Les Bourses européennes ont fini en hausse jeudi, en profitant de l'espoir d'un dénouement dans le conflit commercial entre les Etats-Unis et l'Europe en ce qui concerne la taxation des automobiles. La Bourse de New York progressait à la mi-séance: vers 12H15 GMT le Dow Jones Industrial Average gagnait 0,72% à 24.347,79 points, le Nasdaq 0,75% à 7.558,68 points et l'indice élargi S&P 500 0,69% à 2.731,95 points. Les investisseurs profitaient de commentaires de la chancelière allemande Angela Merkel et de l'ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne au sujet d'une potentielle baisse des taxes sur l'automobile afin de désamorcer le conflit commercial qui oppose l'Union Européenne aux Etats-Unis. "Ces informations sont une bonne nouvelle dans la mesure où elles suggèrent qu'un arrangement pourrait être trouvé et qu'une guerre commerciale américano-européenne pourrait être évitée", a commenté Bill Lynch de Hinsdale Associates. Le secteur automobile américain en profitait, à l'image de General Motors (+1,86%), Fiat Chrysler (+6,40%) et Ford (+0,64%). Sur le front des statistiques, les demandes d'allocations chômage aux Etats-Unis ont augmenté de 3.000 sur la semaine close le 30 juin, à 231.000, au lieu de la légère baisse attendue, à 225.000. Autre déception les 177.000 embauches dans le secteur privé américain en juin, selon le cabinet ADP, contre 189.000 en mai et 180.000 prévues par les analystes.
L'Eurostoxx 50 en hausse de 0,85% A Paris, l'indice CAC 40 a gagné 0,86% à 5 366,32 points. Sodexo a bondi de 8,69% à 90,08 euros, profitant d'une croissance organique meilleure pour son exercice décalé 2017/2018. Les valeurs minières ont repris des couleurs, à l'image d'ArcelorMittal (+3,96% à 25,23 euros) et d'Eramet (+4,55% à 112,70 euros), qui a également annoncé être en mesure de détenir 38,72% de l'australien MDL dans le cadre de son offre venant à expiration le 13 juillet. Les automobiles, pénalisées ces derniers jours par les velléités de taxes de Donald Trump, ont regagné du terrain. Peugeot a progressé de 3,54% à 20,74 euros, Renault de 2,90% à 75,49 euros, Valeo de 4,07% à 47,87 euros et Michelin de 2,87% à 105,80 euros. Genomic Vision a plongé de 38,29% à 1,08 euro, après que la société spécialisée dans le développement de solutions diagnostiques pour le dépistage précoce des cancers et des maladies génétiques, a annoncé des "incertitudes sur sa visibilité financière". A Londres, l'indice FT SE-100 a pris 0,40% à 7 603,22 points. Anglo American (+2,82% à 1 721,60 pence), a profité de la vente par une filiale des 33% détenus dans une mine de platine sud-africaine. Glencore (+2,08% à 326,10 pence) a lancé un programme de rachat d'actions qui pourrait représenter jusqu'à un milliard de dollars cette année. Plus forte baisse, Associated British Foods (-4,16% à 2 604,00 pence) a fait état d'une bonne tenue de ses activités dans l'habillement mais de moins bons résultats dans la vente de sucre. A Francfort, l'indice DAX a gagné 1,19% à 12 464,29 points. La perspective d'un dénouement dans le conflit commercial avec les Etats-Unis a fait bondir les constructeurs automobiles: Volkswagen a pris 4,05% à 148,48 euros, Daimler 3,76% à 58,50 euros et BMW 3,72% à 80,66 euros. L'équipementier Continental a pris 2,72% à 199,80 euros, et l'industriel Thyssenkrupp 2,63% à 21,49 euros, profitant également de la perspective d'un apaisement du conflit commercial. Linde (+4,49% à 209,60 euros) doit toujours fusionner avec le fabricant de gaz industriel américain Praxair, qui a cédé au japonais Taiyo Nippon Sanso pour 5 milliards d'euros d'actifs européens, pour tenter de satisfaire les exigences des autorités européennes de la concurrence. A Amsterdam, l'indice AEX a pris 0,59% à 552,44 points. Le sidérurgiste Arcelor a gagné 3,96% à 25,23 euros et le groupe chimique et pharmaceutique DSM 2,19% à 86,27 euros. Unilever a perdu 0,63% à 47,97 euros et le groupe de biotechnologies Gemalto 0,32% à 49,88 euros. A Bruxelles, l'indice BEL 20 a gagné 0,73 %, l'indice Bel-20 des valeurs vedettes clôturant à 3.747,23 points. Le producteur d'acier inox Aperam a enregistré la meilleure performance: +3,09%, à 37,66 euros. Parmi les quatre valeurs dans le rouge, la société de biotechnologies arGEN-X a reculé de 0,55%, à 72,50 euros. L'indice SMI de la bourse suisse a pris 0,12% à 6 874,04 points. Dans le secteur du luxe, Richemont, numéro deux mondial, et Swatch ont perdu