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Après un plongeon la veille : Le pétrole se reprend timidement
Publié dans Le Maghreb le 14 - 07 - 2018

Le cours du pétrole londonien s'est repris jeudi tandis que le cours new-yorkais a encore peiné, au lendemain d'un plongeon des prix lié à la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis ainsi qu'à la Libye.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a clôturé à 74,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,05 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat d'août a perdu 5 cents à 70,33 dollars.
La veille, le Brent avait connu sa pire séance depuis deux ans et demi, chutant de 6,92%, tandis que le WTI avait perdu 5,03%, sa plus forte baisse depuis un an.
"Ces ventes ont été déclenchées par les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine ainsi que par la reprise des exportations libyennes", a commenté Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.
"La Chine et les Etats-Unis représentent un tiers de la demande mondiale à eux deux, si leurs économies ralentissent en raison d'une guerre commerciale cela devrait avoir un effet sur les prix du brut", a ajouté Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.
Cependant, M. Staunovo estime que le mouvement de vente était "complètement démesuré", alors que les sanctions américaines contre l'Iran menacent de déstabiliser le marché mondial.
"Les prix sont particulièrement sensibles à l'actualité ces jours-ci et il suffit d'un tweet menaçant de Donald Trump contre l'Iran pour que les cours prennent complètement le chemin inverse", a commenté Kyle Cooper d'IAF Advisors.
Jeudi, le cours du Brent est remonté après que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a estimé dans son rapport mensuel que les perturbations dans l'offre étaient encore nombreuses.
Elle a fait part de ses craintes quant aux "pressions sur la production mondiale", notamment au Venezuela, au Canada ou en Libye.
D'autres producteurs, Arabie saoudite et Russie en tête, ont compensé en pompant davantage de brut et l'offre mondiale a quand même crû de 370.000 barils par jour (b/j) en juin à 98,8 millions de barils par jour (mbj), mais selon l'agence, "aucun signe" ne montre que ce relèvement de la production dans les pays qui en ont les capacités sera suffisant pour "apaiser les craintes d'une contraction du marché".
Concernant la Libye toutefois, l'amélioration de la situation se faisait ressentir, la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) ayant annoncé jeudi la réouverture d'un des principaux champs pétroliers du sud-ouest du pays.
La veille, elle avait annoncé la reprise des exportations pétrolières depuis le "Croissant pétrolier", au nord du pays.
Le cours du Brent, référence mondiale, réagit davantage aux informations internationale que le cours du WTI, plus sensibles aux informations liées au marché américain.

Reprise des exportations libyennes
Les exportations de pétrole reprennaient mercredi dans le "croissant pétrolier" libyen, poumon économique du pays, après plus de deux semaines d'arrêt dû à un bras de fer entre autorités politiques rivales sur la gestion des stratégiques revenus de l'or noir.
L'annonce a été faite dans la matinée par la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), reconnue par la communauté internationale, expliquant que le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, lui avait remis les terminaux pétroliers.
"La NOC annonce la levée de l'état de force majeure dans les ports de Ras Lanouf, al-Sedra, al-Hariga et Zouetina après la remise des installations à la compagnie ce matin 11 juillet 2018. Les opérations de production et d'exportation reprendront à leurs niveaux normaux dans les prochaines heures", a précisé la compagnie dans un communiqué.
Invoqué dans des circonstances exceptionnelles, l'état de "force majeure" permet une exonération de la responsabilité de la NOC en cas de non-respect des contrats de livraison de pétrole.

Pertes
En proie à une lutte de pouvoir acharnée et plongée dans le chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye est dirigée par deux entités rivales: le Gouvernement d'union nationale (GNA, basé à Tripoli) issu d'un processus onusien et reconnu par la communauté internationale, et un cabinet parallèle installé dans l'Est, soutenu par le maréchal Haftar.
Ce dernier avait annoncé fin juin qu'il livrait la gestion des installations pétrolières sous son contrôle aux autorités parallèles, après que ses forces ont chassé des groupes rivaux des terminaux de Ras Lanouf et al-Sedra, dans la région du Croissant pétrolier (nord-est).
Après ces deux sites pétroliers, pour lesquels les exportations sont gelées depuis le 14 juin en raison des violences, la NOC basée à Tripoli avait été contrainte d'arrêter également ses opérations dans Zoueitina et al-Hariga, plus à l'est.
Ce blocage a provoqué une chute de la production de près de 1,3 million de barils par jour à moins de 550.000 b/j et des pertes de près d'un milliard de dollars, selon la NOC.
La Libye exporte son pétrole en particulier en Europe. Mais les Etats-Unis ou encore la Chine figurent aussi parmi ses clients les plus fidèles.
La décision de M. Haftar avait ulcéré le GNA, alors que des résolutions de l'ONU stipulent que le pétrole doit rester sous le contrôle exclusif de la NOC et la seule supervision du GNA. Les pays occidentaux, l'ONU et l'Union européenne ont eux aussi confirmé "les droits exclusifs" de la NOC de Tripoli à exporter le pétrole.
Pour justifier sa décision, le maréchal Haftar qui dirige l'Armée nationale libyenne (ANL, autoproclamée) avait dénoncé une répartition inéquitable des revenus du pétrole entre l'ouest et l'est et indiqué qu'une partie des revenus du pétrole servait à financer des groupes armés, dont ceux qui ont attaqué les terminaux pétroliers en juin.

