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Grogne à travers la capitale
Eradication de l'habitat précaire
Publié dans Le Midi Libre le 25 - 09 - 2010

La surcharge des infrastructures scolaires au sein des cités ayant accueilli les familles dans le cadre de l'opération de l'éradication de l'habitat précaire, est dénoncée aussi bien par les parents d'élèves que par les enseignants qui ne peuvent décemment prendre en charge des classes de... 60 élèves.
La surcharge des infrastructures scolaires au sein des cités ayant accueilli les familles dans le cadre de l'opération de l'éradication de l'habitat précaire, est dénoncée aussi bien par les parents d'élèves que par les enseignants qui ne peuvent décemment prendre en charge des classes de... 60 élèves.
Les familles concernées par l'opération de relogement visant l'éradication de l'habitat précaire, et voyant l'écheance fixée à fin octobre 2010 se rapprocher à grands pas commencent à s'impatienter sérieusement. D'ailleurs pour se faire rappeler au bon souvenir des services de la wilaya d'Alger quelques pneus usagés sont brûlés pour envoyer des signaux de détresse. Cette grogne populaire a été signalée, au cours de la semaine dernière, à la cité Diar Eshems à El Madania, là où tout a commencé et où depuis les premières familles relogées en mars dernier, rien n'est venu rassurer les autres familles qui continuent à végéter dans des conditions inhumaines. Même grogne à Diar El-Baraka, à Baraki. Dans cette localité la situation devient chaque jour plus explosive, en fait la frustration des familles augmente à la vue des contingents de nouveaux venus qu'elles voient arriver régulièrement pour être relogés dans les cités érigées à un jet de... pierres de leurs taudis et qui ont pendant très longtemps contribué à entretenir, chez elles, l'espoir d'un avenir meilleur. Certes les services de la wilaya d'Alger soutiennent qu'elles ont tracé un planning pour mener à bien cette opération, mais de l'avis de tous, ce planning gagnerait à être rendu public pour éviter la grogne de ceux qui n'en peuvent plus d'attendre et qui savent bien que le rêve d'un logement décent s'éloigne au fur et à mesure que les jours passent et que l'écheance se rapproche.
Des classes de... 60 élèves
L'autre point non pris en compte par les autorités communales, même si le contraire est ressassé à l'envi, c'est la surcharge inquiétante des infrastructures scolaires dans ces nouvelles cités, surcharge dénoncée aussi bien par les parents d'élèves que par les enseigants qui ne peuvent décemment prendre en charge des classes de... 60 élèves. Mais pour l'heure le principal souci des familles non encore relogées, et elle restent nombreuses - cela sans parler de celles ayant "ré"investi les bidonvilles après le recensement de 2007- c'est que rien ne laisse présager que cette opération ambitieuse soit menée à terme. Les autorités de la wilaya d'Alger, sauf miracle ou atouts soigneusement cachés, donnent l'impression de remplir le tonneau des Danaïdes.
Les 12 travaux d'Hercule...
Reloger les habitants de bidonvilles, des chalets, des cimetières, La Casbah, ceux occupant des infrastructures publiques, ceux occupant des habitations menaçant ruine - cela sachant qu'une bonne partie des immeubles d'Alger sont dans ce cas, s'apparente aux douze travaux d'Hercule. Il ne faut surtout pas se fier aux innombrables cités qui voient le jour à travers la capitale car il ne faut en aucun cas se leurrer. Les capacités "réelles" en termes d'immobilier sont largement amoindries par la multitude d'appartements qui restent fermés ou qui sont sous-loués à des prix prohibitifs, rien ne sert d'appliquer la politique de l'autruche puisque c'est le secret de Polichinelle. Les promesses de mettre fin à ces pratiques illégales demeurent, pour des raisons obscures, de simples vœux pieux renouvelés à chaque occasion. En définitive le logement dans la capitale représente un problème insoluble encore compliqué par l'exode qui a suivi la décennie noire et par les nombreux passe-droit instaurés en tradition.
Flop des formules de logement
Le projet AADL, qui avait suscité un engouement sans pareil, s'est révélé en fin de compte un flop retentissant, il n'y a qu'à voir l'état des derniers sites, livrés sans aucune commodité, pour s'en convaincre. En dépit des frais d'entretien et de gardiennage, dont les bénéficiaires s'acquittent mensuellement,les sites se clochardisent. L'autre formule, celle du logement participatif, si par miracle le citoyen lambda arrive à "s'immiscer" dans ces listes, finalisées bien avant même que le projet ne soit initié, encore faut-il qu'il puisse faire face aux exigences financières de cette formule censée être à vocation sociale. Un million de dinars est exigé comme apport personnel avant l'octroi de l'aide étatique et le crédit bancaire. Beaucoup de bénéficiaires, la mort dans l'âme, ont été contraints de se retirer de ces projets, suite à la réevaluation des logements, réevaluation qui a reçu la bénediction pleine et entière de l'Etat. Cela comme on peut facilement l'imaginer n'affecte en rien les promoteurs qui s'empressent de proposer ces places, dorénavant vacantes,s à des personnes payant rubis sur l'ongle, et qui à terme, vont sous-louer ces habiatations ou les revendre. Tout cela pour dire que l'on se retrouve dans un cercle vicieux mettant en jeu les mêmes acteurs et en attendant... Godot des citoyens continuent à être ensevelis sous les décombres de leurs toits pendant que les résidants des bidonvilles, issus d'autres wilayas, se disputent les quelques rares appartements ayant échappé à la voracité des requins de l'immobilier. Y. D.
