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Pour gagner le soutien de certaines parties : Le Maroc a décidé de rompre ses relations avec l'Iran
Publié dans Le Maghreb le 06 - 05 - 2018

L'ambassadeur sahraoui à Alger, Abdelkader Taleb Omar a déclaré, vendredi, que la décision du Maroc de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran sous "un prétexte fictif était une preuve de son parti-pris pour un clan donné en vue de gagner son soutien et une protection" contre toute éventuelle décision concernant le Sahara occidental.
Répondant à une question sur la décision de Rabat de rompre les relations diplomatiques avec Téhéran sous prétexte que l'Iran soutenait le Front Polisario -selon la déclaration du chef de la diplomatie marocaine, Nacer Bourita-, l'ambassadeur sahraoui a précisé que "le Maroc qui avait récemment déclaré que la politique de la chaise vide et la rupture des relations diplomatiques étaient inutiles, prend aujourd'hui une position contraire". Après avoir tant réclamé son adhésion à l'Union africaine (UA) et rétabli ses relations diplomatiques avec Cuba tout en sachant que ces parties soutenaient le Front Polisario, le Maroc adopte aujourd'hui une position contraire en rompant ses relations diplomatiques avec l'Iran sous "un prétexte fictif", arguant que Téhéran soutenait le Front Polisario, a déclaré l'ambassadeur sahraoui qui était invité de l'émission "Khalf Al Machhad" produite par le service audiovisuel de l'APS. Le diplomate sahraoui, qui a démenti les allégations du Maroc selon lesquelles l'Iran soutiendrait le Front Polisario, a souligné qu'il n'existe aucune relation militaire entre le Front Polisario et son armée avec l'Iran ou Hezbollah".
"En décidant de rompre ses relations avec l'Iran, le Maroc tente de s'allier avec certaines parties pour gagner leur soutien face à une éventuelle décision concernant la question sahraouie", a ajouté l'ambassadeur.

Récente résolution du Conseil de sécurité
S'agissant de la dernière résolution du Conseil de sécurité N 2414 appelant les deux parties au conflit, le Maroc et le Polisario, à la poursuite des négociations en réduisant le mandat de la Minurso à 6 mois au lieu d'une année, le diplomate sahraoui a affirmé que la décision onusienne "a opéré une rupture avec les précédentes résolutions", en témoignent les positions de certains pays, selon lesquelles "le conflit au Sahara Occidental est devenu un exemple type des conflits gelés et la Minurso n'agit pas à des fins politiques", ce qui est inadmissible et nécessite une nouvelle approche pour progresser après 45 ans de conflit. le Conseil de sécurité avait adopté le 27 avril dernier une résolution prorogeant le mandat de la Minurso jusqu'au 31 octobre 2018. Le texte invite, également, les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, à reprendre les négociations à l'arrêt depuis 2012 sans conditions préalables et de bonne foi. "Tous les prétextes auxquels recourt le Maroc pour faire retarder les négociations de règlement ont été épuisés" a-t-il souligné, précisant que le Conseil de sécurité avait réagi de cette manière pour mettre un terme aux menaces marocaines et aller vers une solution politique en faveur de ce conflit". Le diplomate sahraoui a constaté, par ailleurs, que l'envoyé personnel du SG des Nation unies au Sahara Occidental, Horst Kôhler, "s'est distingué par sa méthode de travail en élargissant les concertations à d'autres parties à l'image de l'UE et de l'UA, outre ses efforts visant à repérer les véritables problèmes et les moyens d'influence tout en insistant sur le soutien au Conseil de sécurité pour qu'il puisse avancer". Le responsable sahraouis a appelé le Conseil de sécurité et la communauté internationale à agir de façon "forte et sérieuse" avec les parties qui entravent les négociations, en l'occurrence le Maroc et la France qui le soutient, soulignant qu'"à chaque fois qu'une avancée est enregistrée, la France la sape". Réaffirmant la disponibilité du Front Polisario et des dirigeants sahraouis à entamer des négociations directes en application des recommandations du Conseil de sécurité, Il a également affirmé que "le conflit au Sahara Occidental est une question de décolonisation, tel qu'elle st enregistrée au niveau de l'ONU", contrairement aux allégations de l'occupant marocain qui tente de "modifier la nature du conflit". Par ailleurs, le diplomate sahraouis a salué la position du Koweït qui a voté en faveur de la résolution n 2414 du Conseil de sécurité, indiquant que "la déclaration du représentant de l'Etat du Koweït à l'ONU était conforme à la résolution onusienne et à la Légalité internationale dont le respect est à même de permettre aux autres pays de préserver leur souveraineté". "La position du Koweït est exceptionnelle", a-t-il dit, appelant "les pays du Golfe a emboîter les pas au Koweït dans sa position exprimée par son représentant à l'ONU, car cela renforcera davantage la paix, la stabilité et l'unité des pays arabes". Dans son allocution, vendredi, lors d'une séance consacrée à la question du Sahara Occidental au Conseil de sécurité, le représentant du délégué du Koweït a indiqué que "l'Etat du Koweït a voté en faveur du projet de résolution, car il reflète la volonté du représentant personnel du Secrétaire général de l'ONU, Horst Kôhler de poursuivre le dialogue politique entre le Maroc et le Front Polisario". Le diplomate a ajouté que le vote de son pays en faveur de la décision de prolongation du mandat de la Minurso émanait de "sa conviction de la grande importance de la présence de la mission en cette conjoncture, au regard de sa contribution au renforcement de la stabilité dans la région".

