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Un espace convivial en voie de disparition
GUELMA, Le bain maure
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 04 - 2010

Les bains maures ont accueilli des générations des deux sexes et d'aucuns se remémorent avec nostalgie ces belles années. Les fiançailles, les demandes en mariage se négociaient dans ces lieux de rencontre et la belle-mère choisissait sa future belle-fille parmi les jeunes filles qui accompagnaient leurs mamans.  
Les bains maures ont accueilli des générations des deux sexes et d'aucuns se remémorent avec nostalgie ces belles années. Les fiançailles, les demandes en mariage se négociaient dans ces lieux de rencontre et la belle-mère choisissait sa future belle-fille parmi les jeunes filles qui accompagnaient leurs mamans.  
Dans un passé récent, les familles prenaient plaisir à se rendre régulièrement dans les bains maures implantés dans différents quartiers de la ville et c'était l'endroit idéal de la gent féminine qui saisissait cette opportunité pour s'adonner à des bavardages, des potins. Les fiançailles, les demandes en mariage se négociaient dans ces lieux de rencontre et la belle-mère choisissait sa future belle-fille parmi les jeunes filles qui accompagnaient leurs mamans. A cette époque, les marieuses effectuaient des prospections pour dénicher l'oiseau rare qui devait posséder des qualités physiques et surtout morales.
Les bains maures ont accueilli des générations des deux sexes et d'aucuns se remémorent avec nostalgie ces belles années sachant que la fin d'après-midi était réservée aux hommes. Ces derniers étaient souvent accompagnés de leurs jeunes fils qui étaient heureux d'accéder à un statut de mâle puisque la séance de bain dans " Bit skhoun "(la chambre chaude) était empreinte de solennité. Les masseurs  étaient très appréciés car leur travail permettait aux clients de bénéficier de soins approppriés qui soulageaient les muscles et toutes les parties du corps dans cette véritable étuve où il ne fallait pas trop s'y attarder car la sudation est intense. Les enfants étaient pris en charge en priorité et ils sortaient " drapés de la fota et d'une grande serviette éponge " pour s'allonger sur des matelas dans une autre salle où ils se reposaient et récupéraient. Leurs parents les rejoignaient ensuite et les aidaient à se rhabiller tout en dégustant ensemble un thé à la menthe, " un khonejlène ", une boisson chaude et piquante à base d'épices et cannelle conseillée pour les refroidissements et les rhumes, que servaient un vieux monsieur qui les préparait sur place.
Des générations de futures mariées, accompagnées de leurs amies et voisines se rendaient, la veille des noces, au bain maure pour bénéficier d'une toilette spéciale car cette cérémonie, riche en couleurs, était accompagnée de chants, youyous et danses. Ces traditions s'estompent au fil des ans car une nouvelle culture s'est instaurée à la faveur de l'amélioration de la qualité de vie puisque les villas et appartements sont dotés désormais de somptueuses salles de bains où toutes les commodités sont disponibles. Pour des raisons évidentes, pratiques et économiques entre autres, les maîtres des lieux ne vont plus au bain maure  et d'autres se rendent aux stations thermales de la région.
Quelques bains maures emblématiques ont cessé leurs activités au grand dam des habitués  et dans ce contexte, nous citerons ceux de Tobba, Si Ali, Belaid implantés respectivement à Bab Souk et à la cité 19 juin. Actuellement, il subsiste encore quelques rares bains maures qui drainent leur fidèle clientèle. Le charme d'antan est rompu, c'est la rançon du progrès!
Dans un passé récent, les familles prenaient plaisir à se rendre régulièrement dans les bains maures implantés dans différents quartiers de la ville et c'était l'endroit idéal de la gent féminine qui saisissait cette opportunité pour s'adonner à des bavardages, des potins. Les fiançailles, les demandes en mariage se négociaient dans ces lieux de rencontre et la belle-mère choisissait sa future belle-fille parmi les jeunes filles qui accompagnaient leurs mamans. A cette époque, les marieuses effectuaient des prospections pour dénicher l'oiseau rare qui devait posséder des qualités physiques et surtout morales.
Les bains maures ont accueilli des générations des deux sexes et d'aucuns se remémorent avec nostalgie ces belles années sachant que la fin d'après-midi était réservée aux hommes. Ces derniers étaient souvent accompagnés de leurs jeunes fils qui étaient heureux d'accéder à un statut de mâle puisque la séance de bain dans " Bit skhoun "(la chambre chaude) était empreinte de solennité. Les masseurs  étaient très appréciés car leur travail permettait aux clients de bénéficier de soins approppriés qui soulageaient les muscles et toutes les parties du corps dans cette véritable étuve où il ne fallait pas trop s'y attarder car la sudation est intense. Les enfants étaient pris en charge en priorité et ils sortaient " drapés de la fota et d'une grande serviette éponge " pour s'allonger sur des matelas dans une autre salle où ils se reposaient et récupéraient. Leurs parents les rejoignaient ensuite et les aidaient à se rhabiller tout en dégustant ensemble un thé à la menthe, " un khonejlène ", une boisson chaude et piquante à base d'épices et cannelle conseillée pour les refroidissements et les rhumes, que servaient un vieux monsieur qui les préparait sur place.
Des générations de futures mariées, accompagnées de leurs amies et voisines se rendaient, la veille des noces, au bain maure pour bénéficier d'une toilette spéciale car cette cérémonie, riche en couleurs, était accompagnée de chants, youyous et danses. Ces traditions s'estompent au fil des ans car une nouvelle culture s'est instaurée à la faveur de l'amélioration de la qualité de vie puisque les villas et appartements sont dotés désormais de somptueuses salles de bains où toutes les commodités sont disponibles. Pour des raisons évidentes, pratiques et économiques entre autres, les maîtres des lieux ne vont plus au bain maure  et d'autres se rendent aux stations thermales de la région.
Quelques bains maures emblématiques ont cessé leurs activités au grand dam des habitués  et dans ce contexte, nous citerons ceux de Tobba, Si Ali, Belaid implantés respectivement à Bab Souk et à la cité 19 juin. Actuellement, il subsiste encore quelques rares bains maures qui drainent leur fidèle clientèle. Le charme d'antan est rompu, c'est la rançon du progrès!


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