Sans prophétiser le succès du dialogue national visant la sortie de la crise politique actuelle, l'échec attendu par certaines parties ne se produira certainement pas. Le pouvoir actuel et la société civile sont, sur le plan politique, en aussi bonne position, en aussi bonne direction que possible pour faire avancer les choses, faire émerger les mécanismes acceptables à mettre en route. Mais, encore faudra-t-il décrire davantage l'atmosphère avec ce qui n'est jamais dit, mais qui pèse toujours sur le climat actuel. Certains font déjà le réquisitoire de l'initiative du Forum de la société civile pour le changement à travers sa proposition d'une liste de personnalités nationales pour mener le processus de facilitation du dialogue. Comme il est relevé dans l'actualité, des voix se sont élevées pour dire que tout cela n'a pas de " sens ", quand il ne s'agit pas d'attitudes calculées qui relèvent de la pure intoxication car le dialogue prôné par le chef de l'Etat, le vice-ministre de la Défense nationale et enfin la société civile n'exclut aucune partie, aucune bonne volonté. La réussite de ce dialogue est de fait la dernière chance possible de l'évolution démocratique du pays, la réhabilitation de la parole souveraine du peuple et l'ouverture sur d'autres horizons dans tous les domaines, dans tous les secteurs. Et ainsi d'éviter au pays de retomber dans la misère socio-politique imposée par l'ancien régime. Maintenant, il s'agit de " creuser " plus profond pour se rattraper, au moins. D'aucuns doivent se mettre à cette école, au moins d'effleurer son sujet de dialogue, de compromis et de points de vue plutôt qu'empoisonner le climat avec leurs reliquats de ferveur politiciennes, de baisser leur ton politique au lieu de continuer à "crier " alors que le pays vit sa plus mauvaise passe politique . Mais c'est toujours une classe politique qui patauge, manquant d'ancrage dans la société, même politique, cède trop souvent à des ambitions personnelles de ses dirigeants qui malheureusement ont de mauvais indices politiques. Et, naturellement, on évoque souvent l'héritage des manœuvres des années 9O. Une décennie noire marquée par des crises multiples et des problèmes politiques, économiques et sociaux et où l'idéologie de l'extrémisme et de la violence a été au quotidien des citoyens. Cela pour dire que certains jouent encore l'inflation politique, les manœuvres contre l'unité nationale pour provoquer le dialogue en question. Depuis, la démission de l'ex-président de la République, il est dit au sein du Haut-commandement de l'ANP, finies les grandes illusions, le réveil est bien populaire. Toute une nouvelle génération d'Algériens, les jeunes en singulier se bat pour la rupture avec les pratiques de l'ancien pouvoir. Elle ne se reconnaît pas en cette politique de transition voulue par certaines parties. Sa confiance dans le changement reste totale, souci de démocratie et de justice sociale. Tout le monde tient donc à participer à cet effort de redressement politique du pays. La classe politique n'est peut-être pas plus compétente que la société civile. Mais elle doit être sincère et faire le maximum pour un consensus de sortie de crise. Dans un merveilleux élan nationaliste et peut-être massif, à la sortie de crise, la société civile a franchi un pas pour sortir de cette rude épreuve qui a frappé le pays. Et, c'est parce que, depuis le début du mouvement populaire pour le changement, le Haut-commandement de l'ANP a montré toute sa disponibilité et son fort engagement à accompagner les revendications du peuple montrant ainsi qu'il répondait à l'attente politique et démocratique du peuple. Celui-ci est aujourd'hui prêt à se sacrifier surtout pour la stabilité du pays. C'est toute la stabilité du pays qui est en jeu, l'unité nationale qui consacre les fondements de la nouvelle République et même le prestige international de l'Algérie. Sur ce, le chef de l'Etat largement appuyé par le vice-ministre de la Défense nationale demeure fermement attaché à lancer le dialogue, l'application de la Constitution et la mise en œuvre rigoureuses des initiatives des solutions saines à la sortie de crise, comptant pour s'y faire, sur la participation et la collaboration de la classe politique, les personnalités et la société civile, et sur la compréhension du peuple, pour tourner définitivement une page douloureuse de l'histoire de l'Algérie, et ensuite consacrer tous les efforts à l'édification de l'Etat de droit. Il s'agit, en effet, de mobiliser et d'orienter toutes les potentialités nationales vers la réussite du dialogue de sortie de crise, des meilleures performances politiques possibles, car c'est seulement ainsi, que tout le monde sera en mesure de répondre aux attentes, revendications populaires, en terme de changement, de démocratie, en termes de progrès et de prospérité, et permettre à l'Algérie d'occuper une place honorable dans le concert des Nations. Donc sortie de crise : Grande est la foi en la volonté infaillible de l'ANP qui a toujours été fidèle à ses promesses et à ses engagements pour une sortie de crise consensuelle.