Un "opportunisme politique cynique"
Le ministre sahraoui délégué pour l'Europe, Mohamed Sidati a qualifié vendredi les allégations marocaines sur un prétendu soutien militaire de l'Iran au Front Polisario via le Hezbollah libanais, d'"opportunisme politique cynique" destiné à "saper les efforts de l'ONU" pour le règlement du conflit au Sahara occidental. "Les accusations du Maroc découlent d'un opportunisme politique cynique destiné à saper les efforts de l'ONU", a-t-il déclaré à l'APS. Mohamed Sidati qui a nié "catégoriquement" toute présence militaire d'une quelconque puissance étrangère aux côtés de l'armée de libération du peuple sahraoui, a soutenu que ces allégations, "les dernières d'une série d'assertions provocatrices et non fondées", visent à "discréditer le Front Polisario et détourner le processus de paix onusien au Sahara occidental". "Le Maroc tente de tirer parti des tendances internationales actuelles pour essayer de renforcer son occupation illégale du Sahara occidental", a-t-il ajouté, soulignant qu'"aucune preuve ne permet de soutenir les affirmations sans fondement du Maroc". Le ministre sahraoui a fait remarquer, à ce titre, que les accusations de Rabat ont été formulées peu après que le Conseil de sécurité de l'ONU ait adopté une résolution 2414 prolongeant de six mois seulement le mandat de sa mission pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso). Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 27 avril dernier une résolution appelant les parties au conflit au Sahara occidental, le Maroc et le Front Polisario, à des "négociations sans préconditions et de bonne foi" en vue de parvenir à une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et prolongeant, jusqu'au 31 octobre, le mandat de la Minurso. "La résolution a envoyé au Maroc un message clair et fort : il doit retourner à la table des négociations sans conditions préalables", a affirmé M. Sidati. Il a soutenu, à cet égard, que contrairement au Maroc qui tente par tous les moyens de se soustraire à l'obligation de négocier, le Front Polisario reste "engagé" et de manière "constructive" dans le processus de paix des Nations unies. "Nous avons clairement fait comprendre à M. Kohler (envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental) que nous sommes prêts et disposés à entamer des négociations directes sous les auspices des Nations unies", a-t-il indiqué. Mohamed Sidati a appelé, dans ce contexte, la communauté internationale, particulièrement l'Union européenne (UE) à faire pression sur le Maroc pour qu'il mette un terme à toutes les actions qui nuisent au processus de paix de l'ONU. Le ministre sahraoui a exigé de l'UE de mettre fin à son soutien à l'occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc, dénonçant les manoeuvres de la Commission visant à inclure le Sahara occidental dans les accords commerciaux entre l'UE et le Maroc sans le consentement du peuple sahraoui, comme l'exige le droit européen.
Mardi, le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita a annoncé la rupture par le Maroc de ses relations diplomatiques avec l'Iran, accusé d'avoir facilité la livraison d'armes au Front Polisario par l'intermédiaire de son allié du Hezbollah libanais et mettant indirectement en cause l'Algérie. Réfutant les "fausses allégations" du Maroc, le coordinateur du Front Polisario avec la Minurso, M'hamed Khedad a mis au défi Rabat de fournir la moindre preuve qui corrobore ces accusations. Le ministère des Affaires étrangères a, pour sa part, convoqué l'ambassadeur du Maroc pour lui faire part "du rejet par les autorités algériennes des propos totalement infondés mettant indirectement en cause l'Algérie, tenus par son ministre des Affaires étrangères".

