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Italie : Giuseppe Conte peine à boucler son gouvernement
Publié dans Le Maghreb le 27 - 05 - 2018

Chargé de former le gouvernement italien, Giuseppe Conte peine à boucler la composition de son équipe, qui semblait achopper vendredi sur le titulaire des Finances au milieu d'âpres négociations au sein de l'alliance entre antisystème et extrême droite.

Après une nouvelle journée de discussions, M. Conte est retourné voir le président Sergio Mattarella en fin de journée pour lui rendre compte "de manière informelle", sans lui présenter sa liste définitive. A la mi-journée, il s'était enfermé plus d'une heure avec Luigi Di Maio et Matteo Salvini, les chefs de file du Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème) et de la Ligue (extrême droite).
"Matinée de travail très profitable. Nous sommes en train de travailler pour donner un gouvernement du changement à ce pays", a-t-il écrit sur sa page Facebook nouvellement créée. Après avoir rencontré jeudi des élus des partis représentés au Parlement, il avait promis de consacrer sa journée à l'élaboration de son gouvernement. "Les ministres que je proposerai seront des politiques", avait-il assuré. L'exercice est compliqué pour ce juriste de 53 ans, absolument novice en politique et inconnu en Italie il y a encore quelques jours, choisi par le M5S et la Ligue parce qu'aucun camp n'acceptait de voir le chef de l'autre diriger le gouvernement. Selon les médias, il est fort probable que MM. Salvini et Di Maio deviennent respectivement ministre de l'Intérieur et ministre du Développement économique et du Travail. Mais le nom qui pose problème est celui sur lequel la Ligue insiste pour le portefeuille stratégique de l'Economie et des Finances: Paolo Savona, un ancien ministre de 81 ans, vieux routier des milieux financiers aux positions critiques sur l'évolution de l'UE et sur l'euro. M. Salvini défend bec et ongles le choix de cette "personnalité éminente, reconnue, appréciée", au point d'avoir provoqué la colère du président Sergio Mattarella: "pas de veto mais pas de diktat", a fait valoir le chef de l'Etat selon la presse, en rappelant que lui et M. Conte étaient les seuls habilités à choisir les ministres.

Respect des engagements
Déjà peu convaincu de l'autorité de M. Conte face aux poids-lourds politiques qui composeront son équipe, M. Mattarella, garant du respect des traités internationaux et élu par un Parlement alors dominé par le centre gauche, tient à ce que l'Italie respecte ses engagements européens. M. Salvini a pris acte. "Laissons à (Giuseppe) Conte l'honneur de proposer à qui de droit les noms" des ministres, a-t-il assuré jeudi soir, ajoutant qu'il se contenterait d'offrir "humblement" quelques conseils. Le suspense sur le nom du futur ministre des Finances de la troisième économie de la zone euro continuait vendredi à inquiéter Européens et marchés financiers. La Bourse de Milan a encore perdu 1,54% à 22.398 points et le spread, l'écart entre les taux d'emprunt à dix ans allemand et italien, a atteint dans l'après-midi 217 points, son plus haut depuis décembre 2013, avant de clôturer à 206 points, au-dessus de la barre des 200 points pour la première fois depuis juin 2017. Le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, a une nouvelle fois mis l'Italie en garde vendredi affirmant qu'il était "important que l'Italie continue à maintenir des politiques fiscales et macro-économiques responsables". Après avoir martelé ces dernières semaines que les Italiens ne seraient "plus jamais asservis à personne", M. Salvini a voulu rassurer jeudi soir: "Nous sommes sûrs qu'une fois que l'on passera des paroles aux actes, tous ceux qui auront eu quelques inquiétudes seront rassurés, car notre objectif est de faire croître l'Italie". Depuis la Russie, où il est en déplacement officiel, le président français Emmanuel Macron a déclaré vouloir "tendre la main au nouveau gouvernement italien" et "lui proposé de continuer à œuvrer ensemble sur les sujets de sécurité, les sujets de migration, sur les sujets géopolitiques, comme sur l'approfondissement de la zone euro". "Nous allons voir ce que l'Italie choisira, j'ai du respect pour ce grand pays, qui a toujours été à nos côtés", a-t-il ajouté. Lors d'une cérémonie d'au revoir au personnel du palais Chigi, siège du gouvernement, le chef du gouvernement sortant, Paolo Gentiloni, s'est quant a lui fait l'avocat de son bilan. "Remonter la pente ces cinq dernières années comme l'a fait l'Italie, n'est pas simple, cela réclame de la persévérance, de la constance et du sacrifice", a-t-il dit avant de mettre en garde: "Pour gâcher cela, il n'y a pas besoin de cinq ans, parfois quelques mois, voire quelques semaines, suffisent".

Soutien de Macron
Le président français Emmanuel Macron a déclaré vendredi vouloir "tendre la main au nouveau gouvernement italien" et "lui proposer de continuer à œuvrer ensemble sur les sujets de sécurité, les sujets de migration, sur les sujets géopolitiques, comme sur l'approfondissement de la zone euro". "Nous allons voir ce que l'Italie choisira, j'ai du respect pour ce grand pays, qui a toujours été à nos côtés", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à Saint-Pétersbourg. "Je pense que c'est un membre important de l'Union européenne, un allié éminent". Dirigé par l'avocat Giuseppe Conte, le nouveau gouvernement italien, une coalition anti-européenne formée par le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) et la Ligue (extrême droite), veut pratiquer une politique de relance en laissant déraper le déficit public et la dette, au risque de provoquer une crise de l'euro. "Il existe une peur et une colère qui monte", en Europe, "c'est pourquoi il faut changer cette Europe", a commenté le président français, pour qui le redémarrage de la dynamique européenne se jouera lors du sommet européen de la fin juin.
"En juin, nous aurons un rendez-vous important avec l'Allemagne. J'attends la réponse allemande aux propositions que la France a faites, qui permettra de définir des avancées à court terme et à 5 ou 10 ans. Ce sera le socle d'une nouvelle perspective européenne", a-t-il expliqué. "Nous verrons quels sont les Etats membres qui souhaitent avancer sur cette base et ceux qui sont plus réticents. L'Europe ne pourra avancer que si elle est à plusieurs vitesses, de manière assumée", a estimé le président français. Giuseppe Conte a quelque peu rassuré ses partenaires en assurant jeudi vouloir "confirmer la place de l'Italie en Europe et dans le monde" et "dialoguer" avec les institutions européennes, des déclarations applaudies par Paris, Berlin et Bruxelles. "Vous ne m'avez jamais entendu faire la leçon aux Italiens. Jamais", a par ailleurs déclaré M. Macron lors d'un entretien accordé depuis Saint-Pétersbourg à BFMTV.


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