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Face à Trump : Le patron de la Fed réaffirme son indépendance avec force
Publié dans Le Maghreb le 07 - 01 - 2019

Le patron de la Banque centrale américaine (Fed) a réaffirmé avec force vendredi l'indépendance de l'institution qu'il dirige et fait savoir sans hésitation qu'il ne démissionnerait pas si le président Donald Trump le lui demandait.

"NON", a lancé sans hésitation Jerome Powell quand on lui a demandé s'il donnerait sa démission si le président des États-Unis le lui demandait, lors d'une table ronde à Atlanta (Géorgie). Il a été l'objet de très nombreuses attaques de la part de Donald Trump qui lui reproche la hausse des taux d'intérêt décidée par la Fed.
L'hôte de la Maison-Blanche voit les relèvements monétaires comme une erreur risquant de réduire à néant sa politique économique, un avis partagé par de nombreux investisseurs et économistes qui jugent que la Fed ne voit pas les signes de ralentissement que commence à donner la première économie du monde.

Tenter d'apaiser les tensions...
Jerome Powell pour sa part a insisté sur le fait que la Fed n'avait pas de politique pré-établie et que son institution réagirait rapidement et avec souplesse à tout signal de l'économie.
Jerome Powell a indiqué qu'aucune entrevue avec le président n'était prévue à ce stade, semblant démentir des informations de presse selon lesquelles les conseillers de Donald Trump tentaient d'arranger un rendez-vous entre les deux hommes pour tenter d'apaiser les tensions.
"Je n'ai aucune nouvelle à ce sujet. Rien n'est prévu", a souligné Jerome Powell, qui a été nommé à la tête de la Fed par Donald Trump.
La Banque centrale américaine a relevé en décembre ses taux d'intérêt d'un quart de point, le quatrième resserrement du coût du crédit de l'année, mais a mis de l'eau dans son vin concernant 2019 face à des signes de ralentissement de l'économie aux États-Unis, mais aussi dans le monde et en particulier en Chine.
De façon tout à fait inhabituelle pour un président, Donald Trump avait fait pression jusqu'au dernier moment sur la Fed pour tenter d'empêcher le tour de vis.
Relever les taux d'intérêt serait "une erreur", "le seul problème de notre économie, c'est la Fed", avait-il tweeté récemment. Ses gouverneurs "ne sentent pas le marché", avait-il également écrit face à la chute des marchés qu'il estime être le thermomètre du succès de sa politique.
M. Powell a aussi profité de cette conférence pour rappeler que "la Fed a une culture très solide pour agir de manière apolitique et nous nous engageons à remplir les objectifs qui nous ont été fixés par la loi de manière totalement apolitique sur la base de nos meilleures réflexions, de perspectives diverses. C'est ce que nous ferons toujours".
"C'est profondément ancré dans l'ADN de toute personne qui passe du temps à la Fed et je veux que le grand public le sache", a-t-il martelé.

Tension sur le marché de la dette
Vendredi après-midi, le président de la Fed a assuré que face à la modeste inflation et aux "inquiétudes" des marchés vis-à-vis d'un ralentissement, la Banque centrale resterait "patiente" concernant ces taux d'intérêt, "en évaluant comment l'économie évolue".
Le marché de la dette s'est tendu vendredi, après la publication de chiffres d'emploi aux Etats-Unis très solides en décembre qui ont éloigné une partie des investisseurs plus enclins à prendre des risques. Les créations d'emplois aux Etats-Unis en décembre ont bondi à leur plus haut niveau depuis février, tandis que l'économie a attiré davantage de travailleurs, faisant monter un peu le taux de chômage, selon les chiffres officiels du ministère du travail vendredi.
"Le marché de l'emploi américain se porte très bien", ce qui fait reculer l'aversion au risque et favorise une remontée des taux d'emprunt "après la forte détente enregistrée dans les premières séances de 2019", a observé Eric Vanraes, gérant obligataire de la banque suisse Eric Sturdza.
En outre, "avec des chiffres aussi élevés, les investisseurs se disent que la Réserve fédérale américaine n'aura pas de scrupules à monter de nouveau ses taux directeurs", ce qui met les taux sous pression, a-t-il complété.
Mais, selon M. Vanraes, "la détente des premiers jours n'est toutefois pas complètement effacée, car la remontée est bridée" par les incertitudes économiques et politiques toujours nombreuses. Entre les signes d'essoufflement de l'économie chinoise, le Brexit, la paralysie partielle des administrations américaines ou le conflit commercial entre la Chine et les Etats-Unis, beaucoup de craintes pèsent encore sur les marchés. Sur ce dernier dossier, le ministère chinois du Commerce a confirmé vendredi que des négociateurs des Etats-Unis se rendraient en Chine lundi et mardi, ce qui a également contribué à redonner de l'appétit pour le risque aux investisseurs.

