lancé, qui prévoit la revente de terrains alentour. Des entreprises chinoises auraient déjà fait part de leur intérêt aux autorités. Pour attirer plus de parieurs, les promoteurs de la Castle Tankard, une course dotée de 50.000 dollars qui constitue le sommet de la saison hippique depuis 1960, ont organisé le même jour un défilé de mode, des animations aquatiques pour les enfants et un concert pop. Tout près de la ligne d'arrivée le carré VIP s'est garni d'une centaine d'invités tout en costumes élégants, robes branchées, hauts talons et chapeaux. "Je viens ici à 90% pour l'événement mondain et à 10% pour les chevaux", dit Tsungie Manweza, 33 ans, le visage coiffé d'un étonnant bibi rose. "J'y vois des gens et je sens l'adrénaline de la course", résume la jeune femme. "C'est très excitant. Mais je crois que la culture des courses hippiques est en train de disparaître au Zimbabwe..."


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