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Une mission de longue haleine
Le ministre de l'industrie recommande aux entreprises d'« aller au marché»
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 07 - 2010

La première sortie sur le terrain du nouveau ministre de l'Industrie n'est pas passée inaperçue et les messages qu'il a adressés sonnent comme un nouveau départ pour le secteur et les entreprises publiques notamment, qui se cherchent toujours dans une conjoncture encore plus difficile.
La première sortie sur le terrain du nouveau ministre de l'Industrie n'est pas passée inaperçue et les messages qu'il a adressés sonnent comme un nouveau départ pour le secteur et les entreprises publiques notamment, qui se cherchent toujours dans une conjoncture encore plus difficile.
Mohamed Benmeradi n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour inciter tout simplement les entreprises à se mettre au diapason. «Il faut aller au marché et ne pas compter uniquement sur le financement de l'Etat», c'est en ces termes qu'il s'est adressé aux responsables des entreprises publiques.
«Aller au marché» signifie évidemment conquérir des marchés extérieurs et par ricochet se mesurer avec d'autres entreprises et parfois des firmes de renom international. L'orientation du ministre pose une nouvelle fois la question de la capacité des entreprises algériennes à se frayer un chemin à l'international et imposer le produit «made in Algéria».
Une problématique qui se pose avec acuité d'autant qu'elle ne peut être dissociée de la santé financière des entreprises qui attendent un nouveau geste du gouvernement pour les faires sortir du gouffre qui menace la survie de certaines activités industrielles.
Mais comment y arriver ? Pour les experts, la route est longue et l'Etat qui fait des efforts considérables ne peut pas se retirer dans la conjoncture actuelle. L'accompagnement financier doit se poursuivre pour permettre la pérennité de l'activité. Une intervention qui continuera dans les années à venir du moins pour ce qui est du volet mise à niveau.
Quelle place pour le produit algérien ? 
Arracher des parts de marchés comme préconisé par le ministre de l'Industrie n'est pas une mince affaire pour l'entreprise algérienne habituée à importer de la matière première pour la transformer et la vendre localement.
La machine industrielle doit être accompagnée impérativement de mécanismes qui manquent pour le moment à nos entreprises en vue de s'imposer sur le marché extérieur.
L'investissement dans l'outil de production s'est toujours fait au détriment de la ressource humaine qui doit apporter sa pierre à l'édifice. Bon nombre de chefs d'entreprise voient, en effet, les opérations de mise à niveau comme une manne financière destinée juste à renouveler les machines.
Or, l'économie moderne a beaucoup évolué et tout repose sur des volets tout aussi importants que la production comme le management pour ne citer que cet aspect. Le déploiement à l'international demande encore plus de moyens. Des entreprises étrangères aguerries à ce genre d'opération, c'est-à-dire l'exportation, disposent de départements entiers dont la seule mission est la prospection de nouveaux marchés. Alors combien d'entreprises algériennes en sont équipées ? Très peu si on se réfère au volume des exportations hors hydrocarbures qui à peine dépasse le milliard de dollars.
La concurrence est certes rude mais la préparation pour ce challenge ne s'est pas faite à un rythme soutenu pour ne pas dire jamais entamé. Nos PME sont beaucoup plus orientées vers la transformation qu'à l'exportation. Une opération coûteuse car elle repose sur l'importation des intrants d'autant qu'elle ne génère pas de plus- value. Hormis quelques opérations d'exploitation vers l'Afrique, la demande est très faible sur le produit algérien qui reste méconnu.
Mais pour s'imposer, une seule règle : respecter le rapport qualité-prix. Et là encore beaucoup de travail attend la PME algérienne. Car même au niveau local, la cote de ces produits est au plus bas.
A quoi sert la mise à niveau ?
L'économie libérale adoptée depuis les années quatre-vingt-dix a mis à nu les insuffisances et autres lacunes des entreprises algériennes. Du personnel non qualifié au produit ne répondant pas aux normes, le retard à rattraper est criant.
La solution adoptée est la mise à niveau en vue de relancer la machine industrielle «grippée». Des milliards de dinars sont injectés et des plans de sauvetage mis en place pour préserver les emplois mais le résultat escompté tarde à se concrétiser. Car la situation est toujours la même, le produit algérien n'est pas exporté et le marché local est approvisionné en grande partie grâce à l'importation.
L'intervention de l'Etat ne s'arrêtera pas et le ministre de l'Industrie l'a annoncé la semaine dernière notamment pour un des fleurons de l'industrie mécanique algérienne, la SNVI.
