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Prix du pétrole : L'or noir profite à New York et à Londres après l'accord de l'Opep
Publié dans Le Maghreb le 04 - 12 - 2017

Le pétrole new-yorkais a terminé en hausse vendredi, porté par l'accord conclu la veille entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires pour prolonger de neuf mois leurs quotas de production de brut.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier, référence américaine du brut, a gagné 96 cents pour clôturer à 58,36 dollars sur le New York Mercantile Exchange. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a terminé à 63,73 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 1,10 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Les membres de l'Opep et dix partenaires, Russie en tête, ont décidé de prolonger leurs quotas de production de pétrole jusqu'à fin 2018 pour stabiliser le redressement des prix de l'or noir. Cet accord "a été annoncé un peu tard pour avoir un réel effet sur les marchés jeudi mais tout y est positif pour les prix", a souligné Mike Lynch, de SEER. "Il laisse penser aux courtiers que l'Opep est de nouveau capable d'être à la manœuvre sur le marché", a-t-il ajouté. Le fait que le Nigeria et la Libye, deux producteurs jusqu'ici exemptés de quotas en raison des conflits qui perturbent régulièrement leurs extractions, aient aussi accepté de limiter leur production a été particulièrement salué par les investisseurs. "L'inclusion de ces deux pays ne compte pas tant que ça mais cela donne confiance au marché dans le fait qu'il n'y aura pas de hausse de production surprise de la part de producteurs exemptés", a précisé Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

Production américaine surveillée
Même si, concession à la Russie, un passage en revue de l'accord est prévu en juin, les investisseurs peuvent être confiants dans les promesses de l'Opep et de ses partenaires, a-t-il estimé. "On pourrait dire que l'engagement ne vaut que jusqu'en juin et qu'alors seulement, si besoin, il pourrait être prolongé jusqu'à la fin 2018. Mais quelle que soit la façon dont vous le présentez, ils ont clairement fait comprendre aux marchés qu'ils continueraient de réduire leur production si besoin", a noté l'expert. De plus, a remarqué Robert Yawger, de Mizuho, "les discussions ont été moins difficiles qu'attendu, en particulier avec la Russie". La question pour lui est maintenant de savoir si les nombreux investisseurs ayant parié à la hausse en prévision de cet accord vont décider ou non de se débarrasser de leurs positions en même temps. "C'est là que réside le plus gros danger, surtout qu'en même temps, la production de brut ne cesse d'augmenter aux Etats-Unis", a-t-il souligné. L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a dévoilé dans son rapport mensuel jeudi une progression de 3,2% de la production américaine en septembre, à 9,48 millions de barils par jour. Et vendredi, selon un décompte hebdomadaire de la société Baker Hugues, le nombre de puits de forage en activité a légèrement augmenté. Mais "cette progression reste modeste et du coup complètement écrasée par l'annonce de l'accord de l'Opep", a avancé M. Lynch.

Impassible en Asie
Les cours du pétrole ne réagissaient guère vendredi en Asie à la décision de l'Opep et de ses partenaires de prolonger un accord de réduction de la production de brut jusqu'à fin 2018. Vers 02h30 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en janvier, prenait neuf cents à 57,49 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, également pour livraison en janvier, restait inchangé à 63,57 dollars. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et dix partenaires, dont la Russie, ont décidé jeudi de prolonger leurs quotas de production de pétrole jusqu'à la fin de l'année prochaine pour stabiliser le redressement des prix. Toutefois, le groupe a accepté de réévaluer en juin l'accord de prolongation si les cours montaient trop, un compromis qui tient compte des réticences de la Russie, d'après les analystes. Ces derniers redoutent qu'une trop nette remontée des cours ne crée un appel d'air pour les producteurs américains qui seraient tentés d'augmenter leur production, réduisant à néant les efforts du cartel et de la Russie. "Les marchés n'ont pas rebondi car le gros de ce qui a été annoncé avait déjà été pris en compte", a commenté Sukrit Vijayakar, analyste chez Trifecta Consultants. "Il y a un facteur baissier, le fait que le groupe va réévaluer sa position en juin 2018. Cela répond aux souhaits de la Russie d'augmenter rapidement sa production".