"Répartition équitable"
Les revenus du brut ont été gérés jusqu'ici par la Banque centrale dépendant du GNA et basée à Tripoli, qui se charge de "redistribuer l'argent dans toutes les régions et institutions", y compris dans les zones sous contrôle des autorités parallèles.
Dans son communiqué, la NOC a "félicité (mercredi) le commandement général de l'Armée nationale libyenne pour avoir mis l'intérêt national en premier".
"Nous avons besoin d'un véritable débat national sur la répartition équitable des revenus pétroliers. (...) La vraie solution est la transparence", a déclaré Mustafa Sanallah, le patron de la compagne nationale, cité dans le communiqué.
"Je travaillerai avec d'autres parties nationales pour améliorer la transparence et résoudre cette crise, dans l'intérêt de tous nos citoyens", a-t-il promis.
Un autre geste d'apaisement est venu du chef du GNA, Fayez al-Sarraj, qui a appelé mardi soir le Conseil de sécurité de l'ONU à former une Commission internationale indépendante chargée de faire l'audit des revenus et des dépenses des autorités de l'est et de l'ouest.
Selon des sources dans le camp de Haftar, le but du blocage des exportations était d'obtenir le limogeage du gouverneur de la Banque centrale basé à Tripoli, Seddik al-Kebir, accusé de soutenir financièrement ses rivaux.

Ralentissement de la croissance de la demande
La croissance de la consommation mondiale de pétrole devrait ralentir l'an prochain, a estimé mercredi l'Opep, qui s'attend en parallèle à ce que l'offre d'or noir progresse au même rythme que cette année, portée par l'Amérique du Nord et le Brésil.
Dans son rapport mensuel, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole table sur une hausse de 1,45 million de barils par jour (mbj) de la consommation de brut en 2019, contre une progression de 1,65 mbj cette année, à 98,85 mbj.
Cette croissance sera tirée par les pays émergents (+1,18 mbj), et le ralentissement de la croissance en Chine sera compensé par la consommation attendue en Amérique latine et au Moyen-Orient.
En parallèle, la production de brut devrait croître de 2,1 mbj l'an prochain, soit à un rythme "inchangé" par rapport à 2018, prévoit l'Opep. "Cela est dû à une prévision de hausse en Amérique du Nord et à une montée en puissance de nouveaux projets au Brésil", détaille le cartel.
Il a ainsi révisé légèrement à la hausse sa prévision de croissance de la production pour les producteurs hors Opep en 2018, à 2 mbj.
Toutefois, l'organisation s'attend à une moindre croissance des pétroles de schiste aux Etats-Unis à partir du second semestre 2018 et en 2019, du fait de "contraintes" pour transporter la production du bassin Permien (qui couvre une zone allant du Texas au Nouveau-Mexique).
Les opérateurs y font face à un engorgement des oléoducs du fait de la hausse de la production depuis la remontée des cours du brut ces derniers mois.
En juin, les pays non membres du cartel ont pompé 430.000 barils par jour (b/j) de plus que le mois précédent, tandis que les pays membres de l'Opep ont vu leur production augmenter de 173.400 b/j, à 32,33 mbj, selon des sources indirectes rapportées par l'Opep.
Mais les troubles en Libye ont pesé sur la production du pays (-254.300 b/j), également en recul en Angola, au Venezuela et dans une moindre mesure en Iran. A l'inverse l'Arabie saoudite a pompé 405.400 b/j supplémentaires.
Cette tendance devrait se poursuivre après la conclusion fin juin d'un accord entre les membres du cartel et d'autres pays producteurs, dont la Russie, pour augmenter leur production, après un précédent accord fin 2016 pour limiter leur offre afin de faire remonter les prix.

Stabilisation de la production US
Les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis ont reculé trois fois plus qu'anticipé la semaine dernière tandis que la production s'est de nouveau stabilisée, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).
Lors de la semaine achevée le 6 juillet, les réserves commerciales de brut ont reculé de 12,6 millions de barils pour s'établir à 405,2 millions, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg prévoyaient un recul de seulement 3,79 millions de barils.
Egalement scrutés puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont diminué de 2,1 millions de barils, à 25,7 millions de barils.
Les réserves d'essence ont, elles, baissé de 700.000 barils, soit un peu moins que les prévisions des analystes qui tablaient sur un recul de un million de barils.
Les stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont fortement progressé de 4,1 millions de barils, là où les analystes anticipaient une hausse plus modeste de un million de barils.
La cadence des raffineries a un peu reflué, celles-ci ayant fonctionné à 96,7% de leurs capacités contre 97,1% la semaine précédente.
La production de brut s'est, comme lors des trois précédentes semaines, stabilisée au niveau record de 10,90 millions de barils par jour.
Avant cette stagnation observée pour la quatrième semaine d'affilée, la production américaine avait affiché seize records de suite depuis que ces statistiques ont commencé à être compilées en 1983.

Hausse de la production norvégienne
La production pétrolière de la Norvège, plus gros producteur d'Europe de l'Ouest, a augmenté en juin mais moins qu'attendu en raison de problèmes techniques sur certains gisements, a annoncé mercredi la Direction norvégienne du pétrole.
Le pays nordique a extrait 1,480 million de barils par jour (mbj), selon une première estimation, soit 12% de plus qu'en mai mais 4,6% de moins qu'en juin 2017.
La Direction du pétrole tablait par avance sur 1,530 mbj.
Les ventes de gaz naturel ont par ailleurs baissé, à 9,3 milliards de m3 sur l'ensemble du mois de juin, soit 400 millions de m3 de moins qu'en mai.


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