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Brexit : Bruxelles s'attaque à la compensation, la City inquiète
Publié dans Le Maghreb le 20 - 06 - 2017

La Commission européenne a proposé de nouvelles règles qui pourraient conduire au déménagement vers le continent européen d'une partie des activités financières londoniennes après le Brexit, au grand dam de la City.
Elles donneront en effet la possibilité à l'UE de refuser à Londres le droit de garder dans certains cas sur son sol les chambres de compensation traitant les produits dérivés libellés en euros. Rouages incontournables de la finance, ces sociétés, dont l'activité est considérée comme lucrative, s'intercalent entre un vendeur et un acheteur pour sécuriser une transaction, participant ainsi à la stabilité du système financier.
Or, la très grande majorité des produits dérivés libellés en euros sont actuellement compensés à la City. "Etant donné que nous allons être confrontés au départ du plus grand centre financier de l'Union européenne (c'est-à-dire Londres), nous devons procéder à un certain nombre d'ajustements de nos règles pour nous assurer que nos efforts restent sur la bonne voie", a prévenu le vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis, lors d'une conférence de presse. "Le but de notre proposition est d'assurer la stabilité financière et pas de déménager des activités pour le plaisir de déménager des activités", a-t-il ajouté. Ces nouvelles règles, présentées mardi, devront encore être entérinées après d'éventuels amendements des Etats membres de l'Union et du Parlement européen. La question de la localisation future des chambres de compensation traitant les produits dérivés libellés en euros est particulièrement sensible, le Royaume-Uni et l'UE devant prochainement entamer des négociations sur le Brexit, quelques jours après les législatives britanniques à l'issue desquelles les conservateurs de la Première ministre Theresa May ont perdu la majorité absolue au Parlement. Les propositions de la Commission vont cependant un peu moins loin que n'aurait pu le craindre la City, à savoir un déménagement automatique.
L'exécutif européen propose simplement que l'Autorité européenne des marchés financiers (AEMF), institution dont le siège est à Paris, se penche au cas par cas sur les chambres de compensation concernées (du Royaume-Uni après le Brexit ou d'un autre pays hors UE). En accord avec la BCE et les banques centrales nationales de l'UE, l'AEMF pourra dire si certaines chambres présentent potentiellement un risque systémique pour le système financier. Auquel cas, la Commission européenne décidera si la chambre de compensation concernée doit relocaliser ses activités dans l'UE. Première à réagir à l'annonce mardi de ces propositions: Catherine McGuinness, présidente du comité politique de la "City of London Corporation", organisme qui défend le cœur historique et financier de la capitale. Mettant en garde contre "les conséquences néfastes", selon elle, "pour l'UE", elle a martelé que "le Royaume Uni est la seule place qui peut garantir la stabilité financière à moindre coût". Elle n'a toutefois pas fermé la porte à des discussions "constructives et structurées" avec les autorités européennes.

Marché en mouvement
La proposition de la Commission européenne a irrité le principal lobby financier britannique. Bien que le "pire scénario" ait été évité, Miles Celic, directeur général de TheCityUK, a estimé dans un communiqué que cette politique "pourrait mener à moins de concurrence, des coûts plus élevés et une fragmentation du marché". De son côté, le groupe boursier britannique London Stock Exchange (LSE), propriétaire de LCH, la plus grande chambre de compensation au Royaume-Uni, a jugé que, quelle que soit l'issue des discussions, il restait "bien positionné pour offrir un service sans discontinuité à ses clients". A la Bourse de Londres, l'action du LSE a clôturé en très forte hausse de 5,38% à 3.582 pence, signe du soulagement des investisseurs. Dans un entretien avec le quotidien allemand des affaires Handelsblatt paru mardi, Joachim Wuermeling, l'un des membres du directoire de la Bundesbank, la puissante banque centrale allemande, constatait que la "relocalisation" avait déjà commencé, étant donné les positions dures affichées par Londres sur le Brexit. "Le marché est déjà en mouvement. Il y a déjà des instituts qui se tournent vers des chambres de compensation sur le continent et avant tout à Francfort", a-t-il dit. En 2015, la City avait déjà sauvé une première fois ses chambres de compensation lorsque la Cour européenne de justice avait éconduit la Banque centrale européenne (BCE), qui prônait la relocalisation dans la zone euro des plus grosses compensations de transactions réalisées dans cette devise.

Emploi et croissance, priorités des négociations
La priorité des négociations sur le Brexit est de protéger les emplois et la croissance, a souligné vendredi le ministre britannique des Finances Philip Hammond, trois jours avant d'entamer les discussions avec l'UE. "Alors que nous entamons les négociations, mon opinion, et, je crois, l'opinion de la majorité des gens en Grande-Bretagne, est que nous devons accorder la priorité à la protection des emplois, de la croissance économique et de la prospérité", a déclaré M. Hammond, en arrivant à une réunion des 28 ministres des Finances de l'UE à Luxembourg.
Ce dernier répondait à la question de savoir s'il pensait que sa vision d'un Brexit "doux" l'emporterait. A peine le résultat des élections britanniques tombé, qui se sont révélées un fiasco pour la Première ministre Theresa May, M. Hammond, partisan de l'UE par pragmatisme économique, avait appelé Mme May à penser aux "emplois d'abord", selon les médias britanniques. Dans le scénario d'un Brexit "dur", le Royaume-Uni quitterait le marché unique européen, fermerait ses portes à l'immigration européenne et sortirait de la Cour de justice européenne. Mme May a également affirmé se réserver la possibilité de quitter l'UE "sans accord plutôt qu'avec un mauvais accord". Les avocats d'un Brexit "doux" souhaitent quant à eux le maintien d'un accès au marché unique et ne veulent pas entendre parler d'une sortie sans accord.


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