L'Opep prolonge ses quotas et garde son allié russe
L'Opep et ses dix partenaires, dont la Russie, ont décidé jeudi de prolonger leurs quotas de production de pétrole jusqu'à fin 2018 pour stabiliser le redressement des prix, surmontant les tensions politiques au Moyen-Orient et les réticences de Moscou. "Tous les pays, membres de l'Opep ou non, ont parlé d'un commun accord pour prolonger la limitation de la production", a affirmé Alexandre Novak, le ministre russe de l'Energie à l'issue de longues négociations à Vienne. Vingt-quatre pays, comptant pour quelque 60% de l'offre mondiale, vont donc continuer à tailler dans leur production à hauteur de 1,8 million de barils par jour au total, comme ils s'y efforcent depuis leur pacte inédit passé il y a un an. Preuve de l'importance qu'elle attache à sa position au Moyen-Orient, la Russie a décidé de s'aligner sur la position de l'Arabie saoudite, le premier exportateur mondial de pétrole. Ces deux pays se sont rapprochés ces derniers mois. Le roi Salmane d'Arabie saoudite s'est rendu en octobre à Moscou, une première, où d'importants accords militaires et économiques ont été scellés. La reconduction du soutien russe n'était pourtant pas acquise, les entreprises nationales étant tentées de profiter du rétablissement des cours pour relancer leurs extractions. "C'est comme toutes les bonnes relations, nous débattons. Il faut admettre que la Russie est un pays différent de l'Arabie saoudite", a reconnu le ministre saoudien, Khaled al-Faleh.

Ryad moteur de l'accord
L'Arabie saoudite a également pu faire prévaloir sa position au sein même de l'Opep, en dépit des frictions politiques au Moyen-Orient, notamment entre Ryad et Téhéran, tandis que le Qatar est toujours soumis à un blocus de ses voisins arabes. Ryad jugeait crucial de prolonger l'accord de limitation de production qui a permis une remontée des prix du brut et a renfloué les caisses de la pétromonarchie saignées par l'effondrement des cours entre 2014 et 2016, en raison d'une surabondance de l'offre. Ce succès avait été possible car l'Opep avait convaincu dix pays extérieurs au cartel de se joindre au plafonnement. Le prince héritier Mohammed ben Salmane, le nouvel homme fort de l'Arabie saoudite, ne peut se permettre de voir les cours flancher à nouveau s'il veut mener à bien ses projets de réforme, estiment les analystes. Le baril de Brent, qui fait référence en dehors des Etats-Unis, évolue désormais au-dessus des 60 dollars, après avoir plongé jusqu'à 26 dollars en février 2016. Le ministre saoudien a d'ailleurs réaffirmé que son pays était prêt à des efforts supplémentaires si d'autres participants à l'accord manquaient de discipline.

Les Etats-Unis aux aguets
Concession à la Russie, le communiqué final souligne que l'accord pourrait être revu à la prochaine réunion, en juin 2018.
"Cette réunion nous donnera l'occasion (...) d'évaluer l'état du marché et de voir s'il reste des choses à faire pour rééquilibrer l'offre et la demande", a dit M. Novak. Moscou et Ryad jouent une partie serrée face à leurs concurrents américains, non tenus par l'accord et dynamisés par les gisements de pétrole de schiste : ils comptent profiter du redressement des prix pour prendre des parts de marché. Par ailleurs, la Libye et le Nigeria, initialement exemptées d'une limitation de leur production, vont se joindre à l'effort du groupe. Ces deux pays ne dépasseront pas leur production maximale de 2017, a assuré le ministre saoudien, affirmant qu'il "n'y aura pas de surprise de surproduction de la part du Nigeria ou de la Libye". A l'inverse, les difficultés de production du Venezuela, en proie à une grave crise économique et politique, devraient contribuer au rééquilibrage de l'offre. Les marchés semblent cependant à demi convaincus par ces nouveaux engagements. "Avec des prix nettement plus haut qu'à leur plus bas de 2016, il y a moins de raisons pour l'Opep et la Russie de respecter l'accord, surtout que les producteurs de schiste américains continuent de gagner des parts de marché", a commenté Fawad Razaqzada, analyste marché chez Forex.com.

