Le temps de la suspicion est de retour à Abidjan. Lundi dernier, au lendemain du second tour de la présidentielle entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, les accusations mutuelles de malversations ont de nouveau fusé. Dès dimanche soir, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti de Ouattara, dénonçait meurtres et «manœuvres systématiques» d'intimidation contre ses supporteurs dans l'ouest et le centre du pays. La majorité présidentielle (LMP), qui soutient Laurent Gbagbo, a mis en avant une longue liste d'agressions mortelles contre les siens dans la zone nord de la Côte d'Ivoire, les anciennes zones rebelles largement favorables à leur rival. «Nous étudions la possibilité de demander l'annulation du scrutin au nord du pays», a même indiqué Pascal Affi N'Guessan, le directeur de campagne du LMP. Une volonté qui trahit une certaine panique du LMP face à un scrutin nettement plus serré que ne le prévoyaient les partisans du président sortant. Les données du premier tour - 38% pour Gbagbo contre 32 % à Ouattara - ont été décevantes, en dépit d'une participation record. Dimanche, les Ivoiriens semblent s'être un peu moins mobilisés, apeurés par les tensions. Pourtant, la collecte des urnes électorales, étape cruciale au cœur d'innombrables polémiques ces derniers jours, s'est passée dans le calme. Sans dissiper l'inquiétude. Car, pour tous, le duel Gbagbo-Ouattara n'est pas un simple combat politique, mais un affrontement tendu entre ethnies du Sud et de l'Ouest d'une part et celles du Nord et du centre d'autre part. Prudents, les commerces avaient lundi baissé leurs rideaux, signe que le pays s'installe dans l'attente. La Commission électorale indépendante devait diffuser les premiers résultats lundi. Le temps de la suspicion est de retour à Abidjan. Lundi dernier, au lendemain du second tour de la présidentielle entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, les accusations mutuelles de malversations ont de nouveau fusé. Dès dimanche soir, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti de Ouattara, dénonçait meurtres et «manœuvres systématiques» d'intimidation contre ses supporteurs dans l'ouest et le centre du pays. La majorité présidentielle (LMP), qui soutient Laurent Gbagbo, a mis en avant une longue liste d'agressions mortelles contre les siens dans la zone nord de la Côte d'Ivoire, les anciennes zones rebelles largement favorables à leur rival. «Nous étudions la possibilité de demander l'annulation du scrutin au nord du pays», a même indiqué Pascal Affi N'Guessan, le directeur de campagne du LMP. Une volonté qui trahit une certaine panique du LMP face à un scrutin nettement plus serré que ne le prévoyaient les partisans du président sortant. Les données du premier tour - 38% pour Gbagbo contre 32 % à Ouattara - ont été décevantes, en dépit d'une participation record. Dimanche, les Ivoiriens semblent s'être un peu moins mobilisés, apeurés par les tensions. Pourtant, la collecte des urnes électorales, étape cruciale au cœur d'innombrables polémiques ces derniers jours, s'est passée dans le calme. Sans dissiper l'inquiétude. Car, pour tous, le duel Gbagbo-Ouattara n'est pas un simple combat politique, mais un affrontement tendu entre ethnies du Sud et de l'Ouest d'une part et celles du Nord et du centre d'autre part. Prudents, les commerces avaient lundi baissé leurs rideaux, signe que le pays s'installe dans l'attente. La Commission électorale indépendante devait diffuser les premiers résultats lundi.