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Le sport à défaut d'animations culturelles
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 09 - 2010

Le premier partenaire de l'espace de la promotion du livre étant la maison d'édition et la librairie, il s'agit là, donc, d'entreprendre des liens orientés vers l'adhésion à une dynamique de réalisation et de diffusion des ouvrages de lecture. Une initiative qui interpelle, de prime abord, la contribution du bibliothécaire et du libraire dans un élan commun d'enrichissement du circuit propre à la vulgarisation du livre. Or à Sétif, la platitude du champ culturel ne donne plus l'opportunité à la prise en charge de l'acte de lire, tant les notions de maison d'édition, de librairie ou encore moins celle de bibliothèque demeurent obsolètes. Aussi, aucun cadre organisationnel ne tend à répondre aux besoins de la masse du lectorat composé d'universitaires, d'enfants scolarisés et de tranches d'âges variées en quête d'ouverture sur le monde par le biais du livre. Pour une cité de 400 mille habitants, aucune bibliothèque n'est en exercice comparativement avec l'activité observée durant l'époque coloniale ou post-coloniale. Le métier de libraire ainsi que son espace ont tous deux disparu, à l'image de la fermeture de la dernière librairie ces derniers jours, transformée en commerce de téléphonie mobile.
Au vu de l'activité purement commerciale de libraire versé dans des créneaux jugés plus rentables tels que le livre spécialisé ou religieux, les maisons d'édition, au nombre très réduit, sont désormais orientées vers la réalisation d'encarts publicitaires, de dépliants ou de revues dont le contenu, qui répond plutôt aux besoins du commerce de large vente, ne vise guère à combler les retards enregistrés en matière de la promotion culturelle du citoyen. Ce qui ne tend évidemment guère à promouvoir l'entreprise de la lecture.
Aussi, parler de cinéma à Sétif serait soulever en premier lieu, certes, le problème général lié à la politique du cinéma en Algérie, mais qui conduit inévitablement au problème de changement d'activité qui a transformé ces espaces de culture en commerces lucratifs et plus rentables. Le citoyen perd dans ce cas son réflexe de cinéphile. Depuis la fermeture des quatre salles existantes vers les années 1980, c'est toute l'activité qui a versé dans la léthargie. Parmi les grandes salles de la ville héritées de l'époque coloniale, l'une d'entre elles, le cinéma Star en l'occurrence, est transformée en un vaste centre commercial, alors que les trois autres demeurent hermétiquement fermées malgré les promesses des pouvoirs publics. Pour la première, qui n'est pas sans provoquer la sensibilité des nostalgiques, ceux de l'ancienne génération qui observent les rangées des mini-boutiques, ou aussi les deux guichets transformés en la circonstance en kiosques, les plus jeunes n'ont plus la perception de la notion de cinéma. L'autre salle, patrimoine de l'APC, toujours imposante avec ses 500 places, prend l'allure de kermesse, car n'ouvrant ses portes que pour l'organisation de quinzaines commerciales, n'est plus en mesure d'offrir à la ville les vertus du septième art. Si certaines librairies se sont retrouvées dans l'obligation de fermer à cause du problème de rentabilité et de l'attrait des commerces florissants tels que le cosmétique, le téléphone portable ou le tabac, d'autres ont dû subir les contraintes de la succession et de l'héritage légué aux enfants qui n'a pas bénéficié de la même passion, du même soin et de la même responsabilité de la préservation de l'acquis culturel. Ailleurs, même si les bouquinistes logés dans des espaces improvisés tentent d'assurer la mission de promotion de l'acte de lire par le biais du vieux livre, la ville relègue au dernier plan l'acte culturel de lire.
Cependant, au vu des bouleversements des habitudes culturelles des citoyens orientés inévitablement vers l'Internet, tout au départ par le biais de la floraison des cybercafés, les pouvoirs publics ont réalisé un cyberespace à la mesure des attentes des jeunes générations, en offrant surtout le confort grâce à la qualité du matériel et de l'espace proposé. C'est en fait la mission de cette structure de promotion de la culture appelée à suppléer les différentes formes d'épanouissement culturel qui est à déplorer. Depuis son ouverture l'été 2007, un ensemble de programmes de formation éducative et de pratique culturelle inscrits n'est pas encore entamé. Du reste, les pouvoirs publics, tout en omettant de développer les créneaux culturels traditionnels, tels que la lecture, le cinéma ou même le théâtre au profit de la demande urgente en matière des TIC, ont fini par verser l'attente populaire dans l'expectative que caractérise ce vide. C'est en fait ce manque à gagner qui caractérise actuellement la platitude du champ culturel à Sétif qui a propulsé au premier plan l'évènement sportif, car jugé comme la seule alternative à même d'absorber ce besoin.
