Afin de relever le défi de la crise actuelle difficile que traverse le pays, le Plan d'action du gouvernement adopté mercredi par le Conseil des ministres présidé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a développé une stratégie articulée autour de lignes de force fondamentale sur le plan financier, économique, social et en parallèle sur l'investissement. En matière d'ordre financier et budgétaire, l'objectif est la modernisation radicale de ce secteur avec en ligne de mire le système bancaire, l'assainissement de la sphère économique, la promotion de l'investissement et la valorisation de toutes les richesses du pays. Un tout qui devrait constituer une autre ligne de force et d'ordre économique nouveau qui relèverait la production nationale et donnerait une meilleure stimulation de l'activité économique et son corollaire l'investissement. C'est aussi une autre ligne fondamentale qui se rapporte à la consolidation d'une justice sociale forte, finançable et solidaire. Il s'agit donc d'un nouveau processus à la fois financier et économique devant constituer un élément important de la stratégie gouvernementale à l'horizon 2019 visant à faire face à la crise induite par le déclin persistant des prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux et qui a influencé négativement les comptes publics tant en recettes qu'en dépenses. La ventilation des objectifs de ce plan d'action du gouvernement entre les différents secteurs se fixe déjà de limiter les déficits tout en restant compatible avec le programme de redressement économique et de stabilité sociale. Cette marge de manœuvre devrait permettre d'assumer les actions opérées et visées par la gouvernement en restant toujours dans le cadre défini par le nouveau modèle de croissance économique en vigueur. Dans cette optique, il est à conclure que le nouveau gouvernement affiche sa détermination à s'inscrire dans un " monitoring permanent des finances publiques et de la sphère économique et sociale en tenant compte toujours que la crise des prix du baril de pétrole s'installe dans la durée comme l'a rappelé le chef de l'Etat devant le Conseil des ministres de mercredi dernier. Elle " nous impose des défis majeurs exigeant notamment la dynamisation des réformes à mettre en place ", a-t-il rappelé. Ici, il s'agit pour le gouvernement de faire dans une évaluation constante au regard de la définition de son plan d'action et de donner lieu à des " provisions " destinées à neutraliser une éventuelle crise financière. Cette démarche indispensable permettra de confirmer la nature d'opérations à la fois budgétaire et économique. Dans une situation aussi délicate, la gouvernance des deniers publics et de la couverture des besoins élémentaires de la société algérienne doit faire l'objet de plusieurs améliorations visant à mieux maîtriser les risques, lisser le profil social, diversifier les contreparties positives, accroître la production nationale, diversifier les modes d'investissement, augmenter la réactivité économique, réduire les disparités régionales et ainsi optimiser les conditions d'un développement dans un contexte financier délicat. De fait, le chef de l'Etat dans ses instructions, a demandé au nouveau gouvernement de veiller à immuniser l'économie nationale des retombées néfastes de la crise du baril de pétrole et d'aller en quelque sorte vers des secteurs " compétents " qui contribuent le plus à la croissance économique. En somme, il est demandé au nouveau gouvernement de tenir compte de l'évolution démographique prévisible, et de l'amorce constatée d'une explosion des besoins sociaux différenciés avec une exigence de qualité de plus en plus forte car les objectifs généraux qui sont assignés à ces secteurs sont de soutenir quantitativement et qualitativement le rythme de croissance de la demande sociale. Ce double objectif quantitatif et qualitatif impose au gouvernement une révision en profondeur des conditions de fonctionnement des structures en place et de celles qui vont être mises en service afin de parvenir à une réponse satisfaisante aux besoins socio-culturels, socio-économiques de la population. L'amorce des transformations introduites par le renouveau national initié par le chef de l'Etat, M. Abdelaziz Bouteflika au cours de ces dernières années devront être approfondies afin de parvenir à une maîtrise de la planification dans tous les secteurs de la vie nationale et sortir des schémas qui avaient tendance à réduire l'action sociale, culturelle et l'activité économique soutenues par l'Etat à la simple réalisation d'infrastructures. On retiendra dans ce domaine que le plan d'action du gouvernement accorde au contenu concret des actions sociales et économiques un espace important, de la spécification de leurs objectifs et de leur nécessaire évolution en fonction des transformations de la société à entraîner la poursuite de son émancipation et d'activités et des acquis qui se sont succédé à travers les différents programmes de développement. C'est dire que le degré d'initiative laissé au nouvel Exécutif gouvernemental rehausse davantage les indices au redressement total de l'économie nationale. Dans cette perspective, la décentralisation des activités sociales et économiques est un axe de travail particulièrement sensible et efficace autour duquel se concrétisera le plan d'action du gouvernement ainsi que la démarche de planification à moyen et long termes. Car, il y a l'après-pétrole aussi. L'opinion nationale s'est toujours interrogée sur l'après-pétrole ? Elle est souvent inquiète. A présent, le niveau de vie des Algériens est lié plus que jamais à leur aptitude à produire plus pour ne plus dépendre des hydrocarbures. Donc, il faudra au nouveau gouvernement beaucoup de détermination politique, beaucoup d'initiatives tangibles pour " calmer " l'escalade de la crise économique mondiale, celle aussi du baril de pétrole. Les conditions y sont parfaites et le moment prédestiné pour sceller le dégel de l'économie nationale avec un soin précis, vigilant et prudent. Une voie ouverte avec l'instruction donnée par le président Bouteflika au gouvernement pour " la dynamisation des réformes à mettre en place ". En effet, dans la tradition stratégique du programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, il s'agit d'assimiler la " rencontre " économique " avec ce qu'elle produit et engendre comme supports sociaux. C'est pour cette raison que la maîtrise de la conjoncture difficile délicate que traverse le pays sur le plan financier représente le moyen le plus habile, c'est-à-dire le plus " économe ", pour arriver à des fins objectives qui produisent l'essentiel des effets sociaux, économiques mais aussi un investissement générant richesses, revenus et emplois. Dans cet esprit, le président Bouteflika a invité le gouvernement à valoriser davantage toutes les ressources et richesses dont dispose le pays, y compris les hydrocarbures fossiles conventionnels et non conventionnels ainsi que les énergies renouvelables.