respectivement 0,38% (à 82,80 CHF) et 0,92% (à 453,40 CHF). Nestlé a cédé 0,05% à 79,16 CHF. Credit Suisse, numéro deux du secteur bancaire helvétique, a enregistré la plus forte progression du jour: +1,01% (14,94 CHF), suivi par l'assureur Zurich Insurance (+0,92% à 296,30 CHF) et le groupe de chimie de spécialités Lonza (+0,87% à 267,80 CHF). A Madrid, l'indice IBEX a pris 1,11% à 9 866,20 points, profitant de la remontée des valeurs bancaires (Banco Santander +1,66% à 4,72 euros, BBVA +2,82% à 6,31 euros; CaixaBank +2,56% à 3,89 euros). Le fabricant de composants automobiles et biocarburants CIE Automotive a connu la plus forte hausse (+5,09% à 27,26 euros) après la proposition des Etats-Unis de renoncer à la hausse des droits de douane sur les voitures européennes. Plus forte baisse (-2,99% à 11,35 euros) celle du groupe hôtelier Melia tandis qu'Inditex (Zara) a perdu 0,30% à 29,59 euros. A Milan, l'indice MIB a gagné 0,36% à 21 914 points. Fiat Chrysler Automobiles (FCA) a enregistré la meilleure performance (+5,80% à 17,15 euros), devant STMicroelectronics (+2,99% à 18,96 euros) et Generali (+2,28% à 14,60 euros), qui souhaite céder 89,9% de son portefeuille vie allemand, estimé à 1 milliard d'euros. En bas de tableau, Salvatore Ferragamo a chuté de 2,11% à 19,93 euros, Moncler de 1,64% à 37,23 euros et Unipol de 0,73% à 3,397 euros. A Lisbonne, l'indice PSI 20 a gagné 0,98%, à 5 569,17 points. La banque BCP a pris 0,97% à 0,26 euro et le distributeur Jeronimo Martins 0,50% à 12,32 euros. Côté énergétiques, Galp Energia a gagné 0,60% à 16,75 euros, EDP 0,79% à 3,46 euros et sa filiale dans les renouvelables EDP Renovaveis 1,05% à 9,16 euros.
Wall Street progresse Wall Street a terminé en hausse jeudi, lors d'une séance marquée par des volumes d'échanges très faibles au lendemain d'un jour férié aux Etats-Unis, et ce, malgré la perspective de l'entrée en vigueur de taxes douanières américaines et chinoises vendredi. Selon les résultats définitifs à la clôture, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,75% à 24 356,74 points. Le Nasdaq, à forte composante technologique, a avancé de 1,12% à 7 586,43 points. L'indice élargi S&P 500 a progressé de 0,86% à 2 736,61 points. "De nombreux courtiers sont absents cette semaine et il n'est pas étonnant de voir beaucoup de volatilité lors de ce type de séance aux volumes d'échanges très faibles", a commenté David Levy de Republic Wealth Advisors. En volumes, ces échanges ont été moitié moins nombreux que lors d'une journée classique sur l'indice S&P 500. Comme souvent lors des séances de forte progression, les valeurs technologiques ont affiché les meilleures performances, le sous-indice les regroupant au sein du S&P 500 ayant avancé de 1,47%. Facebook (+2,97%), Twitter (+2,67%) et Netflix (+2,02%) ont notamment fait partie des locomotives de Wall Street jeudi. La progression des indices est intervenue alors que les Etats-Unis et la Chine vont basculer dans la guerre commerciale avec l'entrée en vigueur vendredi de taxes douanières réciproques sur des dizaines de milliards de dollars de marchandises. Les tarifs douaniers américains de 25% sur 34 milliards d'importations chinoises doivent être effectifs jeudi à minuit et immédiatement après, des droits de douane chinois sur un montant équivalant d'importations américaines devraient être appliqués. Les marchés ont également accueilli avec neutralité le compte-rendu de la dernière réunion de la banque centrale américaine (Fed), où celle-ci a affirmé que les incertitudes en matière commerciale pourraient nuire à l'investissement et à la confiance. Malgré ces perspectives relativement pessimistes, les investisseurs se sont davantage concentrés sur des commentaires de la chancelière allemande Angela Merkel et de l'ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne au sujet d'une potentielle baisse des taxes sur l'automobile afin de désamorcer le conflit commercial qui oppose l'Union Européenne aux Etats-Unis. "Ces informations sont une bonne nouvelle dans la mesure où elles suggèrent qu'un arrangement pourrait être trouvé et qu'une guerre commerciale américano-européenne pourrait être évitée", a commenté Bill Lynch de Hinsdale Associates. Le marché obligataire évoluait sans direction: vers 20H25 GMT, le rendement sur la dette américaine à 10 ans montait à 2,833% contre 2,831% mardi soir, et celui à 30 ans reculait à 2,948% contre 2,959% à la précédente clôture.