Patience et réactivité
Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, s'est employé vendredi à rassurer les marchés financiers en déclarant que la dynamique de l'économie américaine restait solide et que la banque centrale serait attentive aux risques de dégradation de la situation. Il s'est aussi engagé à ce que la Fed fasse preuve de patience dans la conduite de sa politique monétaire cette année.
Le président de la banque centrale américaine intervenait dans un contexte de nervosité des Bourses mondiales depuis plusieurs semaines et quelques heures seulement après la publication du rapport sur l'emploi aux Etats-Unis pour le mois de décembre, qui a souligné la robustesse de la reprise américaine. Ses propos ont entraîné un net rebond de Wall Street, une remontée des taux d'intérêt à long terme mais ont pesé sur le dollar, les investisseurs anticipant un infléchissement du resserrement monétaire de la Fed, déjà amorcé lors de la réunion du comité de politique monétaire du mois dernier. "C'est certainement très proche de ce que le marché voulait entendre. La Fed doit rétablir la confiance des marchés dans sa communication et aujourd'hui un premier grand pas a été franchi", a commenté Jim Vogel, responsable de la stratégie sur les taux d'intérêt chez FTN Financial. L'indice Dow Jones gagnait plus de 3% à la mi-journée à New York; au même moment, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans prenait plus de dix points de base à 2,657% alors que le dollar cédait du terrain face à un panier de devises de référence.
"Au vu en particulier des chiffres d'inflation mitigés que nous avons constatés, nous serons patients tout en étudiant la manière dont évolue l'économie", a dit Jerome Powell lors d'un débat organisé à Atlanta par l'American Economic Association. Il a ajouté que la Fed n'appliquait pas une politique prédéterminée en matière de taux d'intérêt et en laissant entendre qu'elle pourrait marquer une pause dans le resserrement de sa politique, comme elle l'avait fait en 2016.
"Nous sommes toujours prêts à modifier l'orientation de la politique et à la modifier de manière significative" en cas de besoin, a-t-il ajouté au cours de ce débat auquel participaient aussi ses prédécesseurs Janet Yellen et Ben Bernanke.
"Les marchés ont pris en compte les risques baissiers (...) et ils sont évidemment très en avance par rapport aux données, en particulier si l'on regarde les chiffres de ce matin sur le marché de l'emploi", a-t-il souligné.
"Je dirai simplement que nous écoutons cela attentivement (...), que nous écoutons de façon appropriée le message que les marchés envoient et que nous allons prendre en compte ces risques baissiers dans la conduite de notre politique à l'avenir."
Le Département du travail avait fait état auparavant de la création de 312.000 emplois aux Etats-Unis en décembre, un nombre sans précédent depuis dix mois et bien supérieur aux attentes, tandis que les salaires ont continué d'augmenter.