Cette démarche a un objectif principal, réussir une «véritable relance de l'industrie algérienne». «La plate-forme de Rouiba va constituer un nouveau départ pour notre secteur industriel et la création d'un tissu industriel algérien privé et public».
Tout porte à croire que le gouvernement a une nouvelle vision pour le secteur industriel et ne se contente plus de débloquer de l'argent pour la survie de l'activité. Les expériences du passé ont, certes, permis de maintenir les machines en marche mais aujourd'hui l'entreprise algérienne a besoin d'une nouvelle orientation.
Une des clés n'est autre que la prospection de marchés prometteurs, en d'autres termes de nouveaux espaces autres que ceux réputés difficile à conquérir.
Dans ce registre, les experts voient un potentiel non négligeable dans le continent africain.
L'exemple de la SNVI
De par sa plate-forme, la SNVI reste le fleuron de l'industrie algérienne. Son potentiel tant en matière de nombre d'emplois ou encore de volume de production la place parmi les entreprises stratégiques. D'où l'attention particulière du gouvernement pour le développement de la société. C'est d'ailleur, un des exemples de réussite dans le domaine de partenariat enclenché il ya quelques années et qui se poursuivra durant les années à venir selon le plan établi par la direction.
Le soutien de l'Etat a pris des formes différentes dont celle relative à la mise à niveau. Le plan est accepté par l'exécutif comme souligné par le ministre de l'Industrie. Le deuxième appui des pouvoirs publics est venu via les commandes notamment celles des ministères de l'Intérieur et celui de l'Enseignement supérieur. Des commandes importantes qui ont permis à la société à la fois de jauger ses véritables capacités de production et réaliser une plus-value.
Mais la SNVI, depuis des années, lorgne sur l'international. Son expérience est à méditer par les autres groupes. Contrairement aux autres entreprises qui espèrent trouver des parts de marchés en Europe ou en Asie, la SNVI, elle, a choisi le continent africain.
Le bilan dressé par le Président-Directeur général de la société plaide en tout cas en faveur de ce choix. Mokhtar Chahboub a expliqué que la SNVI a exporté, entre 2009 et début 2010, pour une valeur de 2,5 millions de dollars correspondant à un lot de pièces de rechange acheté par la Mauritanie et à 20 camions importés par le Mali. A première vue, on peut estimer que le volume n'est pas aussi considérable mais en matière de commerce extérieur, le plus important est de trouver le marché. Un premier pas annonciateur d'une véritable stratégie d'exportation pourvu que le travail de prospection se poursuive.
Mohamed Benmeradi n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour inciter tout simplement les entreprises à se mettre au diapason. «Il faut aller au marché et ne pas compter uniquement sur le financement de l'Etat», c'est en ces termes qu'il s'est adressé aux responsables des entreprises publiques.
«Aller au marché» signifie évidemment conquérir des marchés extérieurs et par ricochet se mesurer avec d'autres entreprises et parfois des firmes de renom international. L'orientation du ministre pose une nouvelle fois la question de la capacité des entreprises algériennes à se frayer un chemin à l'international et imposer le produit «made in Algéria».
Une problématique qui se pose avec acuité d'autant qu'elle ne peut être dissociée de la santé financière des entreprises qui attendent un nouveau geste du gouvernement pour les faires sortir du gouffre qui menace la survie de certaines activités industrielles.
Mais comment y arriver ? Pour les experts, la route est longue et l'Etat qui fait des efforts considérables ne peut pas se retirer dans la conjoncture actuelle. L'accompagnement financier doit se poursuivre pour permettre la pérennité de l'activité. Une intervention qui continuera dans les années à venir du moins pour ce qui est du volet mise à niveau.
Quelle place pour le produit algérien ? 
Arracher des parts de marchés comme préconisé par le ministre de l'Industrie n'est pas une mince affaire pour l'entreprise algérienne habituée à importer de la matière première pour la transformer et la vendre localement.
La machine industrielle doit être accompagnée impérativement de mécanismes qui manquent pour le moment à nos entreprises en vue de s'imposer sur le marché extérieur.
L'investissement dans l'outil de production s'est toujours fait au détriment de la ressource humaine qui doit apporter sa pierre à l'édifice. Bon nombre de chefs d'entreprise voient, en effet, les opérations de mise à niveau comme une manne financière destinée juste à renouveler les machines.