Les familles concernées par l'opération de relogement visant l'éradication de l'habitat précaire, et voyant l'écheance fixée à fin octobre 2010 se rapprocher à grands pas commencent à s'impatienter sérieusement. D'ailleurs pour se faire rappeler au bon souvenir des services de la wilaya d'Alger quelques pneus usagés sont brûlés pour envoyer des signaux de détresse. Cette grogne populaire a été signalée, au cours de la semaine dernière, à la cité Diar Eshems à El Madania, là où tout a commencé et où depuis les premières familles relogées en mars dernier, rien n'est venu rassurer les autres familles qui continuent à végéter dans des conditions inhumaines. Même grogne à Diar El-Baraka, à Baraki. Dans cette localité la situation devient chaque jour plus explosive, en fait la frustration des familles augmente à la vue des contingents de nouveaux venus qu'elles voient arriver régulièrement pour être relogés dans les cités érigées à un jet de... pierres de leurs taudis et qui ont pendant très longtemps contribué à entretenir, chez elles, l'espoir d'un avenir meilleur. Certes les services de la wilaya d'Alger soutiennent qu'elles ont tracé un planning pour mener à bien cette opération, mais de l'avis de tous, ce planning gagnerait à être rendu public pour éviter la grogne de ceux qui n'en peuvent plus d'attendre et qui savent bien que le rêve d'un logement décent s'éloigne au fur et à mesure que les jours passent et que l'écheance se rapproche.
Des classes de... 60 élèves
L'autre point non pris en compte par les autorités communales, même si le contraire est ressassé à l'envi, c'est la surcharge inquiétante des infrastructures scolaires dans ces nouvelles cités, surcharge dénoncée aussi bien par les parents d'élèves que par les enseigants qui ne peuvent décemment prendre en charge des classes de... 60 élèves. Mais pour l'heure le principal souci des familles non encore relogées, et elle restent nombreuses - cela sans parler de celles ayant "ré"investi les bidonvilles après le recensement de 2007- c'est que rien ne laisse présager que cette opération ambitieuse soit menée à terme. Les autorités de la wilaya d'Alger, sauf miracle ou atouts soigneusement cachés, donnent l'impression de remplir le tonneau des Danaïdes.
Les 12 travaux d'Hercule...
Reloger les habitants de bidonvilles, des chalets, des cimetières, La Casbah, ceux occupant des infrastructures publiques, ceux occupant des habitations menaçant ruine - cela sachant qu'une bonne partie des immeubles d'Alger sont dans ce cas, s'apparente aux douze travaux d'Hercule. Il ne faut surtout pas se fier aux innombrables cités qui voient le jour à travers la capitale car il ne faut en aucun cas se leurrer. Les capacités "réelles" en termes d'immobilier sont largement amoindries par la multitude d'appartements qui restent fermés ou qui sont sous-loués à des prix prohibitifs, rien ne sert d'appliquer la politique de l'autruche puisque c'est le secret de Polichinelle. Les promesses de mettre fin à ces pratiques illégales demeurent, pour des raisons obscures, de simples vœux pieux renouvelés à chaque occasion. En définitive le logement dans la capitale représente un problème insoluble encore compliqué par l'exode qui a suivi la décennie noire et par les nombreux passe-droit instaurés en tradition.
Flop des formules de logement
Le projet AADL, qui avait suscité un engouement sans pareil, s'est révélé en fin de compte un flop retentissant, il n'y a qu'à voir l'état des derniers sites, livrés sans aucune commodité, pour s'en convaincre. En dépit des frais d'entretien et de gardiennage, dont les bénéficiaires s'acquittent mensuellement,les sites se clochardisent. L'autre formule, celle du logement participatif, si par miracle le citoyen lambda arrive à "s'immiscer" dans ces listes, finalisées bien avant même que le projet ne soit initié, encore faut-il qu'il puisse faire face aux exigences financières de cette formule censée être à vocation sociale. Un million de dinars est exigé comme apport personnel avant l'octroi de l'aide étatique et le crédit bancaire. Beaucoup de bénéficiaires, la mort dans l'âme, ont été contraints de se retirer de ces projets, suite à la réevaluation des logements, réevaluation qui a reçu la bénediction pleine et entière de l'Etat. Cela comme on peut facilement l'imaginer n'affecte en rien les promoteurs qui s'empressent de proposer ces places, dorénavant vacantes,s à des personnes payant rubis sur l'ongle, et qui à terme, vont sous-louer ces habiatations ou les revendre. Tout cela pour dire que l'on se retrouve dans un cercle vicieux mettant en jeu les mêmes acteurs et en attendant... Godot des citoyens continuent à être ensevelis sous les décombres de leurs toits pendant que les résidants des bidonvilles, issus d'autres wilayas, se disputent les quelques rares appartements ayant échappé à la voracité des requins de l'immobilier. Y. D.


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