"Démarche opportuniste"
Le représentant du Front Polisario en France, Bachir Oubi Bouchraya, a exprimé, formellement et catégoriquement, le rejet par le Front Polisario des allégations marocaines concernant l'appui de Téhéran au Front, les qualifiant de "démarche opportuniste" pour se repositionner sur la carte politique internationale et régionale, visant à se protéger des retombées de la dernière décision du Conseil de sécurité international qui oblige l'occupant marocain à avancer dans le processus de négociations pour le règlement du conflit au Sahara Occidental. Dans une déclaration à la chaine France 24 (arabophone), le représentant du Front Polisario a exprimé la position officielle du Front qui rejette catégoriquement ces accusations qu'il a qualifiées "d'infondées et d'erronées". Aucun pays étranger ne soutient ou lutte aux côtés de l'Armée de libération populaire sahraouie qui a mené la guerre de libération nationale, en comptant exclusivement sur l'élément et le cadre national sahraoui, a-t-il dit. "Le Front Polisario défie officiellement le Maroc et son chef de diplomatie à fournir la moindre petite preuve soutenant ces allégations infondées", a-t-il poursuivi. Ces allégations viennent s'ajouter à d'autres avancées par le Maroc, à l'approche de la réunion du Conseil de sécurité international et qui constituent, selon lui, "une démarche opportuniste" pour se repositionner sur la nouvelle carte politique internationale et régionale, a estimé M. Bouchraya. "En réalité, l'objectif final de ces allégations marocaines est de se protéger des retombées de la décision du Conseil de sécurité international, adoptée récemment et portant prorogation du mandat de la mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination (Minurso) de six mois, et qui est telle une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête du Maroc pour l'amener à avancer dans le processus de négociations", a-t-il fait remarquer. Une telle démarche n'est pas la première du genre menée par l'occupant marocain qui profite toujours de la conjoncture internationale pour tenter d'affaiblir la lutte du peuple sahraoui notamment pour ses droits à la liberté, à l'autodétermination et à l'indépendance", a dit M. Bouchraya. Le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté, vendredi dernier, la résolution 2414 qui réaffirme le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et appelle les deux parties au conflit, le royaume du Maroc et le Front Polisario, à des négociations "sans conditions préalables et de bonne foi", menées sous les auspices du Secrétaire général de l'ONU, rappelant à ses membres la nécessité de favoriser une solution politique juste, permanente et acceptable pour les deux parties, garantissant au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination. Le Maroc a décidé mardi de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran, en raison du "soutien" au Front Polisario, représentant légitime et unique du peuple sahraoui, a annoncé mardi le ministre des affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, lors d'une conférence de presse à Rabat. "Face à ces accusations, l'Iran a démenti mercredi "fermement" les déclarations "mensongères" du Maroc sur une prétendue coopération de Téhéran avec le Front Polisario, déplorant que de tels propos servent de "prétexte" à une rupture diplomatique". Les autorités algériennes ont exprimé leur rejet des propos totalement infondés mettant indirectement en cause l'Algérie, tenus par le ministre marocain des Affaires étrangères à l'occasion de l'annonce par ce dernier de la rupture des relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et la République Islamique d'Iran", a souligné le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif.


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