Or, l'économie moderne a beaucoup évolué et tout repose sur des volets tout aussi importants que la production comme le management pour ne citer que cet aspect. Le déploiement à l'international demande encore plus de moyens. Des entreprises étrangères aguerries à ce genre d'opération, c'est-à-dire l'exportation, disposent de départements entiers dont la seule mission est la prospection de nouveaux marchés. Alors combien d'entreprises algériennes en sont équipées ? Très peu si on se réfère au volume des exportations hors hydrocarbures qui à peine dépasse le milliard de dollars.
La concurrence est certes rude mais la préparation pour ce challenge ne s'est pas faite à un rythme soutenu pour ne pas dire jamais entamé. Nos PME sont beaucoup plus orientées vers la transformation qu'à l'exportation. Une opération coûteuse car elle repose sur l'importation des intrants d'autant qu'elle ne génère pas de plus- value. Hormis quelques opérations d'exploitation vers l'Afrique, la demande est très faible sur le produit algérien qui reste méconnu.
Mais pour s'imposer, une seule règle : respecter le rapport qualité-prix. Et là encore beaucoup de travail attend la PME algérienne. Car même au niveau local, la cote de ces produits est au plus bas.
A quoi sert la mise à niveau ?
L'économie libérale adoptée depuis les années quatre-vingt-dix a mis à nu les insuffisances et autres lacunes des entreprises algériennes. Du personnel non qualifié au produit ne répondant pas aux normes, le retard à rattraper est criant.
La solution adoptée est la mise à niveau en vue de relancer la machine industrielle «grippée». Des milliards de dinars sont injectés et des plans de sauvetage mis en place pour préserver les emplois mais le résultat escompté tarde à se concrétiser. Car la situation est toujours la même, le produit algérien n'est pas exporté et le marché local est approvisionné en grande partie grâce à l'importation.
L'intervention de l'Etat ne s'arrêtera pas et le ministre de l'Industrie l'a annoncé la semaine dernière notamment pour un des fleurons de l'industrie mécanique algérienne, la SNVI.
Cette démarche a un objectif principal, réussir une «véritable relance de l'industrie algérienne». «La plate-forme de Rouiba va constituer un nouveau départ pour notre secteur industriel et la création d'un tissu industriel algérien privé et public».
Tout porte à croire que le gouvernement a une nouvelle vision pour le secteur industriel et ne se contente plus de débloquer de l'argent pour la survie de l'activité. Les expériences du passé ont, certes, permis de maintenir les machines en marche mais aujourd'hui l'entreprise algérienne a besoin d'une nouvelle orientation.
Une des clés n'est autre que la prospection de marchés prometteurs, en d'autres termes de nouveaux espaces autres que ceux réputés difficile à conquérir.
Dans ce registre, les experts voient un potentiel non négligeable dans le continent africain.
L'exemple de la SNVI
De par sa plate-forme, la SNVI reste le fleuron de l'industrie algérienne. Son potentiel tant en matière de nombre d'emplois ou encore de volume de production la place parmi les entreprises stratégiques. D'où l'attention particulière du gouvernement pour le développement de la société. C'est d'ailleur, un des exemples de réussite dans le domaine de partenariat enclenché il ya quelques années et qui se poursuivra durant les années à venir selon le plan établi par la direction.
Le soutien de l'Etat a pris des formes différentes dont celle relative à la mise à niveau. Le plan est accepté par l'exécutif comme souligné par le ministre de l'Industrie. Le deuxième appui des pouvoirs publics est venu via les commandes notamment celles des ministères de l'Intérieur et celui de l'Enseignement supérieur. Des commandes importantes qui ont permis à la société à la fois de jauger ses véritables capacités de production et réaliser une plus-value.
Mais la SNVI, depuis des années, lorgne sur l'international. Son expérience est à méditer par les autres groupes. Contrairement aux autres entreprises qui espèrent trouver des parts de marchés en Europe ou en Asie, la SNVI, elle, a choisi le continent africain.
Le bilan dressé par le Président-Directeur général de la société plaide en tout cas en faveur de ce choix. Mokhtar Chahboub a expliqué que la SNVI a exporté, entre 2009 et début 2010, pour une valeur de 2,5 millions de dollars correspondant à un lot de pièces de rechange acheté par la Mauritanie et à 20 camions importés par le Mali. A première vue, on peut estimer que le volume n'est pas aussi considérable mais en matière de commerce extérieur, le plus important est de trouver le marché. Un premier pas annonciateur d'une véritable stratégie d'exportation pourvu que le travail de prospection se poursuive.


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