Voici un rappel des principaux événements au Venezuela depuis que l'opposant Juan Guaido s'est proclamé président par intérim il y a près d'un an, le 23 janvier 2019, réclamant le départ du président Nicolas Maduro. Le 23 janvier 2019, opposants et partisans de Nicolas Maduro manifestent massivement au Venezuela plongé dans une grave crise politique, économique et humanitaire. Le second mandat du président, entamé le 10 janvier, n'est pas reconnu par l'opposition et une partie de la communauté internationale. Juan Guaido, président du Parlement, invoque la Constitution et se proclame président par intérim. Le Parlement est la seule institution contrôlée par l'opposition, mais une Assemblée constituante, élue mi-2017, acquise à M. Maduro, s'est arrogée l'essentiel de ses pouvoirs. Une cinquantaine de pays, les Etats-Unis en tête, reconnaissent M. Guaido. M. Maduro, soutenu notamment par la Russie, la Chine et Cuba, accuse Washington de fomenter un "coup d'Etat". Le 28 janvier, Washington annonce des sanctions contre la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA, qui s'appliquent le 28 avril. Washington donne à Juan Guaido le contrôle des comptes bancaires vénézuéliens aux Etats-Unis. Les Etats-Unis ordonnent le 6 août un gel des biens du gouvernement vénézuélien. A partir du 7 février, des médicaments et produits de première nécessité sont stockés à la frontière colombienne et brésilienne, aide qui doit entrer au Venezuela le 23 selon Juan Guaido. M. Maduro assure qu'il empêchera le "show" de l'aide humanitaire, y voyant les prémices d'une intervention militaire extérieure. Le 22, Juan Guaido se rend en Colombie, bravant une interdiction de quitter le territoire. Caracas ferme la frontière près de la ville colombienne de Cucuta d'où est censée entrer l'aide. Le 7 mars débute une panne d'électricité sans précédent qui paralyse l'essentiel du pays pendant six jours. Nicolas Maduro dénonce un "sabotage" de la centrale de Guri, qui fournit 80% de l'électricité. Les opposants accusent le gouvernement de ne pas avoir entretenu les infrastructures. Selon Juan Guaido, 20 personnes meurent pendant la panne, chiffre nié par le gouvernement. Supermarchés et sites industriels sont ravagés à Maracaibo (est). D'autres coupures de courant suivront, notamment à la plus grande raffinerie de pétrole du pays le 7 juillet. Le 30 avril, un soulèvement militaire pro-Guaido échoue. L'opposition appelle à poursuivre les manifestations, qui font des centaines de blessés. Le 1er mai, Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine, évoque la possibilité d'"une intervention militaire". Nicolas Maduro appelle l'armée à "combattre tous les putschistes". En août, des pourparlers entre pouvoir et opposition entamés en mai sous l'égide de la Norvège sont suspendus après un durcissement des sanctions américaines. Le 8 juin, Nicolas Maduro ordonne la réouverture de la frontière avec la Colombie. Le 11 septembre, la Colombie accuse le Venezuela de vouloir bloquer ses infrastructures civiles et militaires avec l'aide de groupes armés. Washington active le 12 septembre un traité régional de coopération militaire contre le Venezuela, qui se dit "prêt" à se défendre. Le procureur général du Venezuela ouvre le lendemain, une enquête contre Juan Guaido pour des "liens" avec des narcotrafiquants colombiens. L'ONU lance, le 27 septembre, une enquête sur les violations des droits humains au Venezuela depuis 2014. Le 17 octobre, le Venezuela obtient à l'ONU un siège au Conseil des droits de l'homme. En novembre, Juan Guaido peine à mobiliser, lors de manifestations anti-Maduro.