Pas de démission si Trump la demandait
Jerome Powell a qualifié de rapport sur l'emploi de "très solide" et dit que les données conjoncturelles américaines semblent "être en bonne voie pour maintenir un bon élan en ce début d'année".
La Fed a relevé ses taux à quatre reprises l'année dernière et ses responsables monétaires prévoient deux relèvements supplémentaires cette année. Mais les Bourses mondiales ont lourdement chuté depuis le mois d'octobre avec les craintes d'un ralentissement de l'économie mondiale lié notamment aux tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis.
Les contrats à terme sur les taux courts ne laissent désormais présager que d'une hausse de taux directeurs au mieux cette année, contre aucune avant l'intervention de Powell.
Le président américain, Donald Trump, a qualifié d'erreur les hausses de taux de taux décidées par la Fed et n'a pas caché son mécontentement vis-à-vis de l'action de Jerome Powell qu'il a pourtant choisi lui-même pour prendre la tête de la banque centrale américaine.
Prié vendredi de dire s'il démissionnerait de ses fonctions si Donald Trump le lui demandait, Jerome Powell a répondu : "non" ajoutant qu'aucune rencontre avec le président américain n'était prévue à son agenda.

Trump ne bouge pas sur le mur
La fermeture partielle des administrations américaines pourrait se prolonger "un certain temps" encore, a prévenu le président américain Donald Trump, qui cherche toujours à obtenir du Congrès qu'il prévoit les fonds pour la construction d'un mur à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
La fin du "shutdown", qui paralyse 25% des administrations fédérales de la première puissance mondiale depuis le 22 décembre, n'est pas en vue. À l'issue d'une réunion qui s'est tenue à la Maison blanche mercredi, Donald Trump s'est montré inflexible sur le mur qu'il veut édifier à la frontière avec le Mexique, ses adversaires démocrates ont réaffirmé leur refus catégorique de le financer.
" Cela pourrait durer longtemps ", a ainsi lancé le président américain en évoquant la paralysie partielle de l'administration fédérale. Il a convié les responsables des deux bords à une nouvelle rencontre vendredi.

L'équipe Trump rejette par avance le plan démocrate
En exposant les mesures envisagées pour assurer la sécurité à la frontière mexicaine, la Maison blanche espérait lors de cette réunion convaincre les démocrates de l'importance de la construction d'un mur, mais ceux-ci ont interrompu l'exposé de la secrétaire à la Sécurité intérieure Kirstjen Nielsen. Le chef de file de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a déploré que le président et les élus républicains prennent les Américains "en otage".
Les démocrates, qui seront à partir de jeudi majoritaires à la Chambre des représentants - sauf immense surprise, Nancy Pelosi va reprendre le perchoir -, ont indiqué qu'ils présenteront un plan de financement de l'administration en deux parties, mais sans prévoir le financement du mur voulu par Trump.
Le texte propose d'adopter les budgets de la plupart des administrations jusqu'au 30 septembre tout en ne finançant que jusqu'au 8 février le budget sensible du département de la Sécurité intérieure, aux niveaux actuels. Il alloue 1,3 milliard de dollars (1,14 milliard d'euros) pour la sécurisation des frontières, y compris la réfection de clôtures existantes, et 300 millions de dollars pour d'autres éléments de la sécurité frontalière, par exemple pour les caméras de surveillance.
Mais l'équipe Trump a par avance rejeté cette démarche, estimant qu'elle "ne garantit pas la sécurité aux frontières". Le leader des républicains au Sénat, Mitch McConnell, a décrit cette initiative comme une mise en scène politique.

Un mur à 5 milliards de dollars
Donald Trump continue à défendre bec et ongles le bien-fondé de sa promesse emblématique de campagne. Il réclame plus de 5 milliards de dollars pour édifier son mur afin de lutter contre l'immigration clandestine. Ses adversaires politiques s'y opposent, jugeant que le "magnifique mur" vanté par le magnat de l'immobilier n'est en aucun cas une réponse adaptée au débat complexe sur l'immigration.
Si les démocrates se sont redits favorables à une sécurité "forte" aux frontières, ils jugent le mur "coûteux" et "inefficace".


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