Les baisses de l'Opep profitent aux Américains
L'alliance entre l'Arabie Saoudite et la Russie pour contrôler le marché pétrolier est raffermie après l'accord sur le prolongement des baisses de production qui n'apaise cependant pas toutes les inquiétudes russes face aux ambitions des producteurs américains. Vingt-quatre pays, représentant plus de la moitié de la production mondiale de brut, se sont engagés jeudi soir à maintenir jusque fin 2018 leur niveau d'extraction en dessous du potentiel de leurs industries. C'est l'option soutenue par l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, qui a été retenue: Ryad plaidait de longue date pour une prolongation de neuf mois de l'accord valable jusqu'en mars prochain. "Quand il s'agit de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l'Arabie saoudite obtient en général ce qu'elle veut", commentaient vendredi les analystes de Société Générale. Alors que l'Etat saoudien est engagé dans une réforme en profondeur de son économie, un virage accentué ces derniers mois par l'ambitieux prince hériter Mohammed ben Salmane, des prix élevés du baril sont cruciaux pour alimenter les finances publiques. L'Arabie Saoudite a réussi convaincre Moscou de rester engagé dans ce pacte de limitation inédit passé fin 2016, en dépit de l'impatience des entreprises pétrolières russes à vouloir profiter du rétablissement des prix du brut, qui évoluent à plus de 60 dollars depuis plusieurs mois. "Ne pas respecter l'accord conduirait ces compagnies (russes, ndlr) à perdre des niches fiscales qui doivent être renouvelées en 2019", ont estimé les analystes de Barclays. Et pour la Russie, poursuivent-ils, "les enjeux géopolitiques liés à un rapprochement avec l'Opep et les principaux producteurs dépassent de loin le prix à payer par quelques compagnies pétrolières frustrées". Le président russe Vladimir Poutine cherche ouvertement à développer la présence russe au Moyen-Orient dans une région marquée par la recomposition des équilibres de puissances et des alliances. M. Poutine a reçu le roi Salmane d'Arabie saoudite à Moscou en octobre, et a signé avec lui d'importants accords militaires et économiques.

Manque de réalisme ?
Mais la réunion de jeudi à Vienne, où se trouve le siège de l'Opep, "a été plutôt longue, ce qui indique que des inquiétudes ont pu être évoquées" entre les partenaires, ont noté les analystes de JBC Energy. "Il faut admettre que la Russie est un pays différent de l'Arabie saoudite, avec une structure économique différente", a reconnu jeudi soir le ministre saoudien Khaled al-Faleh. Parmi ces préoccupations, celle relative à l'appétit des pétroliers américains, encouragés par la hausse des cours, est de plus en plus en vive, particulièrement côté russe, soulignent les analystes. Les entreprises d'une des trois plus grandes puissances pétrolières devraient profiter de la hausse des prix pour lever des fonds et exploiter les coûteux gisements de schiste des Etats-Unis. "Les producteurs américains ont déjà bien profité de l'accord, et ils vont continuer de le faire en 2018", estiment les analystes de Barclays. "Les données du gouvernement américain font état d'une hausse de 300.000 barils par jour de la production des Etats-Unis en septembre par rapport à août, soit une hausse de 900.000 barils par rapport à septembre 2016", ont-ils ajouté. Selon eux, le ministre saoudien al-Faleh "semble mal comprendre de quoi sont capables les producteurs américains".
L'Opep avait opté fin 2016 pour une baisse de la production afin d'enrayer la chute de l'or noir liée à la guerre que l'Arabie Saoudite avait menée contre le gaz de schiste et le pétrole de schiste américains entre 2015 et 2016. Signe de l'inquiétude des participants à l'accord, une mention a été incluse dans le communiqué officiel sur la prochaine réunion des participants, en juin, qui sera l'occasion de rediscuter de la pertinence des quotas, si le besoin s'en fait sentir. Contrairement à la dernière réunion de l'Opep, au printemps, qui avait déçu les marchés et fait chuter les prix à leur plus bas de l'année, les cours sont restés stables depuis l'annonce du renouvellement du pacte, tant la décision était anticipée et la communication du cartel a été maîtrisée, a noté Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.


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