Le premier partenaire de l'espace de la promotion du livre étant la maison d'édition et la librairie, il s'agit là, donc, d'entreprendre des liens orientés vers l'adhésion à une dynamique de réalisation et de diffusion des ouvrages de lecture. Une initiative qui interpelle, de prime abord, la contribution du bibliothécaire et du libraire dans un élan commun d'enrichissement du circuit propre à la vulgarisation du livre. Or à Sétif, la platitude du champ culturel ne donne plus l'opportunité à la prise en charge de l'acte de lire, tant les notions de maison d'édition, de librairie ou encore moins celle de bibliothèque demeurent obsolètes. Aussi, aucun cadre organisationnel ne tend à répondre aux besoins de la masse du lectorat composé d'universitaires, d'enfants scolarisés et de tranches d'âges variées en quête d'ouverture sur le monde par le biais du livre. Pour une cité de 400 mille habitants, aucune bibliothèque n'est en exercice comparativement avec l'activité observée durant l'époque coloniale ou post-coloniale. Le métier de libraire ainsi que son espace ont tous deux disparu, à l'image de la fermeture de la dernière librairie ces derniers jours, transformée en commerce de téléphonie mobile.
Au vu de l'activité purement commerciale de libraire versé dans des créneaux jugés plus rentables tels que le livre spécialisé ou religieux, les maisons d'édition, au nombre très réduit, sont désormais orientées vers la réalisation d'encarts publicitaires, de dépliants ou de revues dont le contenu, qui répond plutôt aux besoins du commerce de large vente, ne vise guère à combler les retards enregistrés en matière de la promotion culturelle du citoyen. Ce qui ne tend évidemment guère à promouvoir l'entreprise de la lecture.
Aussi, parler de cinéma à Sétif serait soulever en premier lieu, certes, le problème général lié à la politique du cinéma en Algérie, mais qui conduit inévitablement au problème de changement d'activité qui a transformé ces espaces de culture en commerces lucratifs et plus rentables. Le citoyen perd dans ce cas son réflexe de cinéphile. Depuis la fermeture des quatre salles existantes vers les années 1980, c'est toute l'activité qui a versé dans la léthargie. Parmi les grandes salles de la ville héritées de l'époque coloniale, l'une d'entre elles, le cinéma Star en l'occurrence, est transformée en un vaste centre commercial, alors que les trois autres demeurent hermétiquement fermées malgré les promesses des pouvoirs publics. Pour la première, qui n'est pas sans provoquer la sensibilité des nostalgiques, ceux de l'ancienne génération qui observent les rangées des mini-boutiques, ou aussi les deux guichets transformés en la circonstance en kiosques, les plus jeunes n'ont plus la perception de la notion de cinéma. L'autre salle, patrimoine de l'APC, toujours imposante avec ses 500 places, prend l'allure de kermesse, car n'ouvrant ses portes que pour l'organisation de quinzaines commerciales, n'est plus en mesure d'offrir à la ville les vertus du septième art. Si certaines librairies se sont retrouvées dans l'obligation de fermer à cause du problème de rentabilité et de l'attrait des commerces florissants tels que le cosmétique, le téléphone portable ou le tabac, d'autres ont dû subir les contraintes de la succession et de l'héritage légué aux enfants qui n'a pas bénéficié de la même passion, du même soin et de la même responsabilité de la préservation de l'acquis culturel. Ailleurs, même si les bouquinistes logés dans des espaces improvisés tentent d'assurer la mission de promotion de l'acte de lire par le biais du vieux livre, la ville relègue au dernier plan l'acte culturel de lire.
Cependant, au vu des bouleversements des habitudes culturelles des citoyens orientés inévitablement vers l'Internet, tout au départ par le biais de la floraison des cybercafés, les pouvoirs publics ont réalisé un cyberespace à la mesure des attentes des jeunes générations, en offrant surtout le confort grâce à la qualité du matériel et de l'espace proposé. C'est en fait la mission de cette structure de promotion de la culture appelée à suppléer les différentes formes d'épanouissement culturel qui est à déplorer. Depuis son ouverture l'été 2007, un ensemble de programmes de formation éducative et de pratique culturelle inscrits n'est pas encore entamé. Du reste, les pouvoirs publics, tout en omettant de développer les créneaux culturels traditionnels, tels que la lecture, le cinéma ou même le théâtre au profit de la demande urgente en matière des TIC, ont fini par verser l'attente populaire dans l'expectative que caractérise ce vide. C'est en fait ce manque à gagner qui caractérise actuellement la platitude du champ culturel à Sétif qui a propulsé au premier plan l'évènement sportif, car jugé comme la seule alternative à même d'absorber